Vie politique

Après sa démission de maire de Mions, Claude Cohen, évoquant notamment l’antisémitisme, donne comme exemple mon intervention contre la guerre à Gaza en conseil de métropole où j’avais porté le temps de l’intervention une écharpe palestinienne, qu’il dit être une écharpe du Hamas.

Ce n’était pas une écharpe du hamas [1], mais une écharpe aux couleurs de la palestine. Mais ce n’est qu’une anecdote, révélatrice des conséquences pour tous du piège médiatique dans lequel la France s’est enfermée en organisant une guerre véritable idéologique contre le soutien à la cause palestinienne en prenant en otage l’action contre l’antisémitisme.

A tel point que Mr Cohen sera surpris de découvrir que j’ai pris l’habitude depuis octobre dernier de lire un journal israélien, le Haretz [2], journal de gauche bien sûr. C’est un journal tellement critique de Netanayhu qu’il serait dénoncé comme antisémite en France !

Madame le maire, chers collègues, quelques mots pour dire la fierté et la joie des élus communistes et républicains d’organiser le passage de Yolande à Nacer, une nouvelle étape de l’histoire de la gestion communiste de notre ville belle et rebelle.

Nacer Khamla va organiser l’an prochain le 90e anniversaire de cette histoire, commencée en 1935 avec Ennemond Romand, le manœuvre et monteur en métallurgie devenu courtier de commerce puis maire, un raccourci de ce qui fait l’originalité de la contribution des élus communistes à la vie démocratique.

Le comité interministériel des villes, plusieurs fois reportés après les émeutes de cet été, s’est finalement tenu fin Octobre après la présentation d’un plan pour répondre aux violences, et franchement, cela ne marquera pas l’histoire de la politique de la ville, dont on fête le 40e anniversaire… Un mois plus tard d’ailleurs, nous n’en savons pas plus sur les financements éventuels de cette politique de la ville dans le projet de loi de finance 2024. Pourtant les nouveaux contrats de ville doivent être signé début 2024…

Que peut-on dire donc sur les annonces pour la politique de la ville ?

Gérard Collomb a été une personnalité politique lyonnaise de premier plan. Il restera dans l’histoire dans la lignée d’Edouard Herriot, ces maires de consensus qui sont rattachés d’abord à l’histoire de cette ancienne capitale des gaules marquée par un christianisme progressiste, le radicalisme, un équilibre politique que les moments révolutionnaires comme ceux des canuts n’ont jamais vraiment déstabilisé.

J’ai participé ce 19 septembre à la commission nationale pour l’égalité républicaine organisée par le PCF portant sur les quartiers populaires. Une rencontre de militants de nombreuses villes, de Marseille à Vitry, des élus, des éducateurs, des responsables du PCF, rencontre présidée par Fabien Roussel, très attentif, et qui annonce en conclusion que le débat sera porté au conseil national par Marie-Christine Burricand, responsable national aux quartiers populaires.

J’ai écrit cette contribution à partir des notes de mon intervention.

On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans écrivait Rimbaud. Un jeune de 17 ans est mort, par une balle de police, et la France craque dans 5 jours de violences, d’incendies, de destruction de biens publics, écoles, mairie, de biens privés, voitures, commerces…

Il y a beaucoup de discussions entre amis, militants, voisins sur ces jours d’émeutes. Il est difficile de tenir compte de tous les aspects de ces évènements. La gauche se retrouve divisée. Certains ne veulent parler que des violences policières, parfois même en refusant de condamner les violences qui ont suivies, en les considérant même comme des « luttes de classe » qui auraient un contenu révolutionnaire… D’autres voient au contraire la dégradation du tissu social et des violences qui sont une guerre dans le peuple, bien loin d’une guerre contre la bourgeoisie.

Cela conduit certains à des polémiques insultantes, notamment contre Fabien Roussel, les communistes et leur plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine qui associe propositions de réforme de la police, et propositions pour la justice, contre les inégalités sociales, territoriales, républicaines en les inscrivant dans un projet progressiste de transformation sociale.

Nahel à Nanterre en 2023, après Moushin et Laramy à Villiers-le-Bel en 2007, et Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005… Comment en finir avec ces drames et les violences qui les suivent ?

La mort d’un jeune dans une intervention de police est un drame pour le jeune et la famille, mais c’est aussi une alarme pour la police et toute la société. Ce devrait être un moment de vérité pour que la justice fasse son travail, que la France se demande comment sortir de cette guerre entre une partie de la jeunesse et la police, comment sortir de ces violences contre des équipements publics, des biens privés, le plus souvent ceux d’habitants de quartiers populaires confrontés déjà aux injustices.

Des milliers d’adolescents et de jeunes des quartiers populaires ressentent à travers ce drame toute l’injustice des inégalités sociales et territoriales. Ils l’expriment dans le désordre, reproduisant ce que les médias et les réseaux leur montre, sans voir que la violence est une impasse pour les revendications.

Dans toutes les villes de France, notamment dans les quartiers populaires, des habitants inquiets observent ce qui se passe en espérant que le calme va revenir, que leur biens et leur cadre de vie ne vont pas être dégradé, que les biens publics, équipements, mobiliers, réseaux qui sont essentiels à leur quotidien ne vont pas être brulés.

Le gouvernement venait d’annoncer la tenue, enfin, du comité interministériel des villes qui devait redéfinir les « contrats de villes » et la géographie prioritaire, cette « politique de la ville » mise en place il y a 40 ans après les étés chauds et la « marche pour l’égalité des droits et contre le racisme ». Mais peut-il proposer autre chose que les discours méprisants de cet emploi de l’autre coté de la rue ou en traversant le vieux port ? Peut-il être crédible sur une politique contre le mal logement après avoir fragilisé les bailleurs ? Peut-il porter le projet d’une police citoyenne construisant un lien de confiance avec la population quand il a montré ne pas faire la différence entre une tête de cortège syndical et un black bloc violent ?

La France va mal, la France et les Français craquent. Le drame de Nanterre est un évènement de plus dans une situation globale explosive qui concerne des millions de familles pauvres, précarisées, des millions de salariés qui ne peuvent vivre dignement de leur travail.

C’est le premier message politique essentiel pour que la colère de notre jeunesse rejoigne la colère contre les injustices sociales, contre la vie chère et le travail précaire, pour qu’elle devienne une force véritable pour bousculer la politique française.

Après des péripéties juridiques qui auraient pu freiner la mobilisation, c’est devant une salle pleine, plus de 300 personnes, que Salah Hamouri a évoqué la situation de la résistance palestinienne et notamment dans les prisons palestiniennes, le régime d’extrême-droite…

La rencontre avait été interdite par le maire de Lyon pour risques de « troubles à l’ordre public », avant d’être autorisée par le tribunal. Et la rencontre s’est tenue dans le calme. Pas de violences, même pas de provocations, aucun « extrémiste juif » que le préfet annonçait dans la lettre demandant l’interdiction de la rencontre, rien que la fierté et la solidarité de tous ceux qui venaient soutenir Salah Hamouri.

Ce 16 mai, les usagers et riverains de l’esplanade Jean Cagne entendent des coups de feu, les plus proches voient les faits. C’est un règlement de compte sur le point de deal à l’arrière de la maison du projet, avec un blessé, heureusement sans trop de gravité, mais touché à la nuque, et qui aurait pu être très grave. C’est le lieu où doit s’implanter le jardin participatif du « quartier fertile » engagé par la ville et la métropole.

Pour l’immense majorité des habitants, pour l’équipe municipale, c’est un coup de plus qui s’ajoute aux injustices. L’inflation bouscule des milliers de familles, les urgences sociales conduisent à une forte augmentation des besoins d’aide, et les trafics ajoutent de l’insécurité, des dégradations, des craintes pour ses enfants et adolescents. Ces derniers temps, les guerres entre trafiquants augmentent partout, révélant la vérité de ce trafic que certains croient pouvoir légaliser, c’est le comble du capitalisme sauvage, tout est permis pour faire du profit, pour prendre une part de marché.

Mais les habitués du journalisme de caniveau s’en donnent à cœur joie. Un site qu’on hésite à appeler journal titre même sur l’évènement avec une photo de voiture brulée pour faire plus crash… C’est toujours la même histoire. Ils n’ont rien à dire sur l’action contre les trafics, pour sécuriser les habitants, sur l’urgence d’un plan de santé publique pour sortir des addictions. Et bien sûr, ils n’ont rien dit de tout ce qui s’est passé d’utile, d’intéressant, de beau, d’émouvant, de joyeux, d’étonnant depuis des semaines sur ce quartier. Les vautours sont là pour faire du buzz sur les peurs.

Le débat médiatique en France est surréaliste. C’est le monde du roi Ubu, grotesque, caricatural, et totalement dépourvu de sens. Le discours du président Macron demandant une « pause » dans les règles environnementales et les réactions, notamment des élus écologistes européens est le comble de ce que nos médias fabriquent comme mensonge tellement consensuel qu’aucun commentaire ne songe même à le relever.

Mais chacun a fabriqué du « buz » et cela remplit les pages….

Le 39e congrès du PCF qui s’est tenu à Marseille du 7 au 10 Avril a été un évènement avec plus d’échos médiatiques que les précédents. C’est un des résultats de la candidature communiste à l’élection présidentielle qui a permis d’engager le débat à gauche sur ce dont ont besoin les milieux populaires pour résister à la guerre des riches… et sur beaucoup de sujets, les propositions des communistes qui restent méconnues, ne sont ni celles de la gauche gouvernementale qui a délaissé les milieux populaires et ouvriers pendant des années, ni celle d’une gauche dite radicale qui priorise les questions sociétales sur les injustices de classe sociale.

La candidature de Fabien Roussel en 2022 et la préparation de ce 39e congrès ont permis de commencer à faire entendre le point de vue communiste.

  • nous ne voulons plus de cette « gauche plus rien » que symbolisait Jospin comme Hollande qui ont privatisé et libéralisé plus que la droite. Cela a conduit les communistes à remettre en cause la conception de l’union de la gauche héritée de Mitterrand.
  • nous ne croyons pas à une gauche « attrape-tout » qui au nom du climat a contribué depuis dix ans à la privatisation de l’énergie, favorisant par exemple un financement massif du photovoltaïque pour les propriétaires de toit, payé par tous les consommateurs, y compris les plus pauvres, une gauche qui se concentre sur les couches moyennes urbaines diplômées et délaisse le monde ouvrier et les périphéries…
  • nous voulons une gauche du travail, qui fasse de la réindustrialisation le cœur de la reconstruction d’une république sociale, populaire, une gauche qui sorte d’une démocratie de mise en scène médiatique pour retrouver les conditions d’un rassemblement populaire construit sur le terrain, dans les entreprises comme les quartiers, bref, une gauche militante d’action. Le parti communiste en est une force essentielle.
  • toutes les gauches doivent pouvoir se rassembler dans les batailles politiques, à condition d’être au service du rassemblement populaire, mais pour cela, elles doivent se respecter et surtout l’union ne doit jamais se faire au sommet, dans des accords électoraux de dirigeants. C’est la leçon que nous tirons de décennies d’échecs d’union de la gauche en haut…

Certains me diront : « c’est impossible, une histoire ancienne qui ne reviendra plus… » Je ne crois pas et je vous invite à prendre connaissance de notre dernier congrès, dynamique et riche de débats, avec une direction rajeunie qui tourne un trait sur les difficiles décennies de ce que certains appelaient la « mutation » du PCF et qui n’était au fonds qu’une lente dissolution…

Compte-rendu et textes du 39e congrès

Cela tombe bien. De nombreux partis communistes sur toute la planète jouent un rôle considérable. Ceux qui dirigent des pays, en Chine, à Cuba, au Vietnam… ceux qui ont des forces importantes, en Afrique du Sud, en Grèce, en Russie, ceux qui se reconstruisent, en Angleterre ou aux USA notamment.

Les élus de droite et du centre, dans l’opposition au conseil de la métropole, multiplient dans leurs interventions les références positives aux positions des élus communistes, détournant le joli nom de camarade en laissant croire que nous pourrions être politiquement proches.

Nous ne sommes ni le supplément d’âme, ni la caution morale de la droite qui cherche ainsi à se donner une image sociale, tout en faisant croire que nous serions en difficulté dans la majorité métropolitaine.

Monsieur le Président, chers collègues, Nous serons court compte tenu que nous avons centré notre intervention liminaire d’un dernier conseil sur ce sujet. Et cela ne vous étonnera pas, mais les communistes soutiennent et participent pleinement à la mobilisation contre la réforme injuste (...)

Je partage ce communiqué de presse des élus communistes du Rhône dénonçant les attaques scandaleuses contre la mairie du 4e, ses élus et agents. Les médias parlent d’opposants à la retraite. On sait que quelques « jeunes en noirs » s’imposent en tête des manifestations, mais la vérité est qu’ils poursuivent d’autres objectifs qui ne sont pas la défense des retraites. De fait, ils ne servent que le système en tentant de diviser le mouvement social. Il faut leur opposer la solidarité militante et la défense de nos services publics. Il peut y avoir des débats, des critiques sur les politiques conduites par les élus de gauche, mais rien ne justifie de telles agressions contre une mairie.

voila un texte qui montre à quel point nos médias nous cachent en permanence la réalité du monde pour nous contraindre à soutenir le choix de la guerre par l’occident. Heureusement, l’occident ne dirige plus le monde…

Je participerai ce vendredi 24 février au rassemblement pour la paix organisé par le mouvement de la paix, place raspail à Lyon à 18h. Autour d’une idée simple contre tous les discours militaristes dominants « cessez-le-feu, négociations ! ».

Dix ans après le coup médiatique de Michel Mercier et Gérard Collomb annoncant la fusion département communauté urbaine pour créer la métropole de Lyon, c’est une nouvelle annonce de presse de deux maires qui nous apprend la disparation des deux communes de Oullins et Pierre-Bénite qui seraient fusionnées dès 2024 !

Comme en 2012, les citoyens sont les dindons de la farce, les élus municipaux et métropolitains sont inutiles. Deux maires décident, annoncent, et ils auraient même décidé qui serait maire de la nouvelle commune ! Et bien évidemment, c’est une femme qui doit laisser la place à un homme ! Les élections ne passionnent pas grand monde, mais là, c’est le comble ! Avant, un référendum était obligatoire pour décider de la fusion de communes. Ce n’est plus le cas depuis 2010.

