Or, comment parler de développement durable sans parler de l’activité elle-même et de son développement. Nous avons eu en commission « urbanisme, habitat, logement et politique de la ville » une présentation du plan directeur de la vallée de la chimie, je n’ai pas compris pourquoi c’était dans cette commission, mais si nous ne pouvons que nous féliciter du travail sur ce plan d’urbanisme économique, nous restons avec la plus grande inquiétude sur sa traduction concrète dans l’activité…
J’ai été pendant 15 ans délégué syndical dans une entreprise à capitaux étranger, et j’ai appris par l’expérience que les restructurations douloureuses sont souvent précédées de séminaires plein de belles annonces.
L’ensemble des interventions publiques dans ce plan directeur représentent plus de 100M€ dont 32 pour la métropole. Mais ils s’ajoutent à combien de millions déjà perçus par ces entreprises au titre du CICE ou du CIR ? Combien d’aides publiques de toute sorte et combien en face d’investissements privés. En 2016, les groupes du CAC40 ont augmenté de 17% les dividendes versés ! La fraude fiscale au Panama montre aussi que des milliards sortent de l’économie sans être révinstis et ce sont bien leurs détenteurs qui font pression à la baisse des recettes fiscales et des dépenses publiques, tout en étant en permanence en demande de subventions !
Quel bilan de nos relations avec ces entreprises pour l’emploi ces dernières années ? Pouvez-vous confirmer la fermeture de certaines activités sur le site Solvay par exemple ? La question du développement durable de l’économie, c’est d’abord celle de la place du plan comme cadre nécessaire au marché, et c’est bien sur la planification des investissements industriels
Nous demandons qu’un vrai bilan contradictoire soit fait du développement de la vallée, associant étroitement bien sûr les entreprises, mais aussi les syndicats, les communes, les associations.
Vos commentaires
Suivre les commentaires :
|
