Vie politique

Le crime d’Avignon d’un trafiquant tuant est un policier est un drame de plus qui illustre la violence liée aux trafics de stupéfiants. Nous savons que cela peut se produire partout, à Vénissieux comme dans toutes les villes. Mais s’il y a un suspect interpellé rapidement, les responsabilités sont plus larges. La manifestation organisée ce 19 mai par les syndicats de police devrait poser cette question de la cohérence des politiques publiques, et aussi de l’importance d’un service public national de la sécurité, loin des objectifs de privatisation défendu par la loi de sécurité globale.

Tout le monde a bien compris l’importance des risques de la covid, même si les réactions vont de la crainte de la maladie qui pousse au repli sur soi jusqu’à l’exaspération du confinement qui pousse aux fêtes sauvages. La communication changeante et incertaine du gouvernement ajoute des difficultés. La suspension pour quelques jours de l’Astrazeneca officiellement pour 7 morts de thrombose [1] sur 17 millions de vaccins, avant de le réintroduire en changeant de cible (des moins de 50 ans aux plus de 50 ans !), a des conséquences encore ce week-end de Pâques ou les stocks de ce vaccin sont restés dans les frigos, faute de candidats !

Pourtant, la majorité des Français espère que le vaccin va nous sortir de cette crise, même s’il y a bien sûr aussi quelques craintes.

Mais il y a un point sur lequel l’immense majorité est d’accord. Après les masques, les tests, les respirateurs et les lits, on se demande bien pourquoi il n’y a toujours pas de vaccins disponibles pour tous, et même pas pour tous ceux qui sont dits prioritaires, les plus de 65 ans, les personnels de santé, d’aide à la personne, d’éducation, de police…

Les affaires AstraZeneca comme les polémiques européennes sur l’utilisation ou non du vaccin russe illustrent de ce point de vue une réalité. C’est le capitalisme qui organise la production et la distribution des vaccins, et il est incapable de planification, n’arrivant même pas à tenir ses engagements de livraisons. Ce qui décide, c’est la concurrence des firmes pharmaceutiques et des états. Et bien entendu, ce système est incapable de garantir l’égalité de traitement de tