La fracture que représente ce boulevard est ici très visible et les conséquences sur l’aménagement urbain, l’entretien, la vie quotidienne sont ici évidentes avec les 80 000 véhicule jours polluants bruyants. L’entretien du périphérique dépend du département, mais sous le pont, il concerne le Grand Lyon, sans compter les délaissés de terrain devenus dépots d’encombrants…
Entre D307 (l’ancienne N7 [1]), et D383 (le périphérique [2]), c’est un « délaissé » de l’aménagement urbain qui ne peut évoluer sans une décision d’agglomération, dans le cadre plus général de la requalification du boulevard périphérique en « boulevard urbain ». C’est bien ce que le Grand Lyon a fait pour le boulevard des Tchécoslovaques depuis 20 ans, c’est ce qui est prévu avec la construction du nouveau tunnel sous la Croix-Rousse et la requalification de ses entrées. C’est théoriquement un objectif inscrit dans le « Schéma de Cohérence Territoriale », le SCOT qui devrait être voté en 2010…
Il y a longtemps, une tour avait pourtant été construite avec 58 logements locatifs sociaux.. Mais je ne sais pas si cette tour faisait partie d’un projet plus vaste, et à priori, elle a été construite avant que le boulevard ne devienne un périphérique..
En tout cas, pour le futur de ce croisement, pas de budget à l’horizon, rien dans le plan de mandat du Grand Lyon. Et comme les dépenses du TOP (2 Milliards d’€) et du grand stade à Décines (entre 150 et 300 millions d’€ selon les études de ce dossier très animé), pèseront fortement sur les capacités d’investissement futures de la communauté, il semble difficile d’espérer quelque chose !
Pourtant, c’est malgré les apparences une zone très piétonne, car le centre commercial de cette allée des savoies est desservie notamment par les lignes de bus de la route de Vienne, et beaucoup d’acheteurs piétons traversent donc ce carrefour…
L’état de cette zone commerciale est assez révélatrice de cet urbanisme commercial qui a déformé les villes depuis 30 ans et qui butte aujourd’hui sur des difficultés même commerciales comme la zone Auchan et ce que je n’hésite pas à appeler « l’horreur urbaine » de la route de Grenoble à Bron et St-Priest
Car, on a laissé les grands groupes de la distribution faire des aménagements à bas prix dans la périphérie, sans jamais les responsabiliser sur le coût des aménagements nécessaires, sans exigences qualitatives sur leur réalisations, et le résultat est catastrophique pour la ville, pour l’environnement, et même pour l’image commerciale de ces zones mal entretenues, confrontées aux bouchons, aux difficultés de parking… Les collectivités ont pourtant fait des investissements, comme l’arrivée du tram vers la zone Auchan, mais les grandes fortunes qui se font sur ces zones commerciales n’ont rien payé.
Ici, sur cette allée des Savoies, faut-il que les collectivités paient pour aménager les accès de Darty et Babou, requalifier leur entrée et leur image… ? A discuter !
Cependant, certains investissent, et il semble que cette zone intéresse les hôtels et restaurants. Après l’hôtel B&B, deux autres projets arrivent, avec hôtels et restaurants, notamment à la place du CAT (centre de formation pour handicapés) qui déménage à Lyon. Les permis de démolir sont affichés, et ces projets devraient contribuer à modifier fortement l ’apparence du carrefour, mais par contre, ils ne modifieront pas la voirie, qui est bien sûr une compétence communautaire.
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# Le 13 mars 2010 à 18:19, par GIRARD En réponse à : la fracture urbaine du périphérique
Ci-joint, en ajout de document, une lettre adressée à Monsieur le sénateur-Maire du Grand Lyon avec copie aux Maires de Vénissieux et Saint-Fons.
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