Non, l’insécurité n’est pas un problème Vénissian !
Tout le monde le sait, c’est un problème Feyzinois, Saint-Foniard, Lyonnais, Villeurbannais, Vaudais, Rillards… Il suffit de lire la presse locale, pas seulement quand elle parle de Vénissieux. Les déboires récents du maire de Lyon devant les rodéos nocturnes au cœur de Lyon en sont l’illustration. L’insécurité, l’économie parallèle, les incivilités sont des problèmes de société qui touchent toutes les villes, et qui appellent donc d’abord une réponse politique nationale.
Oui, l’action publique pour la sécurité est importante et efficace, mais la seule répression ne peut supprimer les trafics et les incivilités !
Il suffit de retarder la situation des USA, avec 2 fois plus de policiers qu’en France, 10 fois plus d’armes, 7 fois plus de prisonniers, mais 4 fois plus de crimes et 55 fois plus de morts par balle !
Non, Vénissieux n’est pas en dessous du niveau pour l’action publique de sécurité !
Au contraire, Vénissieux est souvent montré en exemple positif sur la coordination de tous les acteurs. Le maire les réunit depuis des années, police, bailleurs, TCL… Un point mensuel est fait sur chaque situation et le résultat des actions de chacun est partagé.
L’action publique à Vénissieux s’est même fortement renforcé depuis 2019 avec l’arrivée de 30 nouveaux policiers, et la coordination avec la justice s’est renforcée avec un substitut du procureur dédié à la ville, ce que peu de communes ont pu obtenir.
En 2019, des centaines d’arrestations suivies de sanctions lourdes ont déstabilisées les réseaux, mais le marché existe, ses acteurs se renouvellent et s’adaptent.
Non, le renforcement de la police municipale et des caméras ne réglera pas la question de la tranquillité publique.
Il suffit de regarder ce qui se passe dans les villes qui ont le plus de caméras, Londres notamment, la délinquance s’adapte. A Vénissieux, très souvent, des délinquants viennent provoquer la police en faisant des rodéos devant le commissariat sous les caméras !
Il faut laisser les spécialistes du terrain dirent de quoi ils ont besoin. La ville coordonne avec eux le choix des points de vidéosurveillance, leur protection nécessaire. C’est eux qui nous disent ce qui est nécessaire, par le débat politicien !
La police municipale doit compléter la police nationale, pas chercher à la remplacer ! Mr Blein propose de doubler la police municipale, mais comme député, il propose un modèle de police à l’américaine, une police « nationale » réduite remplacée par des polices locales ou privées. Depuis 2007, les moyens de l’état (douane, fisc…) ont été considérablement réduits alors qu’ils sont essentiels pour la coordination de l’action contre les trafics. Et dans quel état les gouvernements de Mrs Blein et Girard ont laissé la justice ! Une justice délaissée, surchargée, qui n’a plus les moyens d’agir dans beaucoup de tribunaux, les conduisant régulièrement à des grèves pour défendre leur institution !
Sans action sur les causes des trafics, il n’y a pas de tranquillité publique !
Tout le monde le sait, c’est la consommation qui fait le trafic. La France est le pays d’europe le plus consommateur de stupéfiants, pourquoi ? Si nous avons tous vu des campagnes médiatiques contre l’alccolisme, le tabagisme, nous n’avons pas de bataille de santé publique nationale pour faire reculer la consommation de stupéfiants. Il est urgent de mobiliser l’éducation nationale dans tous les collèges, de lever le tabou, de parler en toute franchise avec nos enfants, nos jeunes, les parents des drames de toutes les addictions. Vénissieux organise depuis des années, le forum contre les addictions avec les collèges. Cela doit devenir une action métropolitaine toute l’année avec des moyens significatifs !
Sans action de protection de la jeunesse, les trafiquants seront toujours gagnants ! On le sait tous, à l’adolescence, un jeune expérimente, cherche sa voie, souvent en opposition à ses parents, aux adultes. Il est fragile face à la violence, aux trafiquants, aux manipulateurs. On le sait avec de jeunes filles qui se font piéger dans des réseaux de prostitution, avec des enfants qui veulent faire le grand en consommant des stupéfiants. On le sait aussi dans ce chiffre terrible, 1400 enfants de moins de 16 ans « perdus de vue » par l’éducation nationale dans la métropole de Lyon ! Mais quels sont les moyens publics pour les protéger ? Combien d’éducateurs sont disponibles dans nos quartiers ? Que peut-on proposer à un enfant, un jeune qui a fait une faute, qui demande donc une sanction, mais pas une sanction qui le renvoie du coté des plus durs, pas la prison qui est le plus souvent l’école du crime ?
Ceux qui vous parlent de plus de policiers, sans jamais vous parler d’éducateurs, de centres d’accueils, de psychologues, de lieux d’écoute des familles, d’aide à la parentalité, ceux là vous mentent. Ce sont des politiciens qui sont de fait sur le terrain de l’extrême-droite. Pour eux, l’insécurité n’est pas un problème à résoudre, mais un sujet à exploiter.
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