J’aurai aimé transmettre ce message aux conseillers métropolitains lors de la séance du 6 novembre...

Monsieur le président, chers collègues, permettez-moi de vous saluer de Moscou, ou je manifesterai demain sous notre plus beau drapeau historique du PCF pour le 100eme anniversaire de la révolution d’octobre. J’entends d’ici les cris d’orfraie de certains. Permettez-moi de leur conseiller la lecture de l’excellent livre "la Russie nouvelle" d’un maire de Lyon célèbre, Édouard Herriot, écrit après un long voyage dans la Russie soviétique de 1922, livre qui commence par cette affirmation « essayons de dégager ce qui nous permettra de saisir l’évènement formidable que fut la révolution d’octobre... laissons de coté toute idée préconçue, ouvrons les yeux et cherchons à comprendre », et qui se termine par ce choix éclairé « il faut travailler à réconcilier la république russe et la république française... ». Un siècle plus tard, chacun peut voir que plus on diabolise la révolution russe, plus on remet en cause la révolution française...

Je tire la conclusion de ce voyage que décidément, si le capitalisme a remporté en 1991 une bataille importante, et s’il s’affiche avec arrogance à Moscou, les communistes s’organisent là-bas, avec dynamisme, dans la jeunesse, face aux pouvoir des oligarques et de Poutine...

La commune de Paris avait tenu 100 jours avant d’être écrasée, le socialisme soviétique a tenu 70 ans avant d’être détruit par une restauration violente, le socialisme chinois se donne un siècle pour construire une "société de moyenne aisance"... Si elle connait des phases d’accélération révolutionnaire, l’histoire est toujours l’histoire du temps long ! Le socialisme est bien la jeunesse du monde !