Nous souhaitons à l’occasion de cette délibération que nous soutenons insister sur deux idées importantes dans l’actualité politique.
D’abord, comme sur beaucoup de sujets, nous nous félicitons de l’action permise par des politiques publiques qui sont métropolitaines, mais qui sont nées dans l’intercommunalité et même parfois, comme pour certains de ces projets nature dans des syndicats intercommunaux. Nous nous félicitons que la métropole n’ait pas remis en cause ces actions et au contraire les ait confortés.
Cependant, en supprimant les syndicats intercommunaux, nous avons perdu un lien direct avec des élus locaux qui pouvaient s’approprier ces actions et les faire connaitre, et nous pensons qu’il faut d’autant plus se donner des outils de communication pour faire connaitre les résultats positifs de ces projets nature aux citoyens, au-dela des seuls services rendus à la population, par les sentiers découverte ou les animations pédagogiques.
Ainsi, on ne sait pas assez que le travail partenarial entre communes, associations, paysans, ornithologues, chasseurs et autres usagers ont conduit à des résultats très positifs en terme de biodiversité. L’observation des ornithologues sur le plateau des grandes terres constate une très forte progression du nombre d’espèces nicheuses, et celà aux portes de l’agglomération urbanisée et industrielle.
C’est notre deuxième remarque dans le débat général sur l’impact de l’homme sur la nature et notamment sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Le discours dominant très médiatisé du catastrophisme conduit trop de citoyens à ne plus faire confiance en l’action publique, à enfermer le débat public dans un jusqu’au boutisme qui renvoie tout aux modes de vie. Or la démonstration faite dans ces projets nature, comme dans de nombreuses expériences en France et ailleurs de reconstitution d’espaces naturels, confirment toutes que la biodiversité revit dès que la politique publique y porte attention ! Et c’est bien le dialogue avec les agriculteurs, dont très peu sont bios, qui a permis la revitalisation des haies et des bandes enherbées au coeur de cette renaissance de la biodiversité.
Autrement dit, ce qui doit changer, ce sont d’abord les politiques publiques, dans le concret de la gestion des espaces urbains comme péri-urbains ou ruraux, loin des grands thèmes médiatiques sur lesquels surfent des experts et des ministres.