Cette annonce est la répétition à petite taille du coup médiatique Mercier-Collomb, les communes sont trop petites, il faut voir grand. On a vu ! L’attractivité économique profite toujours aux plus riches, les inégalités se creusent toujours, et la démocratie est encore plus profondément malade.

Le sénateur LR Etienne Blanc, élu municipal de Lyon, a publié une lettre à destination au moins des conseillers métropolitains [1], et sans doute bien plus largement. Il critique fortement le rapport du sénat sur la métropole de Lyon et je trouve qu’il n’a pas tort !

Ce rapport faisait suite à des auditions des acteurs de la métropole, après la « fronde des maires » qui à la rentrée 2022 avait fait la une des médias locaux. Le sénateur François-Noël Buffet, conseiller métropolitain et ancien maire d’Oullins a participé à la mission sénatoriale et a certainement influencé son rapport qui est très « métro-compatible ». Il est vrai qu’il est connu pour avoir proposé que sa ville devienne le 10e arrondissement de Lyon, et pour avoir voté la loi MAPTAM créant la métropole…

La droite LR se retrouve ainsi divisée, éclatée entre Buffet et Blanc, tout comme le centre-droit de l’ancien groupe SINERGY, entre Collomb et Kimelfeld. Ils saisissent tous chaque occasion de parler des communes, tout en considérant que la métropole était nécessaire. Ce serait seulement un problème de « réglage » de la place des maires dans le fonctionnement de la métropole… Soyons honnête, la gauche est souvent ambiguë, entre légitimité métropolitaine et légitimité communale. L’intervention d’Etienne Blanc vient bousculer un peu ce consensus qui perdure depuis l’annonce de la métropole par Collomb-Mercier… Il propose de revenir à une intercommunalité, comme l’était la communauté urbaine.

Il faut le dire avec netteté, la livraison de chars d’assaut par les pays occidentaux est une déclaration de guerre. Leopard Allemands, Abrams US, après les AMX10 Français et peut-être avant les LECLERC français, ne sont pas destinés à défendre l’Ukraine, mais à faire exploser la Russie.

Plus Biden répète qu’il ne s’agit pas d’actions offensives contre la Russie, plus les peuples du monde comprennent qu’une étape a été franchie. Les chars de l’OTAN ne s’arrêteront pas au Dombass s’ils peuvent effectivement défoncer les lignes russes. Les discours de Zelenski et des plus atlantistes des occidentaux font froid dans le dos. Nous sommes désormais engagés dans une guerre contre la Russie, et nous allons la payer cher, économiquement et humainement.

Quelle belle manif, dans le calme et la détermination. Deux millions pour défendre le droit à une retraite digne, ce n’est qu’un début !

Le texte ci-dessous montre à quel point les réformes de tous les gouvernements successifs sont mensongers, sur le financement des retraites comme sur leur vrai objectif, réduire les pensions versées, au seul profit des plus riches qui eux, voient leurs revenus financier en hausse… même à la retraite !

Mais pour s’imposer face à ce gouvernement des riches, il ne faudra pas en rester à des journées d’action périodiques. Il faut montrer que ce sont les salariés qui font tourner la France, et pour cela, il faut l’arrêter vraiment. C’est quand les grands patrons voient leurs profits menacés qu’ils cherchent à négocier, et le demandent alors à leur gouvernement !

Après le drame de l’incendie meurtrier de Vaulx-en-Velin, il y a eu le temps de l’émotion, le temps du partage et de la solidarité, avec notamment le travail de relogement organisé par la ville de Vaulx-en-Velin avec la métropole et les bailleurs.

Mais il faut engager en ce début d’année le temps de l’action pour que ce drame ne se reproduise pas, à Vaulx-en-Velin ou dans d’autres villes.

C’est le sens de la déclaration publiée par les élus communistes de la métropole de Lyon ce lundi 2 janvier. Les médias se concentrent sur le point de deal qui pourrissait depuis des années l’allée de l’incendie. L’enquête pour l’instant n’a pas conduit à dénoncer un incendie volontaire, et la présence de ce point de deal ne fait qu’illustrer la dégradation urbaine et sociale de cette copropriété qui faisait d’ailleurs l’objet d’un plan de sauvegarde en discussion depuis des années.

Il faut bien sûr interroger les politiques publiques contre les trafics de stupéfiants. On ne réduira pas les trafics sans réduire la consommation, donc sans une politique de santé publique beaucoup plus forte. On ne les réduira pas non plus sans couper le trafic de sa base sociale de quartier, ce qui suppose de multiplier les efforts de prévention, de réinsertion, de protection des plus jeunes. Et on ne peut se contenter de faire tomber des réseaux qui sont remplacés immédiatement. Il faut aussi reconquérir les allées appropriées par les trafics, et pour dire les choses clairement, en expulser les dealers pour en redonner la jouissance aux habitants.

Mais cet enjeu des points de deals n’épuise pas le défi auquel le drame de Vaulx-en-Velin nous confronte. Car ce drame aurait pu se produire dans une allée sans point de deal !

C’est pourquoi il faut interroger l’action publique en regard des situations d’urgence. Pourquoi un plan de sauvegarde ne s’est pas transformé en action concrète au bout de 6 ans ? Une situation dégradée devrait conduire non seulement à plus d’action publique, ce que porte la « politique de la ville », mais aussi plus d’efficacité, plus de rapidité pour faire face aux urgences, ne pas laisser le pire s’imposer dans la vie des habitants.

Les élus communistes sont déterminés à contribuer à un sursaut public avec toutes les forces politiques républicaines. Oui, il faut agir fort et vite !

La qualité de l’air est un véritable enjeu sanitaire global, impliquant l’aménagement du territoire pour réduire les déplacements pendulaires, la transformation environnementale et décarbonée d’une industrie à développer, comme de l’agriculture, un nouveau modèle des mobilités métropolitaines (...)

L’accès à l’énergie est un droit vital pour vivre décemment, se chauffer, se déplacer, se nourrir. La mise en concurrence depuis des années se révèle une catastrophe pour les usagers et les salariés du secteur. Les prix ont explosé dès 2020/2021, +57% pour le gaz, en 2021, +10% pour l’électricité en 2020. La crise s’est accélérée fin 2021 et le « bouclier » du gouvernement l’a fixé à +4 % en 2022 et +15% au 1er janvier 2023. C’est un bouclier percé !

Tout cela parait fou, puisque la logique du marché européen fait que l’électricité augmente car le gaz augmente, alors que nous n’avons pas besoin de gaz en France pour l’électricité grâce au nucléaire.

Avec les offres privées pour l’électricité, certains abonnés ont vu des tarifs multipliés par plus de 3, et des fournisseurs qui font faillite ou qui arrêtent leurs contrats clients.

Le conseil municipal de Vénissieux réuni le 10 octobre 2022 a partagé l’appel de nombreux maires et élus locaux dont Michèle Picard, demandant de sortir l’électricité et le gaz d’un marché dont tout le monde constate l’incohérence et les dangers, et de permettre le retour au tarif réglementé pour les particuliers comme pour les communes. Une carte-pétition a été lancée, et nous étions ce mercredi 7 décembre devant la préfecture pour les remettre au préfet…

Lors du 20e congrès de l’association des élus communistes et républicains, beaucoup de témoignages ont évoqué le « communisme municipal », ses outils d’éducation populaire qui ont permis à tant de citoyens, de militants, de se construire. Le nouveau président élu, Philippe Rio, meilleur maire du monde, a conclu en évoquant cet acquis historique des communistes dans la gestion des villes, leur apport à la décentralisation avec la loi fondamentale de 1982 et le statut des fonctionnaires de Anicet Le Pors. Il a appelé les maires à contribuer à la diplomatie des villes pour la paix.

Mais est-ce que le communisme municipal et la décentralisation peuvent être encore des réponses à la hauteur des crises que nous subissons ? La violence des oligarchies pour maintenir leur revenu malgré la crise en faisant le choix de la récession contre les salaires peut-elle être combattue au niveau local ? Peut-on faire reculer la stratégie du chaos imposé par la puissance militaire occidentale avec la diplomatie des villes ?

Un message à tous ceux qui me lisent sur des sujets locaux, nous savons que pour la paix comme pour le climat nous sommes dépendant du monde, un monde heurté par les guerres, les sanctions, ce que certains appellent la « stratégie du chaos ».

C’est pourquoi je vous invite aux 10es rencontres internationalistes de Vénissieux, le vendredi 11 à 18h et le samedi 12 en journée, qui se conclueront par un grand couscous internationaliste en soirée.

Dans ma nouvelle délégation du grand projet urbain, j’ai pris le temps de découvrir les écrits de plusieurs acteurs de la rénovation urbaine. Le rapport publié en juin 2022 par l’institut Montaigne et signé par le président de l’époque Olivier Klein m’a surpris. Et comme l’auteur est devenu… Ministre de la politique de la ville…

Je connaissais de nom cet institut dirigé par un grand patron, Claude Bébéar, ancien dirigeant d’AXA qui travaille depuis des décennies pour privatiser la SECU au profit… d’AXA bien sûr, un institut dont tout le monde dit qu’il est le « think tank » d’Emmanuel Macron.

Pourtant, ce rapport sur la rénovation urbaine à un titre choc « l’avenir se joue dans les quartiers pauvres ». Je suis totalement d’accord. Les quartiers dits « prioritaires » ne sont pas « en dehors » de la France comme des endroits malades qu’il faudrait soigner. Ils sont au contraire le révélateur de la France telle qu’elle est en réalité, inégale, injuste, violente. Et c’est en menant une politique à la hauteur des défis de ces quartiers, qu’on est conduit à se demander comment retrouver une France de l’égalité et de la fraternité…

Au-delà du titre, le rapport contient des constats et des propositions fortes et on peut se demander comment l’auteur devenu ministre va faire pour défendre ses idées d’hier ou.. les abandonner.

Il me parait donc utile de les faire connaitre, en attendant des annonces gouvernementales sur la rénovation urbaine.. qui tardent… En tout cas, le ministre n’a pas utilisé sa présence au congrès HLM pour annoncer qu’il allait faire ce qu’il disait quand il n’était pas ministre..

Petit rappel. Dans son rapport, il disait notamment L’ensemble de ces propositions représente un coût total de 300 millions d’euros en investissement, et 2 milliards d’euros annuels en fonctionnement pour compenser le sous-investissement public dans ces quartiers.

chiche !

Cette interview qui à l’origine était prévue sur la ZFE a traité bien d’autres questions, de la majorité métropolitaine aux questions de sécurité dans les quartiers, en passant par le débat vif en ce moment sur le travail et les allocations, mais aussi sur le féminisme.

Réalisé dans les studios de Lyon Mag, quai Rambaud, par Raphaël Ruffier-Fossoul, dans son émission « les Coulisses du Grand Lyon ».

Le président Macron vient d’insister « Les Français doivent »être au rendez-vous de la sobriété (…) pour éviter les rationnements", et par exemple limiter le chauffage à 19°C. Mais il oublie juste de dire que depuis 20 ans, nous avons déjà réduit de plus de 20% la consommation des logements, et ce n’est pas une question de « comportements » individuels, mais bien de rénovation énergétique et notamment d’isolation…

Avec ce discours, Macron nous prépare, s’il y a des coupures cet hiver, ce sera de notre faute, parce-que nous n’avons pas éteint la lumière, ou que nous avons trop chauffé…

Depuis des semaines, tous les médias sont mobilisés pour nous convaincre de nous serrer la ceinture au nom de la crise énergétique. C’est une véritable économie de guerre que le gouvernement veut mettre en place, avec malheureusement le soutien de ceux qui se font piéger dans un discours faussement écologique nous faisant croire que ce serait nos modes de vies et les ressources finies de la nature qui seraient la cause des désordres du monde.

Non, ce n’est pas la terre, ce ne sont pas les femmes et les hommes qui sont coupables, mais bien un système économique et politique incapable de planifier, d’investir là où c’est nécessaire, d’assurer les services publics qui garantisse nos droits, le droit à l’eau, à l’énergie, à la mobilité, au logement… Au contraire, la guerre économique pour l’accès aux ressources devient souvent une véritable guerre, d’Irak en Ukraine, et au lieu de consacrer l’intelligence humaine à réduire rapidement nos émissions fossiles, tout est fait pour nous mobiliser dans cette guerre qu’aucun peuple n’a voulu.

Monsieur le maire de Lyon,

votre voyage en Ukraine à la rencontre du président Zelenski est lourde de sens et de questions. Le théâtre médiatique occidental le présente comme un héros moderne tenant bon face à l’horreur russe, mais nous savons tous que la situation est à minima plus complexe, de tous les cotés de cette guerre.

Les communistes ne choisissent pas entre les oligarques ukrainiens prorusses et prooccidentaux, comme ils ne choisissent pas entre les oligarques ukrainiens et russes, comme ils ne choisissent pas entre les intérêts gaziers russes et US, ceux de ce gaz de schiste dont nous dénoncions le coût environnemental avant de nous organiser pour l’acheter au prix fort désormais.

Car dans les guerres, ce sont toujours les peuples qui paient, et les armées qui s’affrontent le font sur ordre de généraux qui répondent toujours à des intérêts économiques de personnes qui se connaissent bien et ne sont pas sur le front.

D’ailleurs pendant cette guerre d’Ukraine, les affaires continuent… Le gaz russe continue à traverser l’Ukraine et personne ne bombarde les gazoducs. Derrière les gesticulations médiatiques, chacun négocie ses intérêts, comme les USA qui prennent soin de mettre hors sanctions les engrais russes dont leur propre agriculture a besoin. Chacun profite du désordre, les multinationales américaines achètent massivement les si fertiles terres ukrainiennes, résultat, la plus grande part du blé exporté après l’accord piloté par la Turquie ne vas pas dans les pays menacés par la famille, mais là ou les vendeurs peuvent faire le plus de profit.

On connaissait le mépris du président des riches pour ceux « qui ne sont rien » et sa proximité avec les premiers de cordées d’où devaient ruisseler les bienfaits. Mais la violence de son discours de cette rentrée 2022 n’a pas d’autre précédent que Raymond Barre ou Margaret Thatcher. Il annonce le 14 juillet un « plan de sobriété » dès cet été pour consommer moins d’électricité et de gaz, et appelle carrément fin Août à des « sacrifices » face à « la fin de l’abondance et de l’insouciance », annonçant « une grande bascule ou un grand bouleversement »

Il nous souhaitait pour les voeux 2022 « tous les espoirs…. d’une année pleine de bonheur et d’accomplissements personnels ». Mais c’est du sang et des larmes qu’il décide en cette rentrée.

