Les premières diapositives étaient présentés par le responsable du service énergie de la ville, Régis Marillat, et après la diapo des photos, j’ai présenté comment la ville se protège et ouvert le débat…
En résumé 1/ depuis 10 ans, la ville a fait d’énormes progrès de maitrise de l’énergie, que ce soit pour le chauffage (-21%) avec la disparition du fuel, la réduction de moitié du gaz et la part biomasse multipliée par 7, notamment grâce au réseau de chaleur, mais aussi pour l’électricité (-16%) malgré l’augmentation du nombre de bâtiments et de points lumineux,et un record de -50% pour la médiathèque
- cela a permis de contenir le budget énergie autour de 3M€ malgré les hausses de prix et de taxes
- par contre en 2022, pour la première fois, le budget a du être augmenté de près de 800 000€ et ce sera sans doute un million en 2023.
2/ La ville va donc multiplier ses efforts de régulation, et a engagé des études pour aller vers un plan de rénovation thermique global. Tout le problème est bien sûr le financement car cela va demander une très forte augmentation des investissements
Pour l’année 2023, la ville est relativement protégée avec des tarifs négociés il y a plusieurs mois qui sont stables pour l’électricité et en hausse de « seulement » 14% pour le gaz. C’est le réseau de chaleur qui nous inquiète le plus, car son prix est contractuellement fixé avec 55% de biomasse et 45% de gaz, et est indéxé sur des indices qui varient avec le marché du gaz
3/ Comment agir ensemble avec les habitants. Bien entendu, la ville ne peut rien au tarif de l’énergie pour les particuliers, mais
- elle demande à la métropole d’obtenir la transparence du réseau de chaleur sur les prix d’achat et de revente du gaz. Il ne faudrait pas que l’exploitant puisse réaliser des marges « profitant » de l’envolée des indices de marché
- elle appelle les habitants à contrôler l’application du bouclier tarifaire décidé par le gouvernement, et aussi de ne pas perdre les « chèques énergies »
- et il faut ouvrir le débat sur les températures de consigne dans les équipements publics, école, gymnase…
Cela m’a permis de conclure en ouvrant un débat très politique. Comment assurer le droit de tous à une énergie décarbonée et accessible ?
- par le marché ou par le service public ?
- avec des coupures quand la demande est trop forte ou avec des productions pilotables décarbonées capables de répondre aux pointes ?
- dans la solidarité nationale ou avec une gestion locale et le risque du chacun pour soi ?
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