Effectivement, l’arrière de la tour 69 avait été aménagé comme jeu d’enfants, protégé par des rondins de bois qui donnait un caractère agréable. Ce lieu a été très vite utilisé par des parents et de petits enfants..
Jusqu’à ce que des imbéciles se l’approprient en en chassant les enfants, puis le démolissent... plots démontés, bancs défoncés...
C’est malheureusement un vandalisme trop bien connu dans nos quartiers populaires. Mais il faut y revenir.
Combien à couté l’aménagement ? Peut-être 20 000 € ? payé d’une manière ou d’une autre par les locataires... Qu’est-ce que les casseurs ont gagné ? Le droit de "zoner" dans un espace sans enfants, sans parents... un espace cassé ou on ne peut plus s’asseoir tranquillement ?
Bien sûr, personne ne peut désigner les coupables, mais tout le monde sait qu’un groupe de jeunes est très souvent sur le chemin du belvédère face à la tour, parfois très bruyant, le plus souvent très salissant.
C’est un exemple parmi d’autres. Mais il faut en parler, car la loi du silence, c’est celle qui fait croire aux fautifs qu’ils sont les rois, peuvent tout se permettre, démolir les installations les plus couteuses, les plus utiles...
Bien sûr, personne ne croit qu’il suffirait de trouver et sanctionner les coupables pour résoudre les problèmes du quartier. Chomage, précarité, pauvreté continueraient de frapper sans pitié la majorité des locataires de cette tour.
Mais qui peut croire que cette violence gratuite est justifiée par quoi que ce soit ? Comment ne pas voir qu’elle enferme encore plus les habitants dans les difficultés ? Il y a un signe typique. Un des animateurs du comité de locataires nouvellement créé semble découragé : a quoi ca sert ce qu’on essaie de faire ?
Il n’y a pas de doute. Sans un travail rigoureux pour limiter ce type de vandalisme, sans un travail politique pour le dénoncer, pour être nombreux à le dénoncer, pour permettre à une très grande majorité des habitants de se mettre debout ensemble pour dire "ça suffit, nous sommes chez nous et nous avons le droit de vivre tranquillement, avec un jardin pour enfant !", sans cette parole collective de refus de la violence, ce sont les habitants de ce quartier populaire qui sont tous perdants, et les seuls gagants sont ceux qui aurait tout à craindre d’une solidarité populaire plus forte, les riches qui ont tous les moyens pour se protéger, que ce soit les moyens privés ou publics.
Le refus de la violence, l’action contre les individus et les groupes qui l’utilisent pour s’imposer est indispensable à tous ceux qui font confiance au peuple pour être porteur d’avenir.