Le deuxième tour des élections législatives est passé, terminant une longue période électorale. On peut désormais ouvrir franchement le débat sur la base des résultats. Pour tous ceux qui espéraient un tournant à gauche après un mandat Macron au service des riches, le constat est brutal.

  • un record d’abstentions [1]
  • 89 députés RN, un record historique
  • seulement 131 [2] députés NUPES après avoir organisé une campagne pour élire Mélenchon à l’Elysée, avant de se limiter à viser une majorité relative et qu’on nous en promettait entre 160 et 200
  • les 3/4 de l’assemblée à droite ou à l’extrême-droite [3]

Au soir du deuxième tour des législatives, Mélenchon presque triomphant déclare qu’il n’a manqué que quelques voix pour avoir une majorité relative. De nombreux commentateurs à gauche ont cru pouvoir crier victoire parce-que Macron n’avait pas de majorité absolue…

Pourtant, le fait principal est là. La droite est très largement majoritaire et n’a donc que des problèmes d’égo pour construire une majorité inscrite dans le vote très majoritaire à droite des électeurs…

Pourquoi cette situation ?

On ne peut la comprendre sans faire la critique du discours politique construit depuis deux ans par Jean-Luc Mélenchon qui a rythmé toute cette période électorale depuis l’annonce isolée de sa candidature fin 2020, jouant à fonds de la présidentialisation de la 5e république jusqu’à transformer les 577 élections législatives en 3e tour de la présidentielle pour l’élire premier ministre…

Ses soutiens diront qu’il a été brillant dans la bataille médiatique. Brillant certes, mais efficace vu le résultat ? utile vu du peuple qui souffre ? utile pour reconstruire une gauche populaire ? Il faut bien reconnaitre que le résultat est très loin des espoirs qu’il a lui-même mis en scène dans ses discours.

Au risque d’être brutal, je pense qu’il y a une lecture moins brillante de ces deux années électorales. Mélenchon a menti avant, pendant et après les élections, et le résultat est un grand pas de plus à droite pour la France et une fracture politique plus grande à gauche avec les milieux populaires. Non seulement Mélenchon est en échec, mais il est en fait le problème de la gauche, une impasse, et sa persistance dans l’agitation médiatique au détriment de la construction populaire est dangereuse.

Il reste une semaine pour battre de nombreux candidats d’extrême-droite présents au second tour et surtout battre de nombreux candidats de droite, macronistes et républicains pour réduire au maximum la majorité qu’ils auront dans la prochaine assemblée. C’est bien sûr le cas à Vénissieux.

Mais encore une fois, je me sens complètement décalé des discussions médiatiques et des interventions, y compris des personnalités de gauche, à la télévision. Beaucoup continuent à célébrer une « victoire » de la nouvelle union de la gauche, et même de redire que Mélenchon pourrait encore être premier ministre.

Pourtant, trois faits sont fortement confirmés avec les résultats 1/ l’abstention est majoritaire et bat des records. 2/ l’extrême-droite bat ses records, et de très loin. 3/ Enfin la gauche est au plus bas ! malgré sa présence large au second tour.

Le vote Mélenchon serait un grand succès, ratant de très peu le deuxième tour mais qui aurait pu gagner, ce qu’il va peut-être faire aux législatives. Il donnerait une nouvelle force à la gauche… On reparle même de 1981 avec cette nouvelle union de la gauche…

Pourtant la carte des résultats montre un vote Mélenchon très hétérogène régionalement, concentré dans les grandes agglomérations et en baisse sur 2017 dans la moitié des communes, un vote pompant largement toute la gauche mais sans mordre sur l’abstention, ni sur la colère noire populaire, ni sur la gauche dérivant vers le macronisme. Depuis 2012 et la première candidature de Mélenchon, la gauche s’est fortement affaibli. Le petit rebond 2022 par rapport à 2017 n’est que l’effet des situations politiques, avec un sortant de gauche en 2017, un sortant de droite en 2012 et 2022. En 2012, Sarkozy, président sortant, a perdu des voix sur 2007. En 2017, Hollande était tellement en difficulté qu’il na pas pu se représenter. En 2022, Macron est le premier président sortant qui progresse sur sa première élection…

C’est pourquoi il faut analyser sérieusement le résultat du premier tour du 10 Avril et notamment le vote Mélenchon. Pour le comprendre, on peut étudier les corrélations entre les résultats et les caractéristiques sociologiques des communes (revenu médian, taux d’ouvriers, de cadres, de diplômés, d’immigrés). On constate alors la très forte hétérogénéité de ce vote, qui explique pourquoi il ne peut devenir majoritaire.

On découvre alors ce que la médiatisation politicienne veut masquer. Mélenchon n’est pas le vote des bas revenus, il est rejeté par le monde ouvrier qui s’est massivement abstenu, il n’est le vote des citoyens d’origine immigrée que dans les grandes agglomérations. Il est tout simplement ce qui reste ou presque de la gauche. Ses bons résultats se font là où la gauche était très forte et n’a pas (encore ?) été mangée par l’abstention ou le vote extrême-droite. Partout ailleurs, il s’affaiblit et ce qui reste de la gauche avec lui…

Jean-Luc Mélenchon ne se fait aucune illusion sur le rapport de forces électoral. Il aurait pu ouvrir le débat largement sur les raisons de son troisième échec, et notamment interroger sa tactique du vote utile dans les dernières semaines, qui a certes fonctionné pour réduire les autres forces de gauche, mais qui a dans le même temps fait grimper Macron par ceux qui ne voulaient pas de Le Pen, et Le Pen par ceux qui ne voulaient pas de Macron. Le vote utile était un piège et Mélenchon le sait bien. Mais il considère qu’il en est malgré tout le gagnant en s’imposant à gauche, en imposant son accord législatif qui lui assurera non pas Matignon, mais un groupe fort à l’assemblée et les moyens financiers qui vont avec.

Dans quelques jours, de nouveaux députés de gauche peuvent être élus. Certains annoncent qu’ils pourraient être majoritaires, en tout cas nombreux. Ils auront donc une responsabilité importante pour peser sur la guerre qui dure en Ukraine et qui révèle la fracture entre l’occident mené par l’OTAN et le reste du monde qui continue à échanger avec la Russie. La constitution donne au président de la république un rôle prépondérant sur la guerre, il peut engager seul des forces, mais le parlement est légitime pour débattre et même voter pour ou contre la guerre.

Chers amis lecteurs de ce blog, vous me connaissez, je ne cache jamais mes opinions, tout en faisant tout pour travailler avec tout ceux qui ne sont pas de mon avis. C’est vrai à la ville comme à la métropole. C’était vrai déjà quand j’étais délégué syndical dans mon entreprise, ou comme élu au conseil d’administration de l’INSA…

Je suis terriblement inquiet du score des résultats de l’élection présidentielle, du niveau record de l’extrême-droite, comme de l’abstention. La France a voté plus à droite que jamais. Je comprends l’espoir que les législatives renversent la table, mais je suis convaincu que nous n’avons jamais tiré les leçons du bilan terrible de la gauche élue en 1981, 1997 ou 2012…

Depuis la convention de la « nouvelle union populaire écologique et sociale », on reparle souvent du 10 mai 1981, la grande victoire historique de la gauche dirigée alors par François Mitterrand, après 15 ans de tractations entre parti communiste et le nouveau parti socialiste créé en 1972… J’ai le sentiment de revivre chez certains par anticipation la liesse populaire devant la victoire après tant d’années de luttes difficile contre la droite. Pour ceux qui ne se le rappellent pas, cela n’était pas de tout repos, notamment quand on a connu les milices du SAC de Pasqua…

Je ne connais pas Sophia Aram, mais je pense utile de publier son billet.

Ce matin, Michèle Picard et les communistes de Vénissieux ont pris leur responsabilité. Malgré le sentiment d’injustice d’un accord national qui ne tient pas compte des réalités locales, et ne voulant pas jouer le jeu de la division à gauche qu’imposait les décisions de la France Insoumise, ils ont décidé de retirer la candidature.

Le même jour, Jean-Luc Mélenchon revient à la charge en attaquant Fabien Roussel et plus généralement les communistes traités de racistes car ils ont dénoncé les orientations politiques que portait Taha Bouhafs.

Je ne mâche pas mes mots, c’est une déclaration honteuse, comme si Jean-Luc Mélenchon ne voulait pas la réussite de l’accord qu’il a lui même imposé.

Car c’est bien Jean-Luc Mélenchon qui a menti publiquement en laissant croire mardi 10 mai au matin que Taha Bouhafs craque face à une « meute raciste », alors qu’il sait très bien que c’est la direction de LFI qui lui a demandé de partir.

Et une semaine après, il insiste et continue à instrumentaliser l’anti-racisme au service de basses opérations politiciennes. Les anti-racistes doivent dire clairement qu’ils refusent cette pratique détestable qui rappelle celle de François Mitterrand tentant de récupérer la manifestation pour l’égalité partie des minguettes il y a 40 ans, avant de laisser tomber ses initiateurs.

Ce billet de Sophia Amar a le mérite de dire clairement les choses en dénonçant « l’antiracisme tartuffe ».

pam

Les résultats nationaux du premier tour de l’élection présidentielle font beaucoup discuter, bien évidemment dans la perspective des reports ou pas pour le deuxième tour. J’ai contribué à l’expression des communistes de Vénissieux pour appeler à battre Le Pen le 24 et à s’occuper de Macron ensuite, mais j’ai été surpris en regardant les résultats par commune de la métropole. Car le vote du 10 avril est incroyablement marqué par la fracture sociale dans la métropole, fracture qui s’est aggravée avec les inégalités depuis des années.

Cette élection présidentielle est une terrible machine médiatique contre le monde populaire. La logique du vote utile a tout concentré sur 3 candidats, mais dans un contexte où les idées de droite sont largement majoritaires. Résultat, pour la première fois en France, le total des voix de (...)

La logique de l’élection présidentielle est terrible… Nous le savons depuis longtemps, c’est l’outil politique inventé par la bourgeoisie française pour reconstruire périodiquement sa domination. Depuis 20 ans au moins, elle se construit sur ce piège d’un 2e tour qui oppose le pire contre (...)

Cette campagne s’achève et pour beaucoup de citoyens, dans la plus grande confusion. La fracture entre eux et le système politique, et notamment les médias, ne fait que se creuser. Les jeunes ne s’informent plus avec les médias classiques, les milieux populaires ne leur font pas confiance non plus. Tout le monde s’inquiète de l’abstention qui pourrait battre un record pour une présidentielle.

Je ne sais pas si les journalistes se rendent vraiment compte de l’effet de la répétition de discours uniformes. Beaucoup de français ont le sentiment qu’il n’y a plus de journalistes d’enquête ou d’opinion, mais des professionnels de la communication dont le métier n’est pas d’informer mais de convaincre, de contraindre même à l’opinion dominante, de décrédibiliser tout discours différent.

Les médias sont devenus une énorme machine à reproduire comme le fait la publicité, en jouant sur les émotions, les peurs, la répétition. Évidemment, la guerre a renforcé cette tendance ancienne, notamment due à la mainmise de quelques grands capitaines d’industrie, en général militaire, sur tous les médias. C’est une des causes de cette crise politique qui dure…

Tandis que le taux de mortalité des arbres ne cesse de croître dans nos forêts, le gouvernement français prive l’Office national des forêts des moyens pour conduire ses missions. Il est pourtant possible – et nécessaire – de procéder autrement…

La guerre est d’abord militaire, et ses horreurs sont d’abord humaines, victimes ou réfugiés. Mais elle est aussi médiatique, et les interventions des présidents Ukrainien ou Russe, comme les images de crimes de guerre de chaque coté sont à prendre avec précaution.

D’autant que nous savons bien que de son coté, l’occident a souvent menti dans le passé, du faux charnier de Timisoara aux armes de destruction massives inexistantes qui justifiaient la guerre en Irak. Difficile de ne pas voir aujourd’hui que nos médias sont complètement « va-t’en guerre », qu’une part de ce qu’ils nous disent est de la propagande militaire.

Sur France Inter ce 15 mars, un intervenant nous dit ainsi que l’Ukraine est comme la Syrie, que les russes sont des barbares, et qu’on les laisse faire à Kiev, comme à Alep. Aucun commentaire de journaliste et pourtant, la comparaison est terrible. Car les russes en Syrie se sont battus avec nous contre les djihadistes de l’état islamique. Certes, ils soutenaient le régime Syrien, mais les bombardements russes sur Alep n’ont pas été plus cruels que ceux des américains sur Mossoul. L’intervenant ne se rend même pas compte que cela pourrait conduire à justifier l’objectif russe de dénazification comme équivalent à la guerre contre le terrorisme en Syrie.

Et les médias multiplient les témoignages d’ukrainiens, y compris russophones, contre la guerre, mais jamais un seul qui montre la diversité de l’Ukraine qui a conduit à la guerre du Dombass, et les liens familiaux et culturels entre l’Ukraine et la Russie qui sont mis en cause par l’extrême-droite militarisée… Personne ne peut oublier la violence qui a conduit à Odessa à l’incendie criminel de la maison des syndicats en 2014. Ne faut-il pas au contraire comprendre ce qui a conduit à cette situation ?

C’est pourquoi je crois indispensable de chercher et écouter les personnes russes ou ukrainiennes qui n’appellent pas à la guerre.

En 1980, je croyais que les guerres étaient du passé. J’avais vécu dans ma jeunesse la fin de la guerre du Vietnam et la défaite des USA comme le symbole d’un monde qui allait vers la paix.

En 1990, lors de la première guerre d’Irak, j’ai pris conscience que ce n’était pas le cas, que la guerre était de retour, qu’elle pouvait nous concerner, concerner mes enfants.

En 1999, la guerre a frappé en Europe, avec le bombardement de Belgrade par l’OTAN, entre 500 et 2500 morts civils selon les sources. Depuis, les guerres n’ont pas cessé, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie… le plus souvent impliquant les USA, parfois la France.

L’entrée des troupes russes en Ukraine marque une terrible accélération. Tout peut s’embraser dans une confrontation mondiale dont personne ne peut prédire l’ampleur.

