Au delà, cette anglicisation porte tout un courant de pensée sur l’économie, qui nous dit entre autres que la clé de la croissance et de l’emploi est dans l’innovation. Marx soulignait déjà dans le manifeste que la bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production.
Nous aidons donc dans cette délibération le « gros amplifieur », au service de « jeunes pousses » à fort potentiel. Mais avec quel effet sur l’emploi à terme ?
Bosch supprime 100 postes à Vénissieux, terminant presque son désengagement du site. Il y avait 841 emplois Bosch en CDI sur ce site en 2010, il en restera 50. Mais une jeune pousse, boostHEAT, allez j’ose « chaleur poussée » va créer 8 postes fin 2016, 20 courant 2017 et 22 en 2018".
Le groupe Bosch, champion de l’innovation selon son patron mondial, n’a pas trouvé un kopek dans ces 5G€ de profit mondial pour investir dans ce pari… Au fait, monsieur le président, vous-a-t-il répondu ?
En 2012, la revue alternatives économiques, peu suspecte de connivence libérale, titrait « Bosch Vénissieux, une reconversion réussie… » à propos du photovoltaique dont on connait les incertitudes…
Alors, chers collègues, start-up ou jeunes pousses… quel effet sur l’emploi ?
Dans un sondage récent, les salariés du privé sont autant à penser que l’innovation est positive pour l’emploi que négative… un tiers chacun et un tiers ne se prononce pas… A vrai dire, ils sont nombreux à en avoir une expérience concrète, comme ceux de Bosch…
En paraphrasant la célèbre maxime de Solow, on voit l’innovation partout, sauf dans les gains de productivité ! [1]
Au fait, vous nous vantez les mérites de la référence mondiale en matière d’innovation, Boston dans le Massachusets, avec le célèbre MIT, mais vous ne nous avez pas dit que l’inscription au lycée français de Boston coutait 30 000$ par an… quel beau modèle !
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