C’est d’abord le tracé du futur réseau qui a pris en compte cette question. Pour les arbres les plus proches du rond-point Gambetta Jean Macé, il n’y avait pas de solutions, mais pour le platane au milieu de Gambetta, il a été possible, malgré l’élargissement prévu de la voie, de rester à trois mètres de l’arbre, ce qui d’après les spécialistes, permet de le conserver dans de donnes conditions.
Une intervention du services des espaces verts a été planifié pour intervenir en même temps que le chantier et protéger au mieux cet arbre.
J’ai eu un coup de chance, observant chaque jour l’avancement, je suis arrivé sur le chantier au moment ou la pelleteuse allait attaquer la tranchée à proximité du platane. Je me suis fait expliquer l’opération en détail, notamment comment les racines coupées par la tranchée sont protégées pour éviter toute infection.
On peut penser à priori que toute intervention sur les racines sera néfaste à l’arbre. En fait, ce n’est pas le cas et les jardiniers le savent bien, qui parfois taillent et rempotent des arbustes pour favoriser leur croissance. Bien sûr, on développe plus les pratiques "douces", mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut plus toucher à rien. Dans ce cas, les jardiniers m’expliquent bien que l’intervention va au contraire multiplier les petites racines qui alimenteront l’arbre alors que les grosses racines coupées ne jouaient plus vraiment ce rôle. De fait, le platane est rarement malade de la voirie, et c’est même plutôt l’inverse, le platane étant capable de soulever les trottoirs et l’asphalte...
A noter que la tranchée permet de retrouver aussi l’histoire du lieu, avec des traces de murs, et ... des blocs de béton qui avait été introduit dans les trous du platane du rond-point... Il semble que c’était une habitude ancienne de "boucher" ainsi les arbres fissurés.
Pour moi, ce chantier a été instructif et utile pour montrer que nous pouvons prendre en compte des questions environnementales, au cœur d’un projet pourtant perturbant...