L’élection présidentielle est une période particulière, où chaque parti peut présenter son projet, ses idées. La présidentialisation très médiatique conduit à les incarner dans une personne, comme si on choisissait un roi. C’est une mauvaise solution. Notre peuple le sent bien. Certains trouvaient Chirac sympathique, Sarkozy avait promis de travailler plus, Hollande de s’attaquer à la finance, et Macron d’inventer un autre monde… Mais tous ont accompagné une société toujours plus inégale, injuste, et souvent violente, le pouvoir d’achat de la majorité qui travaille est à la peine pendant que les fortunes explosent, comme les trafics et le chacun pour soi.

Il est vrai qu’on ne choisit pas vraiment. Ce sont quelques milliardaires qui possèdent les médias et les sondeurs qui font la campagne, ses thèmes et ses « buzzs ». Le plus souvent, ceux votent disent seulement ce qu’on ne veut pas, et tant pis pour ce qu’on voudrait…

On le craignait, mais on le sait en cette fin d’année 2021, l’épidémie n’est pas derrière nous. Le virus et ses variants circule sur la planète, et les inégalités mondiales dans l’accès aux vaccins nous promettent de nouveaux variants demain. Le vaccin protège des formes graves, il y a 9 fois plus de risques d’être en réanimation pour un non vacciné, mais il ne ralentit que peu la circulation du virus, y compris chez les vaccinés.

Bref, nous allons vivre encore avec cette épidémie, et il faut au plus vite tirer les leçons de ce qu’il faut bien appeler un échec, un échec visible, mais un échec qu’il faut caractériser, l’échec d’une politique, du président qui l’incarne, mais aussi l’échec d’un système économique tout entier, celui qui n’est guidé que par le profit individuel.

L’association AMORCE [1] regroupe de très nombreuses collectivités locales autour des questions de l’eau, de l’énergie et des déchets. Elle produit de nombreuses études, dossiers et avis qui s’appuient sur les expériences locales et aident beaucoup les élus et services.

Elle lance une consultation de l’ensemble de ses adhérents pour élaborer des propositions à l’attention des candidats aux présidentielles. J’ai transmis quelques idées sur des sujets où j’estime que AMORCE ne s’appuie pas suffisamment sur un débat pluraliste, tirant les leçons de ce qu’il faut bien appeler l’échec de la loi de transition énergétique et pour une croissance verte (LTECV)qui encadre le plus gros des politiques publiques sur les sujets portés par cette association.

La liste conduite par Christiane Charnay, conseillère métropolitaine, associant insoumis, socialistes, communistes et citoyens givordins est une chance pour Givors et pour la métropole. Elle s’appuie sur les équipements et services sportifs, culturels, sociaux construits par les maires (...)

Nous l’appellerons Zr pour ne pas contribuer malgré nous à sa notoriété numérique, mais vous savez de qui nous parlons, ce chroniqueur chéri des télés pas encore candidat mais tous les jours en campagne, qui dénonce une France défaite par les crises économiques et sociales, en désignant un seul coupable, l’immigré. Ce provocateur a les énormes moyens du multimilliardaire Bolloré qui a racheté et écrasé Canal+ pour construire un groupe de média à son service, arme moderne du capitalisme dominant. Pas étonnant qu’un ancien PDG du groupe AXA qui lorgne sur la SECU soit dans son équipe.

Zr se présente comme un défenseur de la France, dit vouloir reconstruire la France de De Gaulle. Mais s’il prend la défense de Petain et des thèses négationnistes qui réhabilitent la collaboration, c’est pour revenir sur ce qui reste des conquêtes des ministres communistes à la libération, comme Denis Kessler, un dirigeant du patronat qui déclarait, « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! (…) Il s’agit de défaire méthodiquement le programme du CNR ».

Quand il dénonce une France perdue, il ne dénonce pas les réformes de ceux qui, de Sarkozy à Hollande puis Macron, ont cassé la SECU et le système de santé public au profit des grandes banques et assurances, l’éducation nationale au profit des marchés privés, les services publics au profit de la finance, et même la défense nationale au profit des guerres atlantistes. Il en demande plus, augmenter encore l’age de la retraite, réduire encore les impôts des entreprises…

Il reprend le thème de l’anti-France utilisé par les fascistes dans les années 30 et jusqu’à Pétain justement qui dénonçait « l’armée du crime », celle des étrangers, des chômeurs, des juifs et des communistes. Mais c’est Pétain qui a trahi la France, qui l’a livré à l’occupation et aux destructions. Et la France s’est relevée grâce à la résistance, aux communistes et à tous les étrangers, juifs notamment, de la main d’œuvre immigrée.

Oui, Zr trahit la France comme Pétain hier. Il ment comme tous les fascistes. Il écrit « La France n’a pas dit son dernier mot », mais il est au service de ceux qui détruisent notre langue, notre culture, notre école laïque, nos services publics, nos industries, notre recherche, notre défense nationale.

Zr est l’anti-France, il veut en finir avec la France de la république, de la résistance, des conquêtes sociales, celle que chantait Ferrat, celle qui répond toujours du nom de Robespierre !

La crise bouscule non seulement les conditions de vie mais aussi les idées ! Et cela a commencé avant le COVID qui n’a fait que révéler une crise profonde du modèle occidental des multinationales, du FMI, de l’Union Européenne et de la domination des USA… en bref du capitalisme mondialisé.

Macron s’était fait élire comme le modernisateur au service des « premiers de cordées » dont la richesse devait ruisseler sur les autres. Il a découvert les « premiers de corvées », soignants, éboueurs, manutentionnaires, caissières, employés de service… Lui qui revendiquait la baisse des dépenses publiques pour justifier ses réformes est contraint à décider que l’état doit payer les salaires de millions de travailleurs et combler les pertes de milliers d’entreprises. L’argent public coule a flot alors qu’on nous disait il y a peu que la dette rendait tout impossible. Encore plus fort, Macron avait supprimé l’impôt sur la fortune et Biden annonce une forte augmentation des impôts pour les plus riches ! Le monde à l’envers ?

Deux transformations se sont accélérées avec la crise et expliquent le débat d’idées qui semble bouleversé.

  • l’occident ne domine plus le monde comme hier, les USA sont en difficulté militaire dans de nombreux pays malgré leur puissance, et surtout, ils ont perdu l’hégémonie économique mondiale face à une Chine qui n’arrête pas de se développer et d’entrainer de plus en plus avec elle toute l’Asie et le reste du monde. Le dollar n’est plus incontournable…
  • les idées dominantes sont en crise et le marketing médiatique qui a produit Macron ne sait quoi inventer d’autre en 2022. Qui peut encore croire que le capitalisme produit de la sécurité ? de l’égalité ? et même de la liberté ? Après le traitement de Snowden, des gilets jaunes, des manifestations de noirs aux USA, ou la transformation dans tous les pays développés de la police en armée intérieure robocopisée ?

Mais il est vrai qu’on ne sait pas trop qui propose autre chose. C’est tout le problème ! Il y avait bien au siècle dernier une alternative au capitalisme, le socialisme. Mais on nous a dit que c’était une impasse… et que quand c’est un succès comme en Chine, ce ne serait que du capitalisme déguisé.

Mes amis et camarades Vénissians m’ont demandé d’être candidat sur la liste aux élections régionales conduite par la communiste Cécile Cukierman pour la région, avec l’insoumis Farouk Ababsa pour la section métropolitaine.

Ces élections régionales sont devenues pour beaucoup un tremplin potentiel pour les prochaines élections présidentielles. La réforme des « grandes régions » a fait son effet. La région qui n’était déjà pas très connue est encore plus loin des citoyens. C’est le même mouvement qui a fait la métropole, construire des institutions plus grosses, plus centralisées, et de fait moins démocratiques. Tout cela au nom de « l’attractivité » c’est à dire en fait, de la concurrence.

Le président de région sortant, de cette droite dite décomplexée, a effectivement sans complexe conduit deux politiques :

  • d’une part réduire fortement tout ce qui avait trait à la solidarité, la formation professionnelle et l’insertion, tout en appliquant la rigueur budgétaire nationale à toutes les missions de services public
  • d’autre part développer comme jamais le clientélisme en arrosant massivement de subventions ses amis politiques et les territoires dont il avait le plus besoin.

Le crime d’Avignon d’un trafiquant tuant est un policier est un drame de plus qui illustre la violence liée aux trafics de stupéfiants. Nous savons que cela peut se produire partout, à Vénissieux comme dans toutes les villes. Mais s’il y a un suspect interpellé rapidement, les responsabilités sont plus larges. La manifestation organisée ce 19 mai par les syndicats de police devrait poser cette question de la cohérence des politiques publiques, et aussi de l’importance d’un service public national de la sécurité, loin des objectifs de privatisation défendu par la loi de sécurité globale.

Tout le monde a bien compris l’importance des risques de la covid, même si les réactions vont de la crainte de la maladie qui pousse au repli sur soi jusqu’à l’exaspération du confinement qui pousse aux fêtes sauvages. La communication changeante et incertaine du gouvernement ajoute des difficultés. La suspension pour quelques jours de l’Astrazeneca officiellement pour 7 morts de thrombose [1] sur 17 millions de vaccins, avant de le réintroduire en changeant de cible (des moins de 50 ans aux plus de 50 ans !), a des conséquences encore ce week-end de Pâques ou les stocks de ce vaccin sont restés dans les frigos, faute de candidats !

Pourtant, la majorité des Français espère que le vaccin va nous sortir de cette crise, même s’il y a bien sûr aussi quelques craintes.

Mais il y a un point sur lequel l’immense majorité est d’accord. Après les masques, les tests, les respirateurs et les lits, on se demande bien pourquoi il n’y a toujours pas de vaccins disponibles pour tous, et même pas pour tous ceux qui sont dits prioritaires, les plus de 65 ans, les personnels de santé, d’aide à la personne, d’éducation, de police…

Les affaires AstraZeneca comme les polémiques européennes sur l’utilisation ou non du vaccin russe illustrent de ce point de vue une réalité. C’est le capitalisme qui organise la production et la distribution des vaccins, et il est incapable de planification, n’arrivant même pas à tenir ses engagements de livraisons. Ce qui décide, c’est la concurrence des firmes pharmaceutiques et des états. Et bien entendu, ce système est incapable de garantir l’égalité de traitement de tous !

Après La Duchère, Rillieux la Pape, Bron, les violences urbaines se répètent et le ministre Darmanin se répète. Le maire de Bron continue, lui, à dénoncer son prédécesseur. Il n’a toujours pas compris que c’est le temps des invectives politiciennes qui est terminé.

Pendant la crise sanitaire économique et sociale qui nous bouscule, le réchauffement climatique se poursuit, 2020 aura encore battu des records. Mais les politiques publiques continuent de tenir des discours sur la « transition écologique » sans tirer de leçon de ce qu’il faut bien appeler l’échec de la loi de transition énergétique de 2015.

Cet échec était prévisible. La France a une électricité largement décarbonée, contrairement à l’Allemagne. La réduction des consommations fossiles en France concerne d’abord les transports, et exige donc le passage massif des camions au fret ferroviaire, de la voiture aux transports publics, ce qui conduit à une électrification des transports, donc à une hausse des consommations électriques contrairement à l’objectif démagogique de la loi.

Cette loi de 2015 consacre tous les efforts de la France aux énergies renouvelables électriques qui ont mobilisé plus de 100 milliards alors même que le fret ferroviaire était délaissé, que l’état laissait les collectivités se débrouiller pour les transports publics. Ce n’est pas l’urgence climatique qui a guidé cette loi, mais l’empressement à privatiser et marchandiser l’électricité, renforcé par des préoccupations électoralistes.

La centrale de Fessenheim est fermée, les investissements dans les renouvelables électriques se sont fortement accélérés, et l’impact carbone d’un Français a augmenté. En septembre dernier, il a fallu redémarrer des centrales au charbon, en janvier 2021, il a fallu fermer plusieurs grands sites industriels pour tenir l’équilibre du réseau électrique !

Les élus communistes et républicains de la métropole de Lyon affirment qu’il faut remettre en cause au plus vite la loi de 2015, la programmation pluriannuelle de l’énergie qui en découle, et ouvrir enfin un débat sur un autre mix énergétique, plus massivement décarboné, et qui doit orienter les efforts publics non vers l’électricité déjà décarbonée grâce au nucléaire, mais vers la réduction rapide des combustibles fossiles dans le chauffage et les transports.

Communiqué de presse des élus communistes métropolitains Lyon, le 25 janvier 2021 Nous l’avons dit dès la première séance du nouveau conseil de métropole « Nous voulons contribuer à la réussite de ce mandat, passer du rêve à l’action pour changer cette métropole. » Notre majorité est (...)

Visiblement, la crise sanitaire va durer. Les scientifiques ont fait des exploits en 2020 pour étudier ce virus et battre tous les records dans la production de différents vaccins, mais la situation est très inégale dans le monde, et surtout ce virus dont nous ne comprenons pas vraiment l’épidémie continue de se diffuser d’un pays à l’autre, et de revenir, se transforme avec un variant anglais, puis un autre sud-africain.. et les spécialistes disent qu’il va continuer à évoluer.

Le ministre nous dit que nous serons tous vaccinés d’ici au mois d’Aout, Mais comment avoir confiance quand on entend tant de messages opposés, quand les institutions, les médecins, se contredisent, quand les méthodes et les résultats sont aussi variables entre pays, quand il y a peut-être 10 vaccins dans le monde mais que leur utilisation est d’abord guidé par la géopolitique économique ?

La situation est plus que confuse en France, avec les vaccins qui manquent dans de nombreux centres, des rendez-vous annulés… Après l’incapacité à gérer les masques, puis les tests, on ne peut que s’inquiéter, d’autant que tant qu’il circule, le virus va continuer à muter, et peut-être obliger à reconcevoir un vaccin chaque année comme pour la grippe.

Vraiment, il est difficile d’être optimiste ! En plus, le monde est dans un tel état que ce qui pourrait paraitre évident, est en fait impossible, partager les connaissances et les essais de tous les vaccins dans l’ambition d’une réponse mondiale cohérente. Pourtant, c’est l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui affirme « Dans le cadre de la pandémie actuelle qui se propage rapidement, personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne le sera pas. ». Il faudrait donc une coordination mondiale pour alimenter les plans de vaccination dans tous les pays.

