Il est d’ailleurs surprenant de voir que le concurrent à l’origine des déboires juridiques passés de ce contrat n’a pas considéré cette consultation avec le sérieux nécessaire nous faisant une proposition non conforme, ce qui confirme au final que le marché n’est vraiment pas un outil de long terme… tout va et vient en fonction des opportunités… cela me conduit à proposer une réponse à la question posée par Bruno Charles du constat d’une seule réponse valable… la bonne solution, c’est la nationalisation et le service public.
Le risque juridique a conduit à une procédure très resserrée, pilotée par une équipe restreinte, et nous regrettons que cela n’ait pas permis un vrai partage dans un moment clé pour comprendre les enjeux du réseau de chaleur et les alternatives techniques, économiques. L’appropriation politique de ce contrat reste donc à construire. Nous insistons sur cette dimension car il s’agit en fait de la relation aux usagers et aux abonnés. Car la réalité techniquement complexe de ce dossier n’enlève rien à son importance politique, à l’importance de sa compréhension par les habitants Le système d’information doit permettre de donner aux usagers aussi des informations par exemple sur les pannes ou arrêts, sur le suivi des émissions, sur le coût du MWh distribué…
Nous rappelons aussi le commentaire que nous avions fait sur les objectifs du cahier des charge, et l’ambition bien trop limitée concernant le développement de la biomasse. Car si nous dépasserons les 62% d’ENRR, renouvelable ou de récupération, nous restons à 10% pour les ENR tout court, dans notre cas pour la biomasse, le taux le plus bas des réseaux de l’agglomération. Du point de vue investissement, c’est moins de 50MW de biomasse pour plus de 300MW de gaz, dont il faut déduire certes les désinvestissements notamment de la Part-Dieu, mais il reste qu’à la fin, nous aurons 5 fois moins de capacité biomasse que de gaz. Nous restons convaincu qu’il était possible de faire plus, par exemple en allant vers une chaufferie biomasse de grande puissance à Gerland, où en transformant une gaz en biomasse au carré de Soie, et bien sûr en inscrivant dans le contrat un objectif de récupération d’énergie fatale sur la vallée de la chimie.
Enfin, vous comprendrez notre étonnement de constater que le contrat ne prévoit pas le tuyau nécessaire au raccordement du site du Puisoz, sur lequel nous étions pourtant d’accord. En commission le vice-président m’a indiqué que ce raccordement était proposé par le délégataire et a été enlevé par la métropole. Pourtant, nous avions convenu que ce site serait le lieu du maillage entre les réseaux de Lyon Villeurbanne et de Vénissieux, et coté Vénissieux, tout est prêt. On nous dit que ce serait l’objet d’un avenant, mais cet avenant devrait être déjà en discussion si nous voulons respecter le calendrier de réalisation qui impacte bien entendu les infrastructures et notamment la traversée du périphérique.
Il est vrai que nous attendons toujours votre réponse à la lettre du maire de Vénissieux vous demandant d’ouvrir les discussions sur les modalités de gestion du réseau en 2017, puisque la convention qui les déterminent prend fin en décembre. En 2015, vous nous aviez contacté juste avant le dernier conseil métropolitain pour discuter de cette convention. Il serait vraiment dommage de reproduite la même situation. De nombreuses questions concrètes restent ouvertes sur le dispositif qui assurera le suivi de cette DSP dès le mois de janvier. Des questions foncières aux questions de personnes compétentes et de relations aux usagers, nous ne pouvons rester dans le flou. Vous vous en doutez, de notre coté, nous sommes organisés pour assurer la continuité du service public, et nous avons des exigences et des objectifs pour 2017.
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