Nous évoquions déjà à l’époque le décalage entre les promesses toujours plus impressionnantes du plan campus et la réalité vécue par la grande majorité des personnels et étudiants de l’enseignement supérieur, à partir de l’exemple du campus de la Doua.
Cette délibération concerne une modification de financement de deux projets :
- Le premier pour 22M€ concerne un institut stratégique pour la recherche sur les maladies infectieuses qui regroupera 350 personnes
- Le deuxième pour 6M€ concerne la restructuration du quartier de la chimie notamment pour la plateforme d’innovation collaborative chimie-environnement Axel’One, qui concernera sans doute une centaine de personnes.
Faites le compte, nous avons ici 26% des 105M€ du montant recherche du contrat de plan qui concernent de l’ordre de 2% des acteurs du périmètre du PRES. Il ne s’agit évidemment pas de considérer que ce serait trop pour ces acteurs de l’immunologie et de la chimie innovante, mais bien au contraire de constater à quel point le niveau qui parait impressionnant des investissements de ce plan campus sont plus que limités en regard des besoins sur le terrain.
L’état n’a pas assumé ses responsabilités sur un des plus grands campus de France, comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs, pendant 40 ans et demande aujourd’hui aux collectivités de prendre le relais, évidemment dans une logique de campus à deux vitesses, les investissements d’avenir ne pouvant concerner que l’excellence, que les derniers chiffres du projet d’IDEX estiment à 15% des enseignants-chercheurs.
Amusant d’ailleurs de voir cet IDEX qui se réclame de l’excellence, échouer au jury et passer au rattrapage, nos étudiants apprécieront.
Je vous faisais part il y un an de ce décalage douloureux entre les discours d’un éco-campus démonstrateur de la Doua, qui conduira à la prochaine réalisation d’une « coulée verte » longeant des bâtiments qui sont des gouffres énergétiques, parfois à la limite de l’autorisation d’ouverture. Le risque de démonstrateur de l’irréalisme de nombreux discours environnementaux officiels est maximum !
Cette situation révèle l’échec de la gouvernance de cette politique universitaire mise en place depuis la LRU et tous les mécanismes qui lui sont liée. Les structures du PRES ne portent pas aujourd’hui la parole du monde de la recherche et de l’enseignement supérieur. C’est pourquoi je vous demandais il y a un an d’organiser avec nos représentants dans les institutions universitaires et les représentants des personnels et des étudiants, leurs syndicats, un véritable dialogue. Il y a urgence.
Je vous ai d’ailleurs personnellement écrit à ce propos.
J’espère que vous aurez l’occasion de nous répondre.
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