C’est ce qu’a proposé la Chine depuis qu’elle vaccine, son président demandant de considérer le vaccin comme « un bien commun mondial ». La presse occidentale lui reproche une « diplomatie du vaccin », parceque son vaccin subventionné par l’état est vendu aux autres pays 20 fois moins cher. Mais pourquoi tous les pays ne décident pas d’un système mondial rendant le vaccin gratuit partout ?

La vérité est que la réponse à la crise sanitaire est révélatrice des différentes cultures politiques et de la place des intérêts privés. En France comme dans tous les pays capitalistes, la santé est d’abord un marché, et les intérêts des multinationales pèsent. Sans doute que le retard de Sanofi à produire un vaccin pèse sur les décisions du gouvernement !

C’est pourquoi il est utile de regarder ce que font d’autres pays, notamment les pays dans lesquels ce n’est pas l’intérêt privé qui dirige, comme la petite ile de Cuba socialiste. Malgré le blocus scandaleux imposé par les USA, Cuba a envoyé des milliers de médecins aider dans la lutte contre le COVID. Cuba va produire son propre vaccin, et le proposer aux pays pauvres dans le cadre de la tradition de solidarité internationaliste cubaine.

Oui, plus la crise se prolonge, plus il est utile de comparer les réactions des systèmes sociaux différents et de poser une question. Le capitalisme est-il la seule solution ? Non ! il y a des pays socialistes, tous très différents, mais tous avec un gouvernement qui ne dépend en rien des intérêts privés…

Le rapport de la cour des comptes sur la politique de la ville est une contribution importante au débat public sur les quartiers prioritaires. Ces quartiers où vivent cinq millions de français sont présentés par certains comme des verrues malades qu’il faudrait faire disparaitre, répartir les plus pauvres dans tous les quartiers pour ne plus avoir de « concentration » de misère. Mais les pauvres ne sont pas des malades asociaux, mais au contraire les « premiers de cordées » d’une société inégale qui refuse de regarder en face les inégalités qu’elle génère. Les quartiers prioritaires ne sont pas des verrues qu’il faudrait enlever mais la vérité d’une société urbaine profondément inégalitaire. Il est donc illusoire d’espérer faire disparaitre la pauvreté en faisant disparaitre les quartiers prioritaires !

Ce rapport donne beaucoup d’éléments pour évaluer les résultats de ce qu’on appelle la « politique de la ville », une politique gouvernementale, bien mal nommée, pour les quartiers prioritaires d’un ministère qui s’est appelé le ministère de la ville.

Dans un précédent article montrant que « la rénovation urbaine est utile à tous les Vénissians », je soulignais que l’évaluation globale du rapport est plutôt positive. Un enseignant dirait « travail correct, mais peut mieux faire ». Des résultats scolaires dans les collèges qui progressent mais restent en dessous des autres quartiers, un cadre de vie qui s’améliore mais pas partout et pas sur tous les sujets. Des actions « politiques de la ville » qui produisent des résultats mais dans un contexte ou les politiques de droit commun ne sont pas à la hauteur des besoins…

Entrons dans le débat, en suivant le plan du rapport, ce qui conduit à quelques redites, certaines questions étant abordées à plusieurs moments du rapport…

La France s’est abstenue sur une délibération aux Nations Unies de « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance connexe ». Oui, vous avez bien lu, la France n’a pas voté contre le néonazisme… !

Depuis des années, et dans l’alternance droite-socialistes-centre, les réformes se succèdent dans l’université et la recherche avec une cible toujours plus affirmée… désengagement de l’état, mise en concurrence des universités et des laboratoires en réduisant les financements de base au profit des appels à projet et des initiatives « d’excellence » [1], et la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs.

La dernière loi de programmation vient renforcer cette tendance derrière un discours ronflant avec des milliards annoncés [2]

La vérité de ces réformes, c’est toujours qu’elles cherchent à réduire l’intervention de l’état, à précariser les statuts, à mettre en concurrence. La grande majorité des chercheurs, des enseignants du supérieur, de l’ensemble des personnels protestent, dénoncent, se mobilisent un temps, et la vague libérale avance, un coup de gauche, un coup de droite, mais toujours dans le même sens…

Cette fois, Macron fait fort, il remet en cause le principe de l’évaluation par les pairs. Il parait pourtant aussi vieux que la science grecque ! Qui peut juger du travail d’un chercheur en mathématiques ? et bien ses collèges chercheurs en mathématiques ! qui peut juger du travail d’un chercheur en biologie moléculaire ? et bien ses collègues de biologie moléculaire ! qui peut juger du travail d’un chercheur en préhistoire asiatique ! et bien ses collèges de recherche en préhistoire… !

Bref, depuis toujours, sous une forme ou sous une autre, il existe des organisations de chaque discipline qui évalue le travail, décide des recrutements et des progressions de carrière. Ni le ministre, ni le préfet, ni le recteur, ni le président d’université, ni les chefs d’entreprises qui financent un laboratoire n’ont leur mot à dire.. Toutes les décisions reposent sur une « qualification » qui ne peut être donnée que par les « pairs », les plus expérimentés de la discipline…

C’est ce que le gouvernement veut remettre en cause, pour considérer les universités comme des entreprises et laisser les présidents d’université et leur direction des ressources humaines recruter à leur guise. Cela vient compléter ce qu’on appelle les « responsabilités et compétences élargies » des universités qui font que l’état n’est plus responsable des emplois d’enseignants-chercheurs et que chaque université doit décider elle-même de ses postes. Résultat, les postes qui étaient automatiquement renouvelés à un départ en retraite vont être progressivement supprimés dans des budgets contraints… et le gouvernement continuera de parler de création de postes de chercheurs alors que dans les faits, leur nombre diminuera.

Je publie ici une lettre au président de la république signée très largement par tous les responsables de la recherche, y compris beaucoup de ceux qui avaient cru aux promesses du nouveau monde de Macron…

Je suis intervenu auprès du premier ministre pour qu’il agisse au plus vite pour contraindre le groupe General Electric a suspendre son plan de suppression d’emploi et ouvrir enfin de vraies négociations afin de sauver l’emploi et les technologies des sites General Electric menacés.

Les salariés ont annoncé une grève totale et reconductible à partir du lundi 23 novembre. Je vous invite à les soutenir en signant leur pétition, en étant présent sur le site de Villeurbanne. J’étais intervenu lors du rassemblement organisé devant l’entreprise le 28 octobre dernier

Il y a tout juste 5 ans, le 13 novembre 2015, une série d’attentats dans divers lieux de Paris, dont la salle du Bataclan, tuait 131 femmes et hommes et en blessaient 354. Régulièrement, la violence terroriste impose son actualité terrible, un enseignant à Conflans-St-honorine, des croyants à Nice. La première réaction est évidemment d’exprimer la condamnation de cette horreur criminelle, le soutien aux proches des victimes, mais il faut ensuite chercher à comprendre comment agir utilement pour mettre enfin hors d’état de nuire les réseaux terroristes et leur interdire de trouver des relais dans notre pays.

Car tout ces attentats contribuent à l’agenda d’un mouvement terroriste qui veut imposer ses priorités à notre pays, faire de la bataille contre le « blasphème » le principal sujet politique, imposer dans les esprits la religion comme facteur de rejet de l’autre, de divisions.

Les élus communistes de la métropole de Lyon expriment leur totale solidarité avec les élus attaqués par des tags menaçants de décapitation, le maire de Grigny, puis le maire de Bron et celui de Lyon 8e. A Lyon, ce sont aussi directement les enseignants et les élèves de l’école (...)

Lors du conseil métropolitain du 27 juillet, j’avais souligné pour le groupe communiste et républicain l’enjeu historique du changement de majorité métropolitaine mettant fin à une longue période sous la présidence de Gérard Collomb. J’avais rappelé l’accroissement des inégalités et la désindustrialisation de Lyon sous sa gouvernance. Il a vivement réagi en séance, mais sa réaction confirme la nécessité de faire un vrai bilan de ces trois mandats dirigés par ce qui allait devenir le macronisme, une alliance gauche-droite au service de l’attractivité métropolitaine dans la concurrence mondiale.

Car il nie les deux caractéristiques que j’ai dénoncé, l’aggravation des inégalités, et la désindustrialisation. Il va même jusqu’à vanter les nouvelles activités productives de la Part-Dieu !

Laissons de coté la forme. Il m’accuse d’idéologie parce que je cite Marx, mais c’est lui qui ne peut pas sortir de l’idéologie capitaliste qui l’enferme, cette idéologie des premiers de cordées d’où doivent ruisseler les bienfaits pour les « premiers de corvée » que la crise sanitaire a remis sur le devant de la scène. Lors d’une de mes premières séances de conseil de communauté urbaine il y a 10 ans, Gérard Collomb m’avait déjà répondu parce-que je citais Marx. Mais à l’époque, il révélait son choix idéologique, soutenant Bernstein contre Kautsky… Bien peu d’élus ou de lecteurs connaissent ces deux personnalités de l’histoire du mouvement ouvrier. Pour résumer, Bernstein est le premier dans l’internationale socialiste qui propose de rompre avec Marx, et Kaustky le dénonce… C’est à ce débat que Collomb faisait référence en soutenant Bernstein. Kaustky quelques années plus tard remettra lui aussi en cause Marx, ce qui conduira Lénine à le dénoncer au moment de la création des partis communistes, justement pour sortir du réformisme et du militarisme dans lequel s’était enfermée l’internationale socialiste.

Il y a bien des constantes dans l’histoire ! Mais laissons ce Bernstein précurseur de Macron et reprenons la critique de Gérard Collomb du seul point de vue des faits.

Les feux et les destructions de ces deux nuits dans toute l’agglomération, après des semaines de nuits perturbées par des bruits incessants rendent urgente une réponse collective des communes, de la métropole et de l’état. Il faut faire cesser immédiatement la vente de ces produits d’artifice sans autorisations.

C’est le sens de la déclaration de Michèle Picard.

Nous sortons d’une longue période électorale de « recomposition » accélérée de la vie politique. Ce n’est pas que l’effet de la crise sanitaire. Le coronavirus a mis en lumière une crise démocratique ancienne, dont l’effet le plus visible est d’abord l’abstention, une abstention sociale, urbaine, mais aussi politique.

Sur le fonds, le modèle démocratique occidental, celui qui prétendait représenter la modernité et l’efficacité du « moins mauvais système de pouvoir » face aux totalitarismes, est en crise profonde, en France, comme dans le monde, à l’image de celui qui est censé en être le plus grand représentant, le président des USA.

A partir du cas vénissian, cet article tente une analyse de trois aspects, urbain, social et politique de l’abstention et propose d’en tirer une conclusion politique majeure. Il n’y a pas de démocratie réelle dans le capitalisme, il faut changer de société pour réinventer une démocratie populaire, il faut réinventer le socialisme à la française.

Nous avons vécu une très longue période électorale, de la conférence de presse du 5 septembre à la crise sanitaire puis l’élection de ce 28 juin, 10 longs mois de rencontres, de contributions, d’échanges avec des centaines de Vénissians, mais aussi de mensonges et de manipulations pour pourrir le débat public au profit d’un député LREM se cachant derrière son apolitisme de facade.

La victoire est d’autant plus belle, et elle est d’autant plus exigeante. Le travail commence pour organiser la majorité avec de nombreux nouveaux élus, nous mettre au travail sur nos 150 engagements, et peut-être le plus dur, reconstruire une métropole des communes et des citoyens…

Mais prenons cette semaine le temps de nous remercier, chacune et chacun des participants de cette campagne, toutes celles et ceux qui ont fait des propositions pour le projet, celles et ceux qui ont participé à une rencontre publique, une rencontre d’appartement, jusqu’à ce pique-nique parc Dupic, à la distribution des tracts, au collage…. toutes celles et ceux qui ont participé à l’organisation des bureaux de vote, au dépouillement final…

Nous sommes fiers de cette bataille difficile mais gagnée, pour la municipale comme pour la métropole. Nous sommes fiers d’avoir rejeté ce député en marche démasqué et battu nettement malgré ses alliances à droite dans sa circonscription, n’arrivant que de justesse en tête dans sa propre ville, Feyzin. Nous sommes fiers d’avoir contribué à la victoire de la gauche à Saint-Fons et au renversement du régime politique lyonnais et métropolitain de Gérard Colomb et consors, berceau de la macronie.

La crise sanitaire et sociale est toujours là, comme la crise politique et citoyenne que confirme le record d’abstention dans toute la France. Les défis sont devant nous.

Merci donc à tous et à bientôt pour faire vivre notre ville humaine, écologique, solidaire et citoyenne. Nous en aurons besoin pour tenir dans ces crises multiplies qui appellent à un profond changement de société.

La campagne électorale se termine et elle ne fait que confirmer la crise profonde de la politique dans notre pays. Alors que la crise sanitaire n’est pas terminée, qu’une crise économique et sociale brutale est déjà là, la plupart des candidats misent sur la communication des promesses et des polémiques, faisant fi du réel.

L’enjeu principal du 28 juin sera la participation, après le record d’abstention du premier tour, mais pour des milliers d’habitants, il y a tant de raisons de se méfier de la vie publique qu’il faut beaucoup de contacts personnels pour les convaincre que le vote peut être utile. Nous avons publier 6 raisons de voter deux fois pour Michèle Picard le 28 juin, pour les municipales et pour les métropolitaines.

  1. Mettre en échec toutes les droites, macronistes, autoritaires ou extrême.
  2. Assurer une large victoire des forces de gauche et écologistes
  3. Renforcer nos politiques de sécurité et solidarité, d’éducation et d’emploi…
  4. Bâtir ensemble notre ville humaine, écologique, solidaire et citoyenne
  5. Rassembler les Vénissians avec une équipe unie et ses 150 engagements
  6. Remettre en cause la métropole de droite Collomb-Buffet-Kimelfeld

L’affaire des masques a fait couler beaucoup d’encre. C’est normal car c’est vraiment un condensé de ce qu’est notre société, de ce qu’est le capitalisme, et chacun devrait en tirer des conclusions radicales. Ce système est stupide, inefficace, couteux, et incapable de répondre à l’intérêt général. Illustration par les masques et les tests….

Après de longues semaines de confinement, la vie reprend ses droits, et désormais c’est la crise économique et sociale qui inquiète des milliers de salariés dont l’emploi est menacé, et des commerces et des petites entreprises qui ne savent pas si elles vont s’en sortir.

