le premier ministre au congrès du logement social

un logement social ? : une rente de situation ! Enregistrer au format PDF

un discours insultant pour les quartiers populaires
Vendredi 26 septembre 2014 — Dernier ajout mercredi 1er octobre 2014

Les ministres, dont le premier, ont donc fait leur tournée au congrès HLM de Lyon et le bilan est clair : aucune décision nouvelle et surtout pas de financement supplémentaire face à la crise terrible de la construction, à l’urgence sociale du manque de logement et de la crise urbaine qui continue malgré les réussites de la politique de la ville

Mais le premier ministre a parlé bien sûr et il a cherché ces « formules choc » qui seront retenues par les médias et qui font de l’audimat… Quand on ne peut agir, il faut discourir ! D’où cette déclaration terrible

« Un logement social, ce ne peut pas être une rente de situation ! »

Et il a posé beaucoup de questions dont voici quelques unes… révélatrices de ce qu’il test pour savoir ce qui serait possible si personne ne résiste…

  • Faut-il augmenter le supplément de loyer de solidarité ?
  • Faut-il avoir des loyers en fonction des ressources des locataires ?
  • Remettre en cause le droit au maintien dans les lieux ?
  • Inciter davantage à l’accession à la priopriété ?
  • Comment favoriser la mobilité dans le parc social ?

Car face à l’insuffisance criante de la politique de logement, le premier ministre ne peut que gérer la pénurie… La loi, que beaucoup de communes ne respecte pas, impose 25% de logements sociaux, mais les statistiques officielles des revenus disent que près de 80% des foyer sont éligibles ! tous ne cherchent pas, mais tous y auraient droit, mais un droit théorique, puisqu’il manque des millions de logements !

Donc, il faut faire tourner ! Pour que « un plus grand nombre de personnes en bénéficie », il faut forcément en faire partir. D’où la demande de plus de « mobilité » et l’accusation de « rente de situation ».

Vous avez bien lu, mesdames et messieurs les retraités qui gèrent leur petite retraite de salariés dans un logement social au Couloud, à Max Barel ou à Croizat, vous avez une « rente de situation », et si vous n’êtes pas au minimum vieillesse, on se demande pourquoi vous n’avez pas laissé votre place à d’autres, qui demandent et attendent trop longtemps !

Réfléchissez, mesdames messieurs les couples qui travaillent avec le bénéfice de deux salaires quand il y a tant de précaires et « cassoces » comme on dit, pourquoi ne vous décidez pas à acheter pour libérer de la place à ceux qui en ont vraiment besoin ?

Cette déclaration me met franchement en colère, ces discours de grand bourgeois méprisants et sans complexes sont insupportables pour tous ceux qui connaissent les quartiers populaires. Et pendant ce temps, les vrais rentiers, ceux du capitalisme, peuvent dormir tranquilles, le même premier ministre doit chercher comment réduire encore leurs impôts !

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