Elections Muncipales des 23 et 30 mars 2014

Oui, le rassemblement le plus large ! Enregistrer au format PDF

Jeudi 21 novembre 2013

Comme à chaque élection, les derniers mois sont agités, encore plus aujourd’hui dans notre pays profondément divisé et même déboussolé par cette crise violente qui oppose les gens entre eux, poussent à l’individualisme le plus égoïste, fragilise des millions de familles, de jeunes et déstabilisent toutes les structures sociales et citoyennes..

Des manifestations de Bretagne aux menaces des patrons de club de foot, de la situation inhumaine pour eux comme pour les voisins de ces familles Roms que l’Europe livre à l’errance, aux suppressions d’emplois industriels qui se répètent et semblent inévitables, comment un citoyen peut-il trouver des repères pour se tenir debout, chercher des solidarités, organiser des résistances collectives ?

Cette question est aujourd’hui sans réponse au plan national. Nous avons chassé une droite arrogante et brutale en 2012, mais nous constatons l’échec historique d’une gauche gouvernementale qui refuse de s’appuyer sur le peuple pour résister aux oligarchies qui organisent un système capitaliste à bout de souffle, et qui, au contraire, devient de plus en plus une force légitimant ce système, une force de droite. Cette absence d’issue politique n’est pas nouvelle dans l’histoire de France, et après la terrible répression de la commune, le monde du travail s’est retrouvé pendant un quart de siècle écrasé par un capitalisme débridé, celui du travail des enfants, qui a conduit à la première guerre mondiale. Mais de nouvelles générations ont reconstruit de nouvelles périodes révolutionnaires, malgré la violence des guerres, et c’est ce qui se produira demain, ce qui commence sans doute sous nos yeux sans que nous le voyons, et sans doute d’abord loin de l’Europe, dans cette Amérique Latine sortie de l’hégémonie des USA, ou dans cette Asie marquée par la Chine et son « socialisme de marché ».

Mais cette question n’est pas sans réponse au plan local ! surtout pas à Vénissieux, où des luttes des travailleurs de St-Jean, TSV, Veninov ou Bosch aux manifestations contre les expulsions ou les fermetures de classes, le lien reste vivant entre le mouvement social et les élus d’une ville dirigée par un maire communiste !

C’est pourquoi certains font tout pour pourrir le débat, l’enfermer dans ce spectacle permanent des intérêts personnels, des trahisons et des coups fourrés que la télé-réalité présente comme le monde réel, ouvrant grand la porte à la récupération fasciste. « L’affaire » SACOVIV, sortie médiatiquement il y a une semaine (par qui ?) sur un dossier rendu public en février 2012, il y a plus de 18 mois, est symptomatique. La justice fera son travail et une première sanction a été prise par la présidente de la SACOVIV avec la mise à pied du directeur, mais cet empressement médiatique a surtout pour but de cacher le fonds des critiques faites par le ministère à la gestion de la SACOVIV. elle n’augmente pas assez les loyers, elle paie trop ses gardiens et agents, elle ne « capitalise » pas assez de fonds propres, autrement dit, elle ne capte pas assez de bénéfices… Mais est-ce cela l’intérêt des habitants ? Comment la ministre du logement (écologiste) peut-elle laisser ses services tenir ce discours ?

Car pendant ce temps, tous les voyants sociaux sont au rouge, notamment ceux du logement… Il y a toujours 4000 demandes de logements sociaux en attente à Vénissieux. Le taux de pauvreté a fortement augmenté, le nombre de dossier de surendettement aussi, et si les expulsions de logement n’augmentent pas, c’est que la ville fait un énorme travail pour trouver d’autres solutions, des solutions dignes pour les familles. Dans le conseil de quartier Anatole France, un groupe d’habitants des tours OPAC ont témoignés de la dégradation de leur habitat, de l’urgence d’une vraie réhabilitation portant sur des problèmes de base d’un logement, les infiltrations d’eaux, l’isolation énergétique, la sécurité des accès…

Mais la dernière loi du logement votée par le parlement n’est pas faite pour les rassurer. Elle veut réguler au mieux le marché du logement privé, sans créer de vrais financements pour le logement social, alors que les besoins sont immenses. Elle introduit un outil qui devrait éviter les trop fortes augmentations de loyers, les excès pour les loyers les plus élevés, mais en introduisant l’idée d’une moyenne qui va pousser à la hausse tous les loyers bas ! Pour l’instant, cela ne s’applique qu’au privé, mais cela poussera l’ensemble des loyers vers le haut, alors que pour des millions de familles, c’est déjà la galère !

D’autres font tout pour enfermer le rassemblement nécessaire dans une question d’élus et de partis politiques. Ils se préoccupent principalement des places, enfin de leurs places, cherchent à tout prix une négociation entre personnalités en croyant qu’elle peut se mener à coup de communiqués de presse, de pressions ou de menaces…

Mais cela s’est déjà produit dans le passé, et les communistes ont toujours eu raison de ne pas rentrer dans ce piège. Les forces politiques de la ville qui peuvent travailler dans une majorité dirigée par un maire communiste sont connues. Elles ont toute leur place dans le rassemblement, mais elles doivent toutes s’interroger sur la fracture politique qui conduit tant de Vénissians à l’abstention ou au vote « protestataire » du FN.

Le vrai rassemblement qui compte et qu’il faut construire, c’est celui des Vénissians qui veulent défendre nos acquis municipaux dans la solidarité, le sport, l’école, la culture, l’environnement, et construire une réponse locale à ce défi que nous pose la crise sociale et économique, trouver des repères, des points d’appuis, pour reconstruire des solidarités face aux oligarchies économiques qui dirigent toujours le pays.

C’est pourquoi avec beaucoup d’autres communistes et non communistes, j’appelle les amis du PS, du PRG, du MRC, du PG, du Front de Gauche, des écologistes… et aussi tous les républicains et progressistes, et même tous les Vénissians attachés à l’histoire de leur ville belle et rebelle à s’engager dès à présent dans le comité de soutien à la liste que conduira Michèle Picard. Elle sera comme en 2008 présentée en Janvier, et d’ici là, les conditions d’un accord auront été trouvées, mais il ne faut pas attendre pour faire vivre ce large rassemblement qui est nécessaire pour faire des prochaines élections des 23 et 30 mars prochain un succès démocratique, pour renforcer une ville utile aux habitants, à tous les habitants.

Deux dates vous sont proposées pour participer :

  • le 5 décembre à la maison des fêtes et des familles, pour une rencontre sur le logement et la solidarité organisée par le PCF
  • le 10 décembre à la salle Joliot-Curie pour le lancement officiel de la campagne avec Michèle Picard

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