C’est dans ce contexte très incertain que se tiendront les élections municipales et métropolitaines le 28 juin prochain. Le 15 mars, ce sont les inquiétudes sanitaires qui ont provoqué une abstention record, ce sera peut-être demain la crise économique.

L’épidémie recule progressivement, et si le virus est toujours là, nous apprenons collectivement à nous protéger, attentifs et réactifs. La vie reprend, dans les écoles, le travail, les premiers loisirs… et la vie démocratique. Si le premier tour restera marqué par le début du confinement, le deuxième tour sera le premier moment politique du déconfinement. Il nous dira vers quoi notre société veut aller demain. La redécouverte de l’utilité des services publics, des salariés de première ligne, des communes va-t-elle conduire à remettre en cause les politiques macronistes ? Au contraire, l’accord Collomb-Buffet à Lyon montre que ce peut-être la fuite en avant !

C’est pourquoi je crois utile de faire connaitre la déclaration des communistes de Vénissieux.

J’ai reçu le 20 avril dernier un appel « Nourrir Lyon, autrement, localement, solidairement » et la demande d’un voeu à soumettre au conseil métropolitain du 23 avril. Visiblement, personne n’a pu avoir le temps de le soumettre et le débat n’a donc pas eu lieu en conseil de métropole.

Cependant, cette tribune m’interpelle de manière contradictoire, puisqu’elle propose très justement de relever le défi de l’alimentation de la métropole, mais s’inscrit dans une vie locale pour moi très politicienne sur la nature de la métropole et donc le projet métropolitain dont sont porteurs les différents acteurs de la vie publique.

Voici un point de vue détaillé qui constitue ma réponse à cette tribune.

Les retards et les confusions dans l’action gouvernementale au début de l’épidémie ont aggravé une crise de confiance ancienne entre beaucoup de français et les institutions. Les errements des discours gouvernementaux sur l’épidémie n’ont pas aidé. Si le gouvernement a finalement pris des mesures fortes pour protéger les Français de l’épidémie, il n’a pas pu s’empêcher de prioriser d’abord les entreprises et de dérèglementer encore plus le droit du travail. C’est sans doute une des raisons pour laquelle il n’a pas reconstruit de lien de confiance et cela pèse sur les réactions à son plan de déconfinement.

Les annonces du gouvernement se sont multipliées depuis des semaines, notamment sur l’achat de masques qui devaient arriver, allaient arriver, étaient commandés, seraient bientôt livrés… Et dans les services de santé, les établissements de personnes agées, les masques manquent toujours… Il (...)

Les élections municipales et métropolitaines ont été marquées par l’épidémie de coronavirus. Trois jours avant le premier tour, le président Macron annonçait la fermeture des écoles… où se tenaient les bureaux de vote. La veille du vote, le premier ministre annonçait pratiquement le prochain confinement avec la fermeture des commerces. Beaucoup d’électeurs s’interrogent, et le résultat est évidemment une abstention qui bat tous les records.

Il faudra s’interroger ensuite sur les raisons de ce retard a prendre la mesure de l’épidémie et de la réponse publique nécessaire. Pour l’instant, il faut d’abord organiser une vie quotidienne bousculée par l’épidémie, et permettre à notre système de santé de soigner au mieux tout le monde.

L’intervention du président de la république était attendue. Depuis des semaines, nous voyions venir une épidémie mal connue mais dont on sait qu’elle peut être meurtrière, de l’ordre de 3% des personnes touchées, 6% semble-t-il en Italie.

Il faut donc tout faire pour freiner et limiter cette épidémie, et la décision de fermeture des écoles est justifiée, on sait tous qu’elles sont le lieu d’échange des connaissances, mais aussi des maladies…

Les premières enveloppes du matériel de vote sont arrivées à Vénissieux, ce sont celles des métropoles. Plusieurs personnes m’ont fait part de leur étonnement, croyant d’abord avoir le matériel des municipales et ne comprenant pas bien un bulletin de vote de seulement 13 noms… Aux citoyens de s’approprier cette élection et d’en tirer des conclusions sur ceux qui ont inventé cette « collectivité à statut spécial » qui nous fait voter deux fois le 15 mars…

L’association la ville en vélo propose une enquête fouillée aux candidats aux élections municipales, enquête qui suit un cadre général, mais prend des exemples précis sur chaque territoire, et visiblement, ceux qui ont rédigé le questionnaire pour Vénissieux connaisse bien la circulation en vélo dans cette ville…

Cependant, je ne partage pas certaines de leurs propositions, qui sont faites du seul point de vue du cycliste sans tenir compte des autres besoins des habitants, dont par exemple l’emploi dans les activités industrielles le long de la voie ferrée qui traverse Vénissieux. Il faut donner une place plus grande pour le vélo dans l’espace public, mais le vélo doit aussi s’inscrire dans un espace partagé avec d’autres, tous les besoins de déplacements ne pouvant trouver une réponse cycliste !

Enfin, cette dimension multimodale de l’enjeu des déplacements conduit les listes conduites par Michèle Picard aux élections municipales et métropolitaines à mettre une priorité sur les transports en commun, d’une manière générale pour toute la métropole, qui est, (chacun le reconnait en période électorale !), sous équipée en métro, tram, trains…, et en particulier pour la circonscription portes du sud qui vit difficilement la surcharge du C12 et du T4 et la faible connexion de Corbas, Feyzin et Solaize…

Les questions sont rédigées par l’association la ville en vélo, les réponses positives ou négatives sont suivies d’un commentaire qui explique la position que je défends comme adjoint au développement durable de la ville de Vénissieux

J’ajoute que j’ai découvert cette consultation un peu par hasard. Elle n’a été apparemment diffusée que sur twitter, dont on connait l’usage illimité de nos données imposée contractuellement. Personnellement, je ne considère pas ces réseaux sociaux comme un canal de communication citoyen. Je conseille à l’association de rechercher des alternatives « libres » comme framapiaf… !

Le débat électoral sur la sécurité est difficile. C’est l’emballement à celui qui proposera de recruter le plus de policiers, Mr Blein dit qu’il faut doubler, Mr Girard surenchérit en proposant de tripler, mais aucun n’a quoi que ce soit à dire sur les causes de l’insécurité, ni sur les moyens réels de la faire reculer. Quelques réactions à leurs discours simplistes…

Le député LREM Yves Blein, ancien maire de Feyzin et qui est candidat en 2020 à Vénissieux, mobilise le pouvoir macroniste pour sa campagne. Il avait déja profité du ministre Gabriel Attal venu à Vénissieux pour rencontrer des jeunes sur la question du communautarisme, ministre bien peu (...)

L’anneau des sciences, projet du « tronçon ouest du périphérique » ou TOP est une vieille histoire et a conduit à des positions diverses dans chaque famille politique. Elles s’expriment entre autres sur le tracé, certains à droite en défendant le principe à condition qu’il se fasse sans impact chez eux… C’est bien connu « pas dans mon jardin ».

Les communistes ont toujours eu deux principes clairs

  • pas de TOP sans COL, autrement dit pas de bouclage de périphérique sans un grand contournement ouest écartant tout trafic de transit
  • pas de péage, donc un financement nécessairement public, avec une participation nécessaire de l’état pour une infrastructure d’enjeu national Mais au-delà de ces deux points, il y avait des communistes partisans du principe du bouclage, et d’autres fermement opposés.

En lançant le débat public à l’hiver 2012, Gérard Collomb a renommé le projet de TOP en anneau des sciences, pour tenter de faire croire que c’était un projet pour toute l’agglomération, mais le projet est bien de réaliser le périphérique ouest, rien n’est prévu à l’Est, l’anneau cache bien toujours le TOP. Le débat public a conduit à y ajouter une « ligne de bus à haut niveau de service », mais l’infrastructure reste d’abord une infrastructure conçue pour le bouclage automobile.

Le travail des élus communistes métropolitains depuis 2014 a donné des éléments de position utiles. Les discussions sur le projet métropolitain pour 2020 ont permis une position largement partagée par les communistes autour de l’idée d’un « anneau des communes en transport en commun ». Elle doit aider au débat public sur l’aménagement de l’agglomération lyonnaise.

M Girard [1] a choisi une nouvelle fois une campagne populiste dont l’anticommunisme forcené n’a d’égal que le manque de sérieux. Il n’y a pas beaucoup de rapport entre l’enjeu municipal et l’histoire soviétique, mais comme il n’a de cesse de dénoncer avec vigueur l’histoire du communisme et des pays socialistes qui seraient des échecs dramatiques aux millions de morts, ne laissons pas salir l’histoire du mouvement communiste, qui a entre autres produit ce communisme municipal qui a tant inventé au service des habitants des villes populaires !

J’ai déjà évoqué les raisons de ma participation à la délégation qui s’est rendue à Moscou pour le centième anniversaire de la révolution d’octobre. Mais à quelques jours de la journée mondiale de la paix, le 25 janvier prochain, il est utile de revenir sur l’histoire comparée du socialisme et du capitalisme, à partir de données socio-économiques de la Russie/URSS, de la Chine, de la France et des USA…

Et comme on le dit, les faits sont têtus…

Le mouvement social de défense des retraites a encore marqué l’actualité ce mardi 17 décembre, avec la plus forte manifestation à Lyon depuis des décennies ! Il faut noter la diversité des métiers avec bien sûr les cheminots toujours déterminés, mais assi de très nombreux enseignants, et un cortège de la santé impressionnant…

Bien sûr, ce n’est pas (pas encore ?) un mouvement capable de bloquer vraiment l’économie et le gouvernement pense encore qu’il va faire passer l’essentiel de sa réforme, la retraite par point. Mais il commence à manœuvrer et la démission forcée de son ministre menteur le fragilise. Il cherche donc à diviser en tentant de gagner les dirigeants des syndicats que les médias appellent « réformistes » pour lâcher l’age pivot s’ils acceptent le reste de la réforme.

Le député Yves Blein apporte sa contribution à cette tentative de division du gouvernement. Il tente de faire croire qu’il défend la retraite en s’interrogeant sur l’age pivot tout en cachant bien sûr la conséquence de la retraite par point… comme le disent les manifestations « retraite par point, retraite chagrin ! ». Il joue bien son rôle de député macroniste en tentant de faire oublier que le vrai objectif de la réforme c’est bien de limiter le poids des retraites à 14% du PIB… Et tout le monde comprend bien que s’il y a de plus en plus de seniors devant se partager une part fixe des revenus du pays, la retraite moyenne ne peut que baisser en pouvoir d’achat !

Yves Blein a pris un risque en voulant aider son ami Macron sur ce dossier, car il nous confirme de quel coté il est dans toutes les batailles sociales.

Après une année mouvementée rythmée par les affaires, de Benalla à Bayrou, et par les gilets jaunes, Macron travaille depuis des mois pour se donner une légitimité locale, en débauchant des élus de gauche et de droite qui tenteront de faire oublier leur passé, et en affichant des personnalités nouvelles qui ne diront rien de leurs engagements politiques. C’est ce que faisait le député Yves Blein, ex socialiste devenu en marche, honteux au point de se présenter comme s’il était sans étiquette, et qui réunit d’anciens socialistes, UDI, LR… Mais chassez le naturel, il revient au galop, Yves Blein fait bien partie de cette génération de politiques qui cassent méthodiquement les services publics et les droits des salariés…

Mais il nous donne l’occasion de revenir au fonds de ce dossier, le droit à la retraite…

J’ai été interviewé ce lundi matin par Gérard Angel, dans l’émission « les Coulisses du Grand Lyon » diffusée par Lyon Mag et Jazz radio, suite au communiqué de presse du groupe des élus communistes, parti de gauche et républicains de la métropole de Lyon. Il est toujours difficile d’expliquer en quelques minutes de manière simple une situation politique, surtout quand il faut tenter de faire entendre un point de vue différent de la majorité médiatique. Il me semble que j’ai réussi à faire passer quelques messages utiles, et le titre retenu par le journaliste est assez représentatif de ce que j’ai dit.

Le site internet des Vénissians rassemblés avec Michèle Picard est ouvert ce lundi 18 novembre à tous les Vénissians. Pour les 6 prochaines semaines, chacun peut contribuer à la construction du projet pour Vénissieux 2020 qui sera présenté en janvier.

Je vous invite à le découvrir, vous inscrire sur la plateforme pour recevoir les informations, soutenir les Vénissians rassemblés avec Michèle Picard, contribuer aux projets participatifs pour discuter des propositions pour notre plan de mandat, participer aux activités de la campagne.

N’hésitez pas, vous avez toute votre place dans cette dynamique Vénissiane pour relever le défi d’une ville humaine, solidaire et citoyenne !

Nous assistons à une véritable tentative de hold-up sur les prochaines élections métropolitaines. Depuis des semaines certains se présentent comme « tête de liste » métropolitaine en effaçant totalement le fait majeur que les élections métropolitaines sont organisées dans 14 circonscriptions avec chacune leur propre « tête de liste ». Il y a donc quatorze « têtes de listes », et nulle part de « tête de liste métropolitaine ». Ceux qui en parlent, au premier chef Gérard Collomb et David Kimelfeld, tentent d’imposer une bataille médiatique déconnectée des élections municipales. Ils veulent personnifier le débat pour casser le lien enter l’élection du maire et l’élection métropolitaine, et ainsi effacer la diversité des situations dans chaque territoire. Ils veulent faire reculer le poids des maires, leur notoriété, alors que les maires sont les élus préférés des français, les seuls qui gardent un bon niveau de confiance. Cette « présidentialisation » de l’élection métropolitaine est d’abord tournée contre les maires, à l’exception du maire de Lyon, Gérard Collomb, qui considère déjà que la métropole, c’est Lyon [1], et que les autres communes n’ont plus d’autre utilité que de gérer les plaintes des habitants. On sait que Collomb avait fusionné le directeur général des services de Lyon et de la métropole, il nous annonce avec cette campagne que le président de la métropole sera le vrai maire de Lyon, et relègue les 58 autres communes au rang d’arrondissement !

Le sondage « Collomb » repris par la presse ce 31 octobre est l’occasion d’une véritable manipulation politicienne du débat public sur les élections métropolitaines. Les électeurs vont voter dans 14 circonscriptions, dont 6 lyonnaises, pour élire un conseil de métropole de 150 membres dont (...)

