Le square Ludovic Bonin
Il affirme que ce square a été fermé aux habitants, et présente une photo de deux enfants observant l’intérieur du parc à travers les grilles. Il aurait pu prendre cette photo avant le projet, car cette clôture existe depuis très longtemps. Cette photo montre simplement deux enfants qui peut-être regardent les poules installées dans le parc…
Il ne cesse de répéter aux riverains que ce parc leur est interdit. C’est tout le contraire, ils sont les bienvenus. Simplement, pour éviter les « mésusages » que connaissait ce parc avec des hommes alcoolisés s’appropriant l’espace et le dégradant, il est désormais géré par la résidence avec un programme d’activités utilisant des équipements variés et de qualité, boules, gymnastique senior, poules… Ces activités sont ouvertes aux seniors du quartier, dont beaucoup trop restent isolés. Ce parc devient ainsi un des outils de « l’aller-vers » de la politique sociale en direction du 3e age.
Et cela fonctionne ! Depuis son ouverture, une dizaine d’habitants ont fait connaissance des activités de la résidence, tricot, jeux de cartes, et aussi de la possibilité de manger à la résidence. C’est un début.
Ce parc est un lieu de fraîcheur utile avec de très beaux arbres et nous organiserons son accès, notamment dans les périodes de canicule, mais toujours dans l’objectif de l’ouvrir avec des animations, pour un espace de qualité.
Le projet de voirie reliant le quartier Léo Lagrange aux balmes et au centre ville vers la rue Paul Langevin
Ce projet fait partie d’une rénovation urbaine longuement discutée entre la ville, les bailleurs, la métropole, l’agence nationale de rénovation urbaine et l’état pour conclure en 2019 une « convention de site » qui représente 555M€ de travaux dont 180M€ de subventions de l’état, un des plus grands projets de rénovation urbaine de France !
Ce projet a été présenté en 2018-2019 dans toutes les assemblées générales de conseil de quartier, dans une réunion publique spécifique, et a fait l’objet d’un courrier du maire à tous les habitants lors de la signature par l’état de la convention, un vrai succès pour les quartiers du plateau.
La première phase de la rénovation urbaine a transformé le cœur du plateau (Vénissy, Amstrong). Cette fois, l’objectif est de mieux relier les quartiers du plateau au reste de la ville, pour sortir du sentiment d’un immense quartier refermé sur lui-même qu’on ne traverse que par l’avenue Jean Cagne entre centre ville et Saint-Fons. Il est fait pour améliorer l’accès des services de secours et de sécurité dans un quartier qui était refermé sur lui-même, et aussi pour que les habitants des balmes, puisse accéder, y compris à pied ou en vélo, aux services du plateau, cinéma, école de musique, la plaine des sports avec la nouvelle piscine…
Il y a trois grandes décisions pour « relier » ces quartiers à leur voisinage…
- La plus importante est la ZAC Marché Monmousseau Balmes avec le grand « parc linéaire » dénommé depuis Anna Primavesi, qui relie la place du marché en haut au parc Dupic en bas, ce sera un des grands parcs nature de Vénissieux.
- à l’ouest du plateau, il y aura une voirie partant de l’angle de la rue Léo Lagrange vers la rue du Cluzel et qui conduit à la démolition d’un bâtiment Aliade, dont le relogement est bien engagé.
- et enfin au cœur du quartier Léo Lagrange cette voirie de Gorki à Einstein qui traverse l’espace vert Ravel et oblige à repositionner le groupe scolaire Léo Lagrange.
C’est ce dernier point qui est contesté par Jeff Ariagno. Il évoquait surtout la partie haute, entre Léo Lagrange et Gorki à travers l’espace Ravel. J’ai été surpris qu’il conteste aussi en conseil la partie basse, et donc le projet de reconstruction de l’école Léo Lagrange, en oubliant que ce projet va construire une école plus grande, capable d’accueillir des enfants de Léo Lagrange, mais aussi des balmes et soulager ainsi le groupe Flora Tristan.
La voirie de Léo Lagrange a Gorki à travers l’espace Ravel
Elle conduit à la démolition d’une allée d’un bailleur, déjà démolie depuis 3 ans au moins, pour mieux rendre visible depuis ce cœur du quartier, qu’on peut aller au nord pour rejoindre les balmes, le quartier du Cluzel, Gabriel Péri, les marronniers et aller vers la maison du peuple, le théâtre, sans repasser par Jean Cagne et Oschatz. Pour l’instant, c’est un trait sur une carte et nous n’avons pas du tout discuté du projet, de son insertion dans un cadre qui a des qualités, un très grand espace vert en cœur de quartier que personne ne veut perdre.
