- depuis 4 ans, les données de la MVS nous apprennent qu’il y a eu chaque année 1000 places d’hébergement ouvertes, dont celles de la métropole, et pourtant 300 personnes de plus à la rue… et nous dépasserons les 100 000 mal logés dans le département en 2024
- on ne peut parler d’accueil des migrants sans d’abord dire la vérité sur les raisons des migrations. Nous rêvons d’un monde plus égal où il n’y aurait plus de migrations contraintes par la misère ou la guerre, mais des voyages de réussites professionnelles, culturelles ou humaines. On ne peut parler de droit d’accueil sans dire comment nous faisons cesser ces migrations des guerres, de la misère ou des inégalités de développement.
- on ne peut se mobiliser pour certains catégories de mal logés sans toujours les resituer dans l’ensemble du mal logement. Nous refusons que l’émotion conduise à opposer les catégories entre elles, à décider que certaines situations sont plus terribles que d’autres. Nous ne considérons pas qu’une femme seule avec un enfant de 3 ans et un mois soit moins intolérable que deux mois avant, et nous ne pouvons considérer comme une réussite de les pousser à cacher un père qui est souvent présent malgré tout. Nous n’opposons pas le personne agée isolée coincé dans un 4e étage sans ascenseur et le jeune chassé par un conflit familial mal hébergé chez un ami.
On ne peut sortir de la crise de l’hébergement d’urgence sans sortir de cette terrible crise générale du logement, et c’est pourquoi il faut répéter comme ce voeu, l’état doit mobiliser ses leviers, par une autre politique du logement