Le Progrès publie un article au titre accrocheur : « Collomb en tête avec 30% des intentions de vote »…. C’est un sondage de l’institut Opinionway qui a interrogé 813 habitants de la métropole. A vrai dire, on n’a pas de détail sur cette enquête, les questions posées, et surtout les résultats par circonscriptions électorales qui sont pourtant essentiels pour estimer la répartition des sièges. Car il ne s’agit pas d’une élection à la proportionnelle sur la métropole. Si Gérard Collomb est bien candidat à la présidence future de la métropole, il ne sera pas élu par les électeurs lors des élections métropolitaines des 15 et 22 mars prochain, mais par le futur conseil de métropole.

L’élection métropolitaine de 2020 est inédite. Pour la première fois, et seulement dans l’agglomération lyonnaise, les électeurs vont voter non seulement pour leur maire, mais aussi, dans un deuxième bureau de vote, pour des candidats au conseil de métropole du Grand Lyon.

Si les annonces de candidatures et les postures sont nombreuses, l’incertitude domine. La majorité actuelle de la métropole est une construction historique au centre, dont Gérard Collomb a réussi a prendre la tête après Raymond Barre, au nom du parti socialiste mais en rassemblant très largement le centre, le centre-droit et même une partie de la droite. Il suffit de se souvenir qu’en 2014, la vague à droite qui a fait perdre au parti socialiste et au parti communiste plusieurs villes de l’agglomération n’a pas eu d’effet sur la majorité métropolitaine.

Mais depuis, la « recomposition politique » impulsée par Macron a fait exploser le parti socialiste dans une gauche émiettée et affaiblie, puis a fait exploser la droite, déjà historiquement menacée par l’extrême-droite mais désormais éclatée en pour ou contre Macron…

Sauf que après une première année arrogante, jupitérienne disent les médias, les difficultés se sont accumulées pour LREM, scandales, gilets jaunes, divisions, et l’approche des élections locales révèle à quel point ce « nouveau monde » ne changeait rien, lutte des places, attentisme, politicailleries.. la gueguerre Collomb-Kimelfeld est illustrative. Et le président a prudemment décidé de reporter la réforme des retraites après les élections…

Cela dit, tout le monde sait que l’élection métropolitaine sera influencée par l’élection municipale. Les citoyens électeurs élisent d’abord un maire, le seul élu qui reste apprécié d’une majorité d’habitants malgré la profondeur de la crise de confiance envers la politique et les institutions.

On peut donc partir de la réalité municipale actuelle pour tenter d’évaluer le potentiel électoral des différentes forces politiques pour l’élection métropolitaine. Un travail qui n’est pas une prévision, mais qui peut éclairer les enjeux de cette élection nouvelle.

J’ai été invité à participer à un débat à la fête de l’humanité sur l’écologie et le capitalisme par le responsable de la revue « progressistes », qui m’avait déja interviewé sur le développement durable à Vénissieux. Ce 14 septembre, le thème était très actuel, l’écologie et le capitalisme, un débat pluraliste avec la dirigeante d’ATTAC, Aurélie Trouvé, défendant les thèses écologiques, Jean-Marc Jancovivi, ingénieur inventeur du « bilan carbone », conférencier et créateur d’un club de réflexion très actif pour une économie décarbonée, et Alain Pagano, chercheur en écologie et conseiller municipal PCF d’Angers.

J’avais préparé quelques notes pour ce débat et j’en ai fait cet article, qui tente de montrer que le débat sur l’écologie est bien un débat politique, qui porte non sur le caractère plus ou moins vert de telle ou telle technique, mais sur la nature du pouvoir et des décisions dans notre société, pour l’intérêt privé ou pour l’intérêt général ? Autrement dit, c’est une question de choix de société.

Il y a longtemps, le dirigeant communiste Maurice thorez disait, il faut être dur avec les dirigeants socialistes qui nous trahissent et tendre la main aux ouvriers socialistes pour faire l’union. Je crois qu’on peut le dire aujourd’hui pour l’écologie. Il faut dénoncer durement les dirigeants EELV prêts à tous les compromis avec la macronie, et il faut unir les revendications sociales et environnementales pour une autre société.

Avant l’été, je vous avais écrit pour demander votre avis sur l’avenir de notre ville, et les nombreuses discussions que j’ai eu depuis me confirme que c’était utile.

Je sais que d’autres, nombreux, se diront « encore une élection, a quoi ça sert ? » La crise de la vie politique est si profonde que certains ne croient plus qu’ils puissent jouer un rôle. Ils ont tort ! Cette élection qui vient est utile, et même importante pour tous les habitants. Regardez comment le « nouveau monde » macroniste s’agite pour savoir comment s’y prendre. Ils ont besoin de communes dociles qui appliquent les réformes du gouvernement contre les services publics, et ne sont pas sûr d’y arriver !

Heureusement, des Vénissians commencent à en parler, notamment après la conférence de presse de Michèle Picard annonçant sa candidature le 5 septembre dernier, entourée d’une cinquantaine de personnalités de la ville.

J’ai bien entendu signé cette déclaration forte des élus communistes métropolitains… !

L’article du Progrès ce 30 juillet, très représentatif des médias actuels, propose un titre accrocheur pour booster l’audience… presqu’un titre de polar : « folle inquiétude autour d’une usine de concassage ». Cela dit, si l’article ne dit pas grand chose des faits, il donne un bon aperçu des avis qui se sont exprimés, comme toujours, réagissant aux inquiétudes et rumeurs, bien plus que proposant des explications de fonds au service de l’intérêt général.

Ils s’agit d’un vrai problème, le traitement des déchets de démolition d’immeubles. Cela concerne notamment la grande barre monmousseau désormais vide, tout comme le foyer Adoma un peu en dessous, mais cela concernera aussi d’autres batiments, 500 logements au total dont la destruction est prévue par le projet de rénovation urbaine.

L’enquête en cours propose deux solutions, le concassage sur place ou le transport par camion vers d’autres sites, en dehors de l’agglomération, dans tous les cas pour en faire un matériau qui pourrait être réutilisable notamment pour des terrassements et voiries…

Camion ou sur place, quelles sont les conséquences ? Ce devrait être le vrai sujet du débat public, mais la plupart des avis qui s’expriment ne cherchent pas à répondre à cette question ! Les avis sont déjà formulés avant toute connaissance technique du sujet…

On peut comprendre que la première réaction soit de défendre l’intérêt des riverains, mais comme toujours quand on parle d’environnement, cela ne doit pas conduire à renvoyer à d’autres le problème !

C’est pourtant ce que fait Christophe Girard (LR) qui propose un site au sud des minguettes… veut-il parler de la darnaise ? de pyramide ? ou carrément de Feyzin ? ou alors du lieu de promenage des grandes terres … Merci pour les riverains du sud des minguettes de Feyzin ou pour les promeneurs et amoureux de la nature aux grandes terres, sans compter les agriculteurs…

Cette question de l’impact environnemental d’une activité humaine, se pose dans de nombreux domaines… que ce soit les risques industriels autour des sites classés, l’impact d’une éolienne ou d’un barrage hydraulique, le choix d’un tracé d’une infrastructure routière ou ferroviaire… Et la plupart du temps, si certains, notamment les riverains, ont très vite un avis, provoquant souvent des débats vifs, il n’est pas si facile de connaître et de comprendre les impacts réels, leurs enjeux sanitaires et sociaux, les alternatives techniques ou d’organisation qui peuvent réduire ces impacts ou leurs effets.

Alors, je propose de se saisir de cette question des déchets de démolition pour un vrai débat citoyen, pour que les études encours qui doivent être présentées cet automne ne soient pas connues que des experts mais deviennent le vrai support d’une décision citoyenne. Pourquoi pas un forum du conseil citoyen du développement humain durable sur ce sujet ?

Les élections européennes ont donné l’impression d’un événement, hausse de la participation, duel en tête Macron-Le Pen gagné par le RN, mais relançant Macron pour ses réformes après une période difficile pour lui, de l’affaire Benala aux gilets jaunes… Un événement qui semble être un bouleversement politique, les partis traditionnels LR et PS remis en cause, les verts en troisième position…

Une suggestion de lecture d’été, en espérant des commentaires, réactions et propositions pour un réveil citoyen de la métropole de Lyon !

Les élections européennes du 26 mai prochain passionnent peu les citoyens, en partie avec raison tellement l’Union Européenne est une institution que nous n’avons pas voulu, dont nous avons même refusé la constitution, à 70% à Vénissieux ! Mais en partie seulement, car comme toute élection, elle éclaire une situation politique dans chaque pays, et son résultat marquera les conditions des luttes sociales et politiques futures. Elle nous concerne donc bien, même, et peut-être surtout si nous sommes en colère contre des institutions européennes qui organisent la concurrence généralisée et le recul des droits et des services publics.

C’est pourquoi je pense utile d’exprimer sur ce blog mon engagement pour la liste du PCF conduite par Ian Brossat.

La double page du Progrès de ce 14 avril à la gloire de Gérard Collomb confirme une guerre du trône dont les habitants de l’agglomération n’ont que faire. La réalité sociale et politique de la métropole est le lourd résultat de la politique métropolitaine que les présidents concurrents Collomb et Kimelfled ont construits ensemble. La fracture sociale et citoyenne est profonde dans cette métropole qu’ils nous ont vendue comme un modèle d’attractivité, un modèle de l’humain et de l’urbain. Mais la réalité est une métropole de la concurrence exacerbée des territoires, des communes, des couches sociales.

J’ai apporté ce dimanche 14 avril le soutien des élus communistes métropolitains aux grévistes qui occupent l’usine JST, le dernier site de France fabriquant les transformateurs électriques de très grande puissance, ceux qu’on retrouve en sortie des centrales électriques notamment.

Ce site faisait partie du groupe Schneider, un exemple de ces grands groupes industriels et technologiques qui étaient adossés à un grand service public, celui d’EDF, et plus les gouvernements successifs ont dérégulés, privatisés, segmenté le service public de l’énergie, plus les filières industrielles se sont défaites, restructurées dans le grand monopoly économique européen dont l’Allemagne est vainqueur.

Ce site est aussi le dernier grand site de l’industrie manufacturière de la ville de Lyon, cette ville dont les maires se vantent de l’industrie tout en en chassant les usines… Finis les câbles de Lyon, RVI, Brandt-Ciapem… Cette mutation de la ville de Lyon accompagne sa mutation sociologique avec de moins en moins d’ouvriers, et de plus en plus de cadres supérieurs.

C’est pourquoi j’appelle à soutenir cette grève, à participer à la collecte, à passer voir les grévistes qui occupent le site. Je le fais avec d’autant plus de passion que j’ai eu l’occasion comme informaticien de travailler pour un projet de cette usine il y a 20 ans. J’ai découvert ici, comme dans tant de sites industriels, la valeur des métiers de ceux qui travaillent. La vraie richesse de la France, ce ne sont pas ses startupers, mais ceux qui acquièrent au fil du temps et déploient des trésors de savoir-faire pour produire les biens industriels qui nous sont nécessaires. S’ils ont besoin de coopérations internationales, ils ont d’abord besoin de reconnaissance et de rémunérations dignes !

La grève de la collecte à la métropole de Lyon entre dans une troisième semaine et s’étend aux entreprises privées. Les conséquences sur le cadre de vie deviennent de plus en plus difficiles dans nos communes. Les élus communistes et parti de gauche de la métropole réaffirment leur souhait (...)

Les élus communistes et parti de gauche de la métropole souhaitent que les négociations encours avec les salariés de la collecte des déchets aboutissent au plus vite en répondant aux attentes des agents. Le président de la métropole a annoncé des propositions ce 26 mars sur les salaires, (...)

L’initiative du président de la métropole organisant des « belles rencontres » pour entendre les habitants des différents territoires de la métropole était attendue, car c’était une première… Le titre « Belles rencontres » était étonnant, comme les « territoires » de ces rencontres qui ne (...)

La vie politique française n’est pas un long fleuve tranquille… et d’élections en manifestations, notre peuple bouscule tout… Les élections sont devenues une telle foire médiatique incompréhensible, occasion de toutes les manipulations, rumeurs, affaires, provocations, que personne n’en attend un vrai changement politique. De plus en plus de citoyens se disent qu’il faut protester, manifester, occuper, bloquer… malgré les risques des violences et des récupérations…

Le sondage présenté à la presse par Michèle Picard le 19 octobre vient à point nommé après la rencontre publique du 25 septembre présentant un bilan intermédiaire de l’équipe municipale, et pendant les assemblées générales des conseils de quartier. Il est plein d’enseignements pour toute l’équipe municipale, pour tous les adjoints. Il doit aider à orienter les actions pour relever avec les Vénissians le véritable défi posé aux communes par l’austérité sans fin, les inégalités sociales toujours plus fortes, et la métropolisation qui éloigne toujours plus les décisions des habitants et transforme progressivement les maires en fusibles de l’action publique, puisque ce sont en gros les seuls qu’on peut rencontrer pour exprimer son mécontentement, même sur des sujets qui relèvent de la métropole, de la région, ou de l’état…

Gérard Collomb a donc eu gain de cause face à Emmanuel Macron… et André Gerin a bien raison de souligner que son départ précipité confirme le désamour des français à l’égard du gouvernement… Gérard Collomb se rend compte que comme ministre, il prend de plus en plus de risques, et que pendant (...)

Avec ce voeu, nous touchons du doigt l’impasse de notre démocratie défaillante, la confusion idéologique qui fait que tout et son contraire peut être défendu, pourvu que la communication médiatique y trouve son intérêt…

La démission de Nicolas Hulot a créé une réelle émotion chez beaucoup de nos concitoyens, qui pensaient, à tort ou à raison, que son départ traduisait un échec de ce qu’il représentait de promesse pour l’environnement, et sans doute aussi la vie politique.

Des milliers de personnes ont manifesté pour dire leur inquiétude devant un changement climatique qui s’emballe, mais dans une grande confusion sur les réponses nécessaires. Faut-il continuer dans l’esprit de la loi pour la transition énergétique et la croissance verte ? ou faut-il le réinterroger ? La question sous-jacente de nombreux manifestants est celle du système économique. Comment peut-on le transformer ? par la régulation ? la réglementation ? Les lobbys privés ne sont-ils pas de toute façon toujours les plus forts ?

