Le conseil municipal du 3 avril prenait connaissance du bilan comptable des transferts de charge entre la commune et la métropole. La loi MAPTAM avait en effet transféré plusieurs compétences municipales à la métropole. Pour certaines, comme la police de circulation ou le service d’hygiène, la métropole a demandé aux communes de continuer à les assurer, pour d’autres comme les réseaux d’électricité et de gaz, la métropole les a laissé au syndicat SIGERLY dont les statuts ont été adaptés pour accueillir la métropole à coté des communes. Pour d’autres enfin, comme les réseaux de chaleur, la métropole a souhaité en exercer pleinement la compétence sans accepter de convention pour une compétence partagée avec les communes...

Au total, une situation peu facile à expliquer, mais la délibération ne faisait que prendre acte des conséquences financières de ces "transferts de charges" liés aux transferts de compétences.

Madame Groleas, élue "en marche" s’est exclamée : "enfin" ! Enfin, des compétences de la commune sont transférées à la métropole, et pour elle, cela va être génial, tout va aller beaucoup mieux, tellement la commune ne faisait rien alors que la métropole va tout faire...

A vrai dire, la délibération confirmait plutôt qu’il ne s’agissait que de transfert de charge, autrement dit que les dépenses consacrées à ces compétences sont en gros les mêmes, tout en recherchant des gains de "mutualisation", en tout cas, c’est le discours officiel justifiant ces transferts de compétences. Madame Groleas croit donc à la multiplication des petits pains, en dépensant un peu moins par habitant, la métropole va faire beaucoup plus... Et elle reprenait l’exemple des pannes qu’avait connu le réseau de chaleur à l’hiver 2016-2017, notamment à Max Barel.

Libre à elle de croire que la commune ne fait rien, que ses services et agents sont incompétents et peut-être même feignants, tellement elle se réjouit de ces transferts de compétences que la commune n’aurait pas du tout assuré...

Libre à elle de croire qu’un service assuré par la métropole ne connait jamais de pannes, ni d’aléas, ni de difficultés sociales, et que le service public métropolitain est toujours "au top".

Après tout, tout cela n’est que du discours de convenance, et on comprend bien que Madame Groléas serait prête à aller au bout de la logique que certains défendaient avec la création de la métropole, l’intégration des communes comme de simples arrondissements de la métropole...

Mais je lui ai proposé de consulter les rapports d’activité du réseau de chaleur de Lyon Villeurbanne, géré par la métropole depuis très longtemps, et de nous faire le compte-rendu des pannes et aléas de service rencontrés par ce réseau en 2016-2017... Elle pourrait d’ailleurs le faire aussi sur d’autres compétences métropolitaines comme la collecte des déchets, l’eau, le nettoiement ou la voirie... dont tous les habitants constatent que la gestion métropolitaine est parfaite et sans défaut !

Si on sort de la "posture" anti-communes de madame Groléas, la seule chose qui compte au final, que le service soit communal ou métropolitain, c’est la place du citoyen dans le service public ! Est-ce qu’il est facile d’être informé, de poser une question et d’avoir une réponse, de donner son avis, et à la fin, de pouvoir rencontrer les élus en charge de cette compétence ? Est-ce que pour les Vénissians, il est aujourd’hui plus facile d’être informé sur la vie du réseau de chaleur qu’hier ? Est-ce qu’un Vénissian connait les élus métropolitains en charge de cette compétence ? Est-il possible de les rencontrer... ?

Je laisse les Vénissians répondre à madame Groléas !