Dans quelques jours, se tiendra la semaine de la propreté, intiative de la ville de Vénissieux. Elle sera l’occasion de mobiliser ceux qui veulent une ville propre, et qui savent que l’enjeu de la propreté n’est pas d’abord de critiquer ceux qui nettoient, gardiens d’immeubles des bailleurs ou prestataires, agents du Grand Lyon et de la ville, mais de faire prendre conscience de l’impact de ceux qui salissent, ceux qui considèrent que l’espace public est un dépotoir ou tout est permis.

Car il faut dire et redire qu’aucun déchet n’est arrivé dans l’espace public tout seul ! Il y a toujours un habitant, Vénissian ou pas, qui a considéré qu’il pouvait jeter quelque chose au sol. Cela commence par les mégots, les crottes de son chien qu’on promène, les papiers qu’on jette de la fenêtre de sa voiture, la canette d’une boisson bue sur le trottoir, une couche jetée par la fenêtre, et cela finit par des encombrants, cartons ou vieux meubles que l’on dépose près des poubelles...

Il faut être plus nombreux à discuter de ces comportements qui sont le coeur du problème. Car il y a bien sûr des défauts dans le travail de ceux qui nettoient, et on doit aussi étudier toutes les propositions pour faire mieux dans le nettoiement, mais si le fait que plus d’agents nettoient conduit ceux qui salissent à se dire qu’ils peuvent salir encore plus, c’est un cercle vicieux sans fin...

Cette photo est illustrative. Il y a eu un problème et ce point n’a pas été collecté un samedi, mais les habitants ont déposé leur sacs, à coté des bacs pleins, et bien sûr, des sacs non fermés, dont des sacs de 100 litres, et des encombrants. Je ne sais pas quelle est la part des chiens, ou de personnes qui ont fouillé les sacs, mais voila ce qu’a trouvé le gardien le lundi matin.

Il a bien sûr tout nettoyé, et le bailleur a fait le point avec le Grand Lyon pour comprendre pourquoi le point n’a pas été collecté, et finalement avec le prestataire qui doit sortir les bacs le samedi. Et ce problème sera résolu, mais il n’aurait jamais du avoir ces conséquences s’il n’y avait pas eu des habitants sans respects pour le cadre de vie collectif.

J’espère qu’un jour la loi permettra de verbaliser par vidéosurveillance pour le droit de l’environnement et donc le dépôt d’encombrants. Car l’expérience nous montre, malheureusement diront certains, que la sanction est nécessaire pour faire bouger les comportements. En attendant, participez nombreux aux initiatives de la semaine de la propreté pour en faire parler, valoriser ceux qui nettoient, et critiquer ceux qui salissent !