Organisée par le CE de l’entreprise, elle faisait suite à la décision de l’association existante de laisser tomber les jardins de Vénissieux. S’il est vrai que des problèmes répétés de gestion d’eau étaient apparus, il est quand même difficile de comprendre une telle décision, à une époque ou tant de salariés ont besoin de ces jardins pour avoir des légumes, ou tout simplement pour retrouver un rapport à la nature bien difficile quand on ne peut pas se payer une maison de campagne ou des voyages lointains…
En tout cas, il fallait que les jardiniers s’organisent, ce qu’ils ont fait en lançant la création d’une nouvelle association des jardins de Renault Trucks de Vénissieux… Une assemblée générale est convoquée pour le mercredi 1er juin afin de voter les statuts, élire le conseil d’administration, préparer le règlement intérieur et valider la liste des adhérents et l’affectation des jardins..
Il reste nécessaire d’organiser le transfert entre l’ancienne association, qui continue à gérer les jardins de Renault Trucks de St-Priest, et la nouvelle qui gèrera ceux de Vénissieux. Et il faut bien entendu se mettre d’accord avec l’entreprise, qui reste propriétaire du terrain.
Il faut noter qu’une fois ce nouveau cadre mis en place, le problème existant d’un réseau d’eau inadapté restera entier. Il faut donc faire le point sur ce qui existait auparavant, du point de vue du contrat d’entretien de ce réseau, dont plusieurs jardiniers disent qu’il a des fuites importantes. Le précédent prestataire qui assurait cet entretien a-t-il fait correctement son travail ? Il faut sans doute un état des lieux clair pour aider l’association à gérer au mieux cette eau qui est essentielle bien sûr aux jardins, et pour qu’elle puisse aussi gérer les problèmes de triche qui sont facilité par ce système archaïque de compteur « amovibles »… [1]
Pour ma part, j’ai expliqué la position de la ville sur trois points :
- la nécessité de ces jardins sous toutes les formes qui existent, jardins familiaux, d’entreprise, d’insertion, partagés… qui sont à la fois une nécessité sociale dans le contexte de la hausse des prix alimentaires qui aggrave la grande pauvreté, et une attente de toujours plus de familles, de jeunes couples même, pour qui le jardin est une manière de retrouver un rapport à la nature, un espace de rencontre et de bon voisinage…
- l’importance du rapport entre la ville et l’entreprise, bien sûr dans le cas de Renault Trucks, anciennement Berliet et RVI, où André Gerin avait commencé sa vie professionnelle comme ouvrier, où beaucoup d’autres élus Vénissians ont travaillé, mais de manière générale, car pour nous une entreprise ce n’est pas le bien des actionnaires qu’on peut déplacer d’un lieu à un autre, c’est la réalité urbaine qui fait le lien social par le travail, qui organise et anime le territoire avec les déplacements de marchandises et de personnes. nous cherchons donc à multiplier les rencontres entre ville et entreprises sur tous les problèmes sociaux, économiques ou environnementaux
- si la ville souhaite donc aider au maintien de ces jardins, elle n’a pas de solution elle-même. Elle n’est pas propriétaire du terrain, [2], elle a déjà un projet d’extension des jardins familiaux de la rue de l’Esperanto, et elle ne peut prendre en charge des travaux sur un terrain privé… Elle peut donc soutenir et aider un projet, mais elle ne peut prendre elle-même la responsabilité de la gestion des jardins.
Il reste donc beaucoup à faire, mais il semble que les jardiniers de Renault Trucks ou pas qui étaient présent ont montré qu’il était possible de faire vivre une association responsable. A suivre donc…
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