Du nom du village de Craonne, cette chanson contestataire était chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale.
Censurée pour ses ses paroles antimilitaristes et subversives appelant à la grève des soldats, elle fustige les capitalistes qui décident des guerres….
Elle est contemporaine de la Révolution d’Octobre de 1917 qui a entraîné, en France, la mutinerie des soldats communistes russes à La Courtine
Quand au bout du jour le repos terminéOn va reprendre les tranchéesNotre place est si utileQue sans nous on prend la pileMais c’est bien fini, on en a assezPersonne ne veut plus marcherEt le cœur bien gros comme dans un sanglotOn dit adieu aux civelotsMême sans tambours, même sans trompettesOn s’en va là-haut en baissant la têteAdieu la vie, adieu l’amourAdieu toutes les femmesC’est bien fini et pour toujoursDe cette guerre infâmeC’est à Craonne sur le plateauQu’on doit laisser sa peauCar nous sommes tous condamnésNous sommes les sacrifiésHuit jours de tranchées, huit jours de souffrancePourtant on a l’espéranceQue ce soir viendra la relèveQue nous attendons sans trêveSoudain dans la nuit et dans le silenceOn voit quelqu’un qui s’avanceC’est un officier de chasse à piedsVenu pour nous remplacerDoucement dans l’ombre sous la pluie qui tombeLes petits soldats vont chercher leur tombeAdieu la vie, adieu l’amourAdieu toutes les femmesC’est bien fini et pour toujoursDe cette guerre infâmeC’est à Craonne sur le plateauQu’on doit laisser sa peauCar nous sommes tous condamnésNous sommes les sacrifiésC’est malheureux de voir sur les grands boulevardsTous ces gros qui font la foireSi pour eux la vie est rosePour nous c’est pas la même choseAu lieu de se cacher tous ces embusquéesFeraient mieux de monter aux tranchéesPour défendre leurs biens car nous n’avons rienNous autres pauvres purotinsTous les camarades sont enterrés làPour remplir les poches de ces messieurs làCeux qu’ont le pognon, ceux-là reviendronsCar c’est pour eux qu’on crèveMais c’est fini car les trouffionsVont tous se mettre en grèveCe sera votre tour, messieurs les grosDe monter sur le plateauCar si vous voulez faire la guerrePayez-la de votre peauCar si vous voulez faire la guerrePayez-la de votre peau
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