6000m2 représente 10% de la surface bâtie de l’INSA, des bâtiments pour la plupart de 40ans fortement dégradés malgré les efforts de l’établissement. Permettez-moi de vous donner un exemple. Le réseau de chauffage qui est intégré dans les dalles est fortement dégradé ce qui conduit le gestionnaire à en couper certains segments dans les lesquels la réparation des fuites supposerait une intervention trop lourde ! Résultat, comme les ouvrants d’origine ne sont absolument isolants et de plus très dégradés, il est impossible de réguler le chauffage, ce qui génère des bureaux qui sont des frigos pendant que d’autres sont des fours au même étage. Une grande part du parc immobilier universitaire Lyonnais est confronté à de tels défis qui supposeraient une intervention massive.
Et que constate-ton dans le financement de ce dossier. Pour 7,7M€ de travaux, l’Etat ne verse que 650k€, moins de 10% ! Or à l’échelle ou les besoins de rénovation et reconstruction pour l’ensemble des installations universitaires sont posées, ni la région, ni l’agglomération ne pourront se substituer à la nécessaire intervention de l’état.
Or le plan campus, le PRES, les IDEX sont tous tournés vers l’identification de « l’excellence », les thèmes et les équipes qui seront félicitées et financées, et dont les bâtiments seront refaits, pendant que la majorité des activités universitaires, des personnels et donc des bâtiments, resteront les perdants de réformes qui transforment notre université en un terrain de concurrence, libre et non faussée bien sûr, une université à plusieurs vitesses qui devra s’adapter rapidement à la baisse des dépenses publiques. Le principe de financement par les intérêts du Grand Emprunt, comme la dévolution qui conduira à privatiser la gestion de ce qui est rentable, est un outil de division et malheureusement, c’est le cadre de nos financements.
C’est pourquoi nous profitons de cette délibération pour souligner l’importance que le représentant de notre assemblée dans les conseils des établissements supérieurs prépare sa participation dans le dialogue avec les représentants des personnels.
L’échec du projet IDEX peut être une opportunité s’il nous conduit à entendre les critiques fortes des représentants de nombreux acteurs de l’université et pas seulement de ceux qui jouent la carte des réformes.
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