De plus en plus, les réformes de l’état conduisent à privilégier la dématérialisation de l’administration numérique, ce qui suppose que les citoyens soient à l’aise avec les outils numériques..

Or, chacun sait que la fracture sociale est aussi une fracture numérique et que les inégalités d’accès aux ressources numériques sont grandes, que ce soit pour des raisons matérielles (posséder un équipement, avoir un abonnement mobile avec accès internet...), ou pour des raisons culturelles et d’usages (savoir stocker ses documents dans le "nuage", utiliser un clavier et une interface web...) .

Pole Emploi vient d’annoncer que d’ici l’été 2016, l’inscription devra se faire sur le site internet... Autrement dit, un chomeur sans ordinateur ou sans pratique de l’ordinateur se retrouvera vite exclu, ou en tout cas, en difficulté plus grande !

On peut se dire que d’année en année, ce problème se réduit parce que tout le monde s’y met, que tous les ados sont connectés... Sauf que la réalité est dévoilée par un chiffre donné par le directeur de Pole Emploi de Vénissieux dans une réunion de la politique de la ville en mairie.

Sur 8000 demandeurs d’emplois (catégories A,B et C), 2800 n’ont pas d’adresse mail (donc certainement pas d’ordinateur connecté à internet), et seuls 30% acceptent de privilégier les envois numériques sur les envois papiers.

Autrement dit
 1/3 sont exclus d’internet
 1/3 n’ont pas la pratique d’internet
 1/3 sont "internautes"...

Ce n’est plus une fracture, c’est un gouffre qui est certainement un défi essentiel pour combattre les inégalités à Vénissieux !