des agriculteurs partenaires...
Dans la commission proximité du Grand Lyon, plusieurs dossiers concernaient les espaces agricoles et naturels de l’agglomération. Quelques intervenants s’interrogeaient sur la nécessité de financer des actions de soutien aux agriculteurs, en considérant que c’étaient finalement les paysans qui nous livraient des légumes empoisonnés aux pesticides tout en touchant les subventions de la politique agricole commune européenne.
L’expérience que j’ai pu découvrir depuis 2008 au syndicat intercommunal du plateau des grandes terres, c’est au contraire que les agriculteurs sont des citoyens intelligents, tout du moins, autant que les autres, mais souvent plus sensibles sur les enjeux écologiques qu’ils vivent au quotidien.
Quand on constate que les abeilles qui jouaient un rôle essentiel pour la pollinisation disparaissent, ce sont bien sûr d’abord les apiculteurs, puis tout de suite après les agriculteurs qui s’en apercoivent...
Les opérations de protection foncière comme les "PENAP" [1], et le projet de "PSADER" [2] peuvent jouer un rôle important pour aider les agriculteurs à faire évoluer leur pratiques de culture, au service de l’environnement. C’est le cas par exemple avec les plantations de haies et les "’bandes enherbées" qui retiennent l’eau de ruissellement et limitent ainsi le besoin de renforcement des réseaux d’eaux pluviales. C’est aussi le cas de la réduction des entrants (pesticides, engrais...) en expérimentant des techniques de mesure précise des besoins des cultures, ou encore l’utilisation de branchages broyées comme engrais et protection du sol (les "BRF" [3]).
Bref, il y a des choix politiques nécessaires pour l’agriculture périurbaine, et la seule remarque qu’on peut faire, c’est qu’il faudrait sans doute augmenter fortement les budgets, au lieu de continuer à financer une politique agricole européenne d’abord tournée vers les gros producteurs et la production intensive...
Commentaires récents
longue vie à nos (...)