Le gouvernement relance par cette démarche l’action publique avec 209 lauréats sur 528 candidatures. Mais au fait, que veut dire cette dénomination « territoire à énergie positive pour la croissance verte ».
Je connais un territoire à énergie positive remarquable, la commune de Fessenheim, qui produit énormément plus d’énergie qu’elle n’en consomme ! Je ne crois pas que cela soit l’objectif de l’appel à projet. Alors que veut dire cette formulation ? La Bretagne est fortement déficitaire en énergie, et fort heureusement, elle bénéficie du réseau national issu du service public qui lui garantit son approvisionnement en électricité. Le reste de la France est donc un territoire à énergie positive !
Notons que si tous les territoires sont à énergie positive, alors ca va chauffer quelque part, il faudra bien que ces excédents se diffusent… Dans un réseau électrique qui trimballe de gigantesques puissances, un déséquilibre est dangereux, très dangereux. Proposer que certains soient producteurs nets d’énergie, c’est demander que d’autres soient consommateurs nets ! Et vous savez bien sûr que notre agglomération, sauf à l’étendre jusqu’au Bugey, ne peut être excédentaire en énergie ! Je propose donc que pour assurer l’équilibre des choses, Ségolène royal complète son dispositif par un appel à projet « Territoires à énergie négative ».
Ce n’est pas qu’un jeu de mot. La réalité de l’énergie, comme d’ailleurs de toute activité humaine, c’est l’échange, la circulation ! Dès les premières communautés préhistoriques, il a fallu échanger fer et charbon, qui n’étaient pas également répartis.
Mais peut-être qu’il faut comprendre la formulation autrement, il s’agit de dire que l’énergie est positive, au sens d’une bonne chose. Mais alors pourquoi la réduire… Quand à la croissance verte, je n’ai plus le temps de disserter sur la décroissance grise…
Non, décidément, ce monde de la communication ne peut pas durer
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