Mais on sait depuis des années qu’une voirie doit être aujourd’hui conçue pour les modes actifs, sécurisée et ne doit pas être un aspirateur à voitures… C’est bien ce que disait les porteurs du projet, cités dans le numéro 673 d’expressions en juillet 2019…
« Nous sommes dans le même état d’esprit pour le secteur Léo-Lagrange que pour celui de La Pyramide. L’idée consiste à désenclaver le quartier. Les habitants du plateau doivent pouvoir descendre facilement dans le Centre, et les gens du Centre doivent pouvoir accéder directement à l’offre culturelle de l’Îlot du cerisier »
« Il s’agit plutôt de ruelles ou d’allées que de grands boulevards dédiés aux voitures, précise Humbert David, l’urbaniste en charge du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). Elles pourront toutefois être empruntées par tous types de véhicules, car on a besoin d’y faire passer les riverains, les véhicules de sécurité, les camions poubelles ou de déménagement. Mais on ne recrée pas le boulevard Jean-Cagne. »
J’ai répété à Jeff Ariagno que ce projet était encore lointain et que personnellement, je n’avais pas de position arrêtée sur la manière de réaliser ce lien entre le cœur du quartier et une « sortie nord » vers la rue Paul Langevin, une ruelle ? une allée ? nous avons tout le temps d’y travailler et la violence de sa réaction en conseil laissant croire que ce projet est fait pour les voitures est totalement injustifiée et mensongère.
C’est d’ailleurs un débat très actuel : quel compromis entre voiture, piétons, vélos, nature ? Jeff, que j’ai souvent ramené de la métropole de Lyon en voiture après des conseils communautaires tardifs, est sur une position radicale de rejet assez total de la voiture [1]. Il propose de ne plus réaliser aucune voirie. Cette opinion est respectable, mais ce n’est pas le choix du projet de rénovation urbaine qui considère qu’on a toujours besoin de « rues » pour faire une ville, même si on ne fait plus les rues comme il y a 50 ans et le règne des voitures, et que la végétalisation et la place de la nature est aujourd’hui une priorité…
la vie démocratique et la place des citoyens dans les projets urbains
Il dénonce avec violence le projet de reconstruction du groupe scolaire Léo Lagrange alors qu’il l’a voté en conseil municipal, tout comme il a voté la convention de site de la rénovation urbaine délibérée en conseil municipal, convention qui décrit tous ces projets !
Il ne dit rien sur le fonds de ce projet d’une nouvelle école, un projet qui répond à la fois au besoin de renouveler un patrimoine scolaire ancien, de repenser la carte scolaire pour mélanger les quartiers et les publics, le projet d’une école qui ne sera plus l’école enfermée dans un quartier prioritaire, mais une école ouverte à ce quartier et à ses voisins.
Il dénonce une rénovation urbaine contre la nature, alors que c’est un des projets urbains les plus verts, de la reconfiguration du boulevard Yves Farge qui n’a plus rien à avoir avec l’ancienne route nationale 7, au projet d’anneau reliant les parcs jusqu’au grandes terres qui arrive, à l’extension du parc des minguettes vers des portes d’accès visibles et attractives, et des aménagements qui végétalise les circulations…
Oui, ce projet prend du temps, et beaucoup de choses restent à faire, mais la transformation urbaine est engagée pour des quartiers plus agréables à vivre…
Oui, il faut toujours faire plus pour la concertation car on oublie vite les nombreuses étapes de concertation, assemblées générales de conseil de quartier, numéro spécial d’expression très détaillé, une présentation en mairie, une lettre du maire à tous les habitants pour les informer de la signature de cette convention avec la métropole et l’état… Mais tout le monde sait que la participation citoyenne est difficile, que la définition de l’intérêt général est difficile face à la pression de chaque intérêt particulier.
Il faut souligner les réussites, comme la concertation sur le nouvel espace Frida Khalo discutée avec les femmes du quartier, l’espace ressource du plateau qui a associé l’an dernier près d’un millier d’habitants. Le projet « d’anneau des parcs » reliant les minguettes à Victor Basch qui commence…
Dans le projet de la ZAC Marché Monmouseau Balme, nous ferons plus pour la participation, avec des moyens significatifs. Ce sera l’enjeu des prochaines années, verdir la place du marché et inventer un véritable écoquartier jusqu’au parc Dupic.
Il suffit de prendre une photo aérienne des minguettes pour vérifier que c’est un grand espace urbain très vert, et la rénovation urbaine va encore le renforcer. La maison du projet est grande ouverte pour montrer les projets, la place de la nature, la place des mobilités actives, les équipements publics, et les résidentialisations qui vont aider à redéfinir la place de la voiture. Ces projets de rénovation urbaine sont une vraie chance pour continuer à transformer ce grand quartier populaire dans le seul intérêt des habitants.
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