Le reste, totalement hors sujet de la délibération, est du même type, et révèle un discours général contre les constructions en défense d’une rue Billon qui serait intouchable car le symbole du vieux village, comme si l’immense espace vide entre Billon et Oschatz était une bonne chose pour les riverains !

Monsieur Iacovella en rajoutera dans le même style, en semblant découvrir un projet qui aurait été présenté pour la première fois le 23 mars dernier, alors que ses principes étaient connus dès la campagne électorale de 2020 et même avant puisque c’est ce qui a conduit au relogement des locataires de la barre ICF de la rue Monmousseau et la démolition de la barre il y a juste deux ans. Le projet avait même fait l’objet d’une présentation publique en juillet 2019 ; à laquelle avaient participé messieurs Girard et Iacovella… Ils ont la mémoire courte, ou plutôt… sélective !

Le débat sur les objectifs et les méthodes de la rénovation urbaine est toujours utile, pas les polémiques mensongères qui ne font que creuser les fractures démocratiques.

Mrs Girard et Iacovella défendent les 20 maisons concernées mais n’ont rien à dire sur les objectifs du projet, sur ce parc linéaire qui reliera le parc Dupic à la place du marché et sera un grand parc de la ville, avec 1,5 hectare d’espace vert en plus par rapport à la situation précédente. Ils n’ont rien à dire sur la nécessaire rénovation de la place du marché, pour en faire une place agréable et sécurisée en dehors des jours de marché, pour faciliter les démarches de marché propre, pour créer une halle de marché abritée qui pourra avoir d’autres usages en dehors du marché. Ils n’ont rien à dire sur les 1000 logements diversifiés construits dont une part peut intéresser les habitants du centre comme du plateau, et qui contribueront à faire vivre le commerce du centre ville.

Oui, tout projet de transformation urbaine a des impacts, peut conduire à remplacer une maison, à redéfinir des circulations, mais le projet est fait pour donner plus de valeur à ce quartier, y compris aux maisons individuelles de la rue Billon coté pair, et nous avons clairement dit que nous le ferons en respectant l’histoire de village de cette rue escarpée. Ce pourrait être un atelier d’urbanisme avec les habitants pour imaginer une nouvelle rue Billon qui puisse desservir les nouveaux immeubles, mais qui garde son caractère de rue des « balmes ». Et il est important que cet aménagement soit porté par la puissance publique, qui peut limiter les plus-values foncières plutôt que d’attendre des ventes de maisons à des promoteurs privés qui feraient exploser les prix et ne se préoccuperaient que de construire le maximum possible.

Et comme je l’ai dit à cette rencontre du 23 mars où Mrs Girard et Iacovella qui en parlent beaucoup étaient absents, la ville va considérer avec autant d’attention les 500 locataires qui doivent être relogés que les 20 propriétaires dont les maisons seront achetées par la métropole. J’ai proposé à cette occasion de faire un atelier de concertation pour discuter avec ces propriétaires de ce qui pourrait être un projet utile pour eux, de ce que la vente de leur maison leur permettrait de faire, selon leur situation.

Bref, d’un coté, deux polémiques sans fondement, de l’autre un effort qui commence pour associer les vénissians à la naissance d’un nouveau quartier. J’ai rappelé d’ailleurs qu’une des premières décisions du comité de pilotage mis en place avec la métropole pour piloter ce projet qui durera dix ou quinze ans, a été sur demande de la ville de prévoir un budget de concertation significatif, 350 000€ pour se donner les outils, les lieux, les évènements permettant aux vénissians d’être acteur de ce grand projet urbain.

Nous en reparlerons rapidement, notamment pour replanifier la balade urbaine destinée à visiter les lieux qui a du être annulée pour cause de jour de grève…