J’ai rencontré à plusieurs reprises le prestataire « Voie Publique » qui a effectué cette action pour la métropole et j’ai été impressionné par leur professionnalisme et leur engagement. Un porte à porte géant, ce n’est pas facile, les militants le savent bien ! L’équipe était très efficace, avec des outils numériques de suivi et des messagers formés dans un travail en équipe qui leur a permis de très bons résultats.
Le travail a commencé par une enquête de terrain sur les 1001 points de collecte et les 199 silos aériens ou enterrés. Le constat malheureusement est que trop de points de collecte ne sont pas correctement aménagés ou entretenus (32%) et seulement 64 silos enterrés en bon état pour 52 sales, encombrés ou cassés.
Cette enquête permettait une évaluation rapide de la qualité apparente du tri qui confirme beaucoup de sites en difficulté, 15% sans poubelles de tri identifiées, et seulement 22% où le tri semble correct. Cela confirme les données globales de la métropole.
Le même travail a été fait sur les points de silos, dont quelques uns font face à des difficultés techniques qui les rendent inutilisables. Le tri semble un peu meilleur dans les silos aériens, mais reste faible (30% de correct). Pour les silos enterrés bien sûr, il n’est pas possible d’évaluer visuellement leur contenu.
Les difficultés se concentrent bien sur le parc social. Quand on regarde la situation des 5 plus grands bailleurs sociaux (Alliade, LMH, Sacoviv, GLH, ICF), les chiffres sont moins bons notamment pour l’état des locaux.
C’est un premier résultat. Il faut travailler la qualité des sites de collecte et aider les bailleurs à résoudre ces problèmes techniques qui pèsent significativement sur la qualité de la collecte.
Le porte à porte a permis de constater que l’immense majorité des habitants sont sensibilisés au tri et sont prêts à faire un « geste de tri » de plus. C’est une vraie réussite qui atteint l’objectif de sensibiliser la moitié des logements.
Mais qui confirme aussi que nous avons des progrès à faire quand un tiers seulement des habitants rencontrés (35%) sont « de bons trieurs », c’est à dire connaissent au moins 4 des 5 gestes de tri qui leur sont proposés, et que 17% ne connaissent pas du tout les règles de tri, considérés par l’étude comme « novices ».
Ce chiffre est bien sûr meilleur dans l’habitat résidentiel de maisons avec 45% de bons trieurs et seulement 6% de novices. Et c’est bien sûr dans l’habitat collectif qu’il est le plus mauvais avec 19% de novices, et même 25% chez les 5 plus grands bailleur sociaux
Enfin, une écrasante majorité (88%) sont prêts à faire mieux et à faire un geste de tri de plus, et le tri des nouveaux plastiques (pot de yaourt, film, barquettes…) commence à être connu.
Si le système de collecte peut être nettement amélioré, les habitants sont prêts à faire mieux, et beaucoup ont fait des commentaires dont 401 demandant plus de bacs jaunes et 374 souhaitant plus de fréquence de collecte.
C’est un résultat très positif qui doit être transformé bien sûr en actes concrets. Et c’est l’objet de l’action continue de la métropole pour l’amélioration du tri
Le prestataire a fait des propositions d’actions qui vont être discutées entre la métropole et la ville, avec les bailleurs et c’était bien sûr le but de leur rencontre.
- sécuriser les sites de collecte et prévenir leur dégradation (prévention situationnelle)
- multiplier les formations de gardiens pour qu’ils soient mieux un relais d’information dans leur immeuble, et qu’ils puissent faire une évaluation de la qualité du tri
- Organiser des animations en pied d’immeubles, ludiques (la roue des 3 R, le tri basket, le jeu de l’oie…)
- Multiplier les occasions de communication « engageante » qui demande un retour de l’habitant
La métropole a confirmé que son dispositif d’accompagnement vers la qualité du tri était là pour durer et obtenir des résultats. Ce n’est pas une opération sans lendemain comme l’avait été la campagne de 2010. Je me permets donc de dire aux amicales de locataires, aux militants, aux habitants qui veulent s’engager pour la propreté et la qualité de la collecte, aux bailleurs bien sûr, de prendre des initiatives, de contacter le service de collecte métropolitain, le service environnement de la ville de Vénissieux.
Fixons-nous l’objectif d’une prochaine semaine de la propreté ambitieuse pour s’appuyer sur cette opération de sensibilisation !
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