C’est toute une histoire sociale, intellectuelle, politique et artistique en même temps pour dire vrai, que symbolise Madeleine Lambert. Il faut d’ailleurs voir les noms qui sont inscrits pour se rappeler des premiers acteurs du centre culturel qu’étaient Esteve, venu du comité d’entreprise Berliet, et Driant du CE de Rhone-Poulenc...
Ce n’est pas un hasard si cette première œuvre de Mado Lambert est installé dans le lumineux bâtiment de la maison des associations. Car le CABV est l’héritier de ce centre culturel des années de braise...
L’œuvre porte sur le cheminement dans la mémoire, mélangeant et collant des textes et des formes en grandes vagues qui invitent au voyage, inspirés des textes de Marcel Proust. Madeleine dira de ce grand écrivain que toujours malade, il voyagera surtout en imagination, décrivant avec minutie une bourgeoisie au faîte de sa gloire. Mais avec ce cheminement, elle nous parle aussi de notre mémoire Vénissiane...
Tout un symbole, Michèle Picard, maire de Vénissieux, rappellera avec émotion son propre cheminement aux ateliers municipaux d’arts plastiques. Décidément, cette ville belle et rebelle est pleine de ressources !