La journée mondiale d’action pour le climat ce 8 septembre pourrait être l’occasion de tirer les leçons d’un constat dérangeant mais pourtant bien réel. Tous les discours politiques sur le climat n’ont pas empêché que les émissions mondiales de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse, en France aussi en 2017. Pourtant il y a 3 ans à la COP21 de Paris, les dirigeants du monde se congratulaient en annonçant un nouvel objectif de limitation de la hausse de température à 1,5°C, Laurent Fabius pleurait de joie devant le succès de « sa » COP21…

La plupart des climatologues soulignaient déjà que la COP21 ne se concluait que sur des promesses et aucun engagement, que la suite des accords de Kyoto n’étaient toujours pas signée par les états, et que l’objectif de 1,5°C était totalement irréaliste… Ils avaient raison. Les émissions mondiales sont en nette hausse avec un nouveau record en 2017 et on craint aujourd’hui plutôt que le réchauffement ne dépasse au final les 4°C !

Yves Blein cherche désespérément comment se faire remarquer dans une ville qu’il connait mal… Et comme le maire de Vénissieux avec le président de la métropole vient de participer à « la première pierre » [1] de l’immense chantier du futur « Grand Parilly » au Puisoz, un des chantiers majeur de la dynamique Vénissiane, il tente de décrier le projet avec une formule choc « il prédit le pire » !

L’annonce de la création d’un campus industriel sur le site de Bosch Vénissieux lors d’une conférence de presse du président de la métropole a étonné les Vénissians, contents d’une bonne nouvelle économique pour leur ville si souvent stigmatisée, comme tous ceux qui s’intéressent à l’industrie. Cela dit, les premiers concernés, les salariés qui travaillent encore sur ce site, ne savaient rien et ont du interpeller le groupe Bosch. Ils sont restés dubitatifs, ayant vu tellement de restructurations sur un site qui est passé en quelques années de 1000 emplois à moins de 100… Ils ne croient pas au père Noel en matière d’emploi !

J’ai participé avec les autres élus communsites, parti de gauche et du GRAM au rassemblement organisé par le collectif migrants de Lyon devant la métropole de Lyon ce 18 septembre pendant le conseil.

Nous avons présenté et diffusé la déclaration du groupe qui a été très apprécié par les citoyens qui viennent interpeller leurs élus.

Un article du Monde a mis le feu aux poudres, le gouvernement pourrait remettre en cause la gestion des seuils SRU [1], ces 25% de logement sociaux que toutes les communes de plus de 3500 habitants doivent avoir d’ici 2025… Bien sûr, les déclarations rassurantes se multiplient « rien n’est décidé », « c’est simplement une consultation exploratoire »… On a l’habitude des gouvernements qui font des coups d’essais pour tester l’opinion publique en laissant fuiter des annonces pour adapter ensuite leur décision au niveau de réaction constaté.

En tout cas, le gouvernement reconnait que le sujet est ouvert, et on sait que l’ancien président de la métropole devenu un ministre qui compte, Gérard Collomb, a une opinion très négative sur ce seuil SRU. Il avait d’ailleurs fait comme président de la métropole un beau cadeau aux communes de l’Ouest Lyonnais qui ne le respecte pas en décidant d’une « mutualisation » de ce seuil avec la ville de Lyon, ce qui présentait un double avantage, concentrer les financements sur la construction à Lyon et laisser tranquille des maires qui ne veulent pas trop de logement sociaux à l’ouest…

Après 4 dimanches bien occupés à organiser le bureau de vote Jean Moulin, concluant deux campagnes électorales prenantes, il est utile de faire un bilan… En résumé, la démocratie est bien malade, les quartiers populaires en sont le plus fort symptôme, et la recomposition des noms et les changements de tête n’y changent rien… La campagne présidentielle a commencé avec les « affaires » de candidats qui justifiaient ce que certains appellent le « dégagisme », le gouvernement commence à peine qu’il faut encore « dégager » deux ministres potentiellement mis en cause… Et le gouvernement commencera par finir la loi travail que le gouvernement précédent avait entamé sans pouvoir aller au bout des demandes du patronat…

Le « dégagisme », la « recomposition », ne sont toujours et encore que la même musique médiatique du tout change pour que rien ne change… Dans notre circonscription, le député a changé d’étiquette politique, mais il est le même pour voter les mêmes lois, mise en cause du droit du travail, mondialisation, réduction des services publics…

« Il faut que tout change pour que rien ne change. »

Tout le monde connait cette phrase célèbre immortalisée par Alain Delon dans le film de Visconti Le Guépard. Il joue un jeune aristocrate sicilien qui participe à la période révolutionnaire et qui explique au prince (Burt lancaster) « l’aristocratie ne doit pas rester en retrait dans la bataille qui s’engage, mais prendre place, jusque dans les troupes du républicain Garibaldi, pour éviter que ne soit instauré un régime qui lui serait hostile : la république. »

Je n’ai regardé que quelques moments de ce débat indigne, résultat d’une campagne électorale qui nous a enfermé dans le piège longuement préparé, entre la candidate de la division et celui de la finance.

Marine Le Pen doit être battue, elle le sera. Mais comme beaucoup de progressistes, de républicains, je suis atterré par ce qu’est devenu la vie politique Française, un méga-spectacle médiatique ou tout est faux-semblant, posture, masque…

On parle souvent du taux de logement sociaux dans les grandes villes populaires de l’Est de l’agglomération, mais on n’évoque rarement la situation des principales villes de l’agglomération qui sont en dessous du seuil objectif de 25%….

Pour information, voici le tableau et les évolutions entre 2011 et 2014… avec quelques commentaires…

Le projet de loi égalité et citoyenneté serait le projet de loi du quinquennat de François Hollande, disent ses laudateurs devenus bien rare. Il fait suite aux attentats et à cette dénonciation forte du premier ministre dans ses voeux 2016 à la presse évoquant « l’apartheid territorial, social et ethnique ». Apartheid, le mot était bien fort et fait référence à un système qui organisait la séparation selon la couleur de la peau… En France, la ségrégation bien réelle entre quartiers populaires et quartiers résidentiels ou cœur de ville est bien avant tout sociale, même si l’immigration ouvrière la marque fortement.

Mais peu importe le mot s’il traduit une politique qui prend enfin à bras le corps cette ségrégation bien réelle pour la combattre, c’est à dire pour créer massivement de l’emploi accessible aux chômeurs des "quartiers prioritaires de la ville", pour renforcer des services publics capables de sortir des milliers de famille de la survie au RSA, pour offrir des milliers de places de formation permettant à des jeunes en rupture de trouver leur chemin pour une vie digne loin des violences de la rue, et pour résorber rapidement ce mal logement dénoncé par la fondation Abbé Pierre chaque année…

Les manifestations de ce mercredi 9 mars sont peut-être un éclair d’espoir. Des milliers de personnes à Lyon, sans doute 20 000, je n’ai pas entendu les annonces, et surtout un mélange de lycéens et de retraités, de fonctionnaires et de salariés du privé, au total, une foule très jeune, même en dehors des lycéens. Les forces « vives » comme on dit, existent…

Et pourtant, quand on réalise qu’un gouvernement socialiste propose la loi la plus rétrograde qui soit, faisant éclater ce qui restait du « modèle social » protecteur, de cet amortisseur social qui faisait que les crises économiques étaient moins dures en France qu’en Angleterre, et quand on entend les médias mener une véritable guerre de mensonges et de propagandes éhontées jamais appuyées sur des faits, on se demande dans quel monde on vit, et surtout, jusqu’où ca ira ?

Portugal, France, Espagne… Les dirigeants politiques anciens sont bousculés par les élections. Les peuples, chacun avec son histoire et dans sa situation, cherchent comment reprendre la parole, donner du sens à la vie politique, reconstruire des repères à l’échelle nationale pour sortir de décennies de destructions sociales, de concurrence européenne et mondiale exacerbée, de guerre et de crimes dans les politiques étrangères qui s’invitent désormais chez nous.

Le chantier est immense, mais de toute façon, seuls les peuples peuvent inventer une solution…

Vous êtes des milliers d’électeurs de gauche à vous être déplacés ce 13 Décembre au deuxième tour des élections régionales pour répondre au choc du score dominant du FN au premier tour et de l’hypothèse de voir la gauche éliminée non seulement dans le nord et le midi mais presque partout… (...)

Ce 1er septembre, pour tous les enfants, c’est la rentrée scolaire. Ceux qui sont partis en vacances, ceux qui sont partis dans la famille, parfois lointaine, ceux qui ne sont pas partis… tous ont vécu un été qui a battu des records de chaleur, dans un pays où la crise creuse sans cesse des inégalités, où les tensions sociales s’aggravent, et dans un monde de plus en plus dangereux,

Comment parler du quotidien de notre ville quand on voit des milliers de migrants derrière des grilles, cadavres enfermés dans un camion, rejetés sur des plages, et des enfants qui malgré tout sourient, et pour la première fois sans doute, de véritables « manifestations » de migrants aux portes de l’Union Européenne.

Avec nos meilleurs vœux 2015 de solidarité !

Notre ville a porté en 2014 ses projets avec réussite. Mais l’aggravation des inégalités et l’ambiance mortifère d’une France qui va d’échec en échec dans son immersion européenne, produisent une crise de défiance politique jamais vue, propice aux pires dérives populistes. Chacun peut le constater au conseil municipal.

Les sénatoriales sont des élections peu connues, puisque les électeurs sont les parlementaires, élus locaux,… et de « grands électeurs » que les conseils municipaux désignent, en tout 158159 électeurs en France,dont 138 889 conseillers municipaux, pour élire 110 sénateurs au scrutin proportionnel et 59 au scrutin majoritaire dans les départements ruraux.

Le sénat est pourtant une institution importante de la république. Il a longtemps porté un point de vue conservateur de la France rurale, avant de basculer à gauche après les élections de 2004, traduisant le long mouvement de désertification des campagnes. Depuis 2012, il joue un rôle particulier car la majorité gouvernementale, très confortable au parlement, est minoritaire au sénat, avec une droite toujours forte d’un coté, et des élus communistes et écologistes qui peuvent faire ou défaire un vote.

Qu’en sera-t-il après 2014 ? Que fera le Sénat demain dans la refonte des institutions de la France, avec la suppression des départements, les fusions de régions, la métropolisation des communes,… qui dessinent une France sortant de son modèle républicain pour se rapprocher de l’organisation allemande des lands et des cités ?

Après l’élection municipale de ce printemps, et la mise en place de la nouvelle équipe municipale avec de nombreux nouveaux adjoints, les assemblées générales de conseil de quartier débouchant sur la réélection des délégués de quartier sont une nouvelle étape dans l’organisation de la vie démocratique de notre ville.

Le résultat des municipales de Vénissieux est à la fois marqué par la vague bleue qui a submergé tant de terres de gauche, et en même temps originale par la résistance de la liste conduite par Michèle Picard à la tenaille que tenaient l’UMP et le PS. Imaginez un seul instant que le résultat se soit traduit comme à Vaulx-en-Velin par une courte défaite du maire communiste sortant, les médias nationaux seraient venus en masse, les télés et les radios commentant à n’en plus finir la « chute du dernier bastion communiste avec la faucille et le marteau » comme le dénonçait le candidat de droite.

Pourtant, nationalement, c’est le silence ! Déçu sans doute, ceux, nombreux, qui avaient construit ce personnage médiatique « Obama des banlieues » qui allait « faire tomber le bastion communiste » se désintéressent de notre ville, attendant le prochain accident social pour confirmer leur discours préfabriqué sur une ville qu’ils ne connaissent pas et ne comprennent pas.

Comme à chaque élection, les derniers mois sont agités, encore plus aujourd’hui dans notre pays profondément divisé et même déboussolé par cette crise violente qui oppose les gens entre eux, poussent à l’individualisme le plus égoïste, fragilise des millions de familles, de jeunes et déstabilisent toutes les structures sociales et citoyennes..

Cet appel national lancé ce 19 Février par 200 élus est une bonne nouvelle pour bousculer les technocraties, coteries et autres lobbies qui veulent faire passer à la va-vite une réforme de nature constitutionnelle qui met en cause les acquis historiques de notre pays que sont nos communes, et une conception de la république une et indivisible. L’euro-métropole des banques et des gagneurs du libéralisme qui deviendrait une véritable « principauté » centralisée, l’aggravation de la fracture entre zones urbaines et rurales, tout impose dans cet acte III de la décentralisation un véritable débat à la hauteur de celui conduit en 2005 pour le projet de constitution européenne. Dans la région Marseillaise, 107 Maires sur 118 refusent la réforme et proposent un autre projet de coopération d’agglomération… Cela montre qu’une large majorité d’habitants et d’élus peut se retrouver pour remettre en cause le projet actuel du gouvernement.

Ainsi, Sarkozy est parti, et avec lui, beaucoup l’espèrent, c’est une longue période de « révolution conservatrice » qui se termine. Après Reagan aux USA et Thatcher en Angleterre, ce président a été le symbole d’une élite arrogante défendant ses privilèges dans une France de plus en plus divisée, bousculée, affaiblie, violente…

Les péripéties politiques se multiplient au niveau national comme local. A peine De Villepin annonce sa candidature, un vieil acteur des affaires africaines du RPR devenu UMP retrouve sa mémoire et dénonce des valises de billet. On sait qu’après des mois de procédures très couteuses qui continuent, DSK rentre en France et qu’on ne connaitra jamais la vérité des faits. Les candidatures pour 2012 se multiplient et les coups médiatiques qui vont avec, les partis politiques se transformant en écurie présidentielle, la politique réduite à une question de marketing pour obtenir des places…

Les élus communistes étaient nombreux à accompagner Michèle Picard à la préfecture ce 15 Mars 2010 pour déposer le nouvel arrêté contre les saisies et expulsions.

Les réformes annoncées des collectivités locales complètent une restructuration sans précédent de l’état et des services publics avec deux objectifs clairement confirmés par le président de la république.

La candidature de Michèle Picard a été massivement adoptée par les communistes de la ville (236 pour sur 256 votants)

André Gerin va présenter sa décision dans une conférence de presse ce 5 Mai.

Évidemment, la vie politique ne va pas manquer de tentatives de déstabilisations et ceux qui croyaient que la force communiste Vénissiane se résumait à André Gerin, vont penser que le moment est propice aux manœuvres…

C’est pourquoi je veux dire pourquoi la candidature de Michèle est une chance pour les communistes, et pour la ville, et que nous pouvons créer un évènement le 27 Juin pour le conseil municipal qui va l’élire comme maire entourée d’une équipe déjà au travail.

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