Jeanine, le prix Nobel et les statuts...
Ce 8 décembre se tenait au département informatique le pot de retraite de la personne sans doute la plus connue de tous les acteurs du département, étudiants, personnels administratifs et techniques, enseignants et chercheurs, et même beaucoup de parents des étudiants, des partenaires... et plus encore de tous les autres secteurs de l’INSA où elle avait travaillé.... Jeanine, la secrétaire du département qui connaissait tout le monde, capable de résoudre tous les problèmes du quotidien de chacun...
Elle a fait toute sa carrière de fonctionnaire à l’INSA... 42 ans de "service" comme on dit, et de service public !
J’avais lu le même jour une information sur le prix Nobel de chimie de la France, Jean-Pierre Sauvage, qui était entré au CNRS juste après sa thèse et y avait fait toute sa carrière... lui aussi, jusqu’au couronnement.
La mode est à justifier la précarité ambiante, les restructurations permanentes, les droits des investisseurs contre les droits des salariés, la remise en cause des statuts...
Mais de Jeanine au prix Nobel, dans les deux cas, ce n’est pas la mobilité permanente qui a fait le succès, c’est au contraire l’expérience accumulée dans le long terme et dans un statut qui protège.
La mobilité, quand elle répond à un besoin, qu’elle concrétise une progression de qualification, est évidemment positive, mais elle est la plupart du temps le contraire et fragilise le plus important d’une organisation, le tissu de relations humaines qui se construit toujours dans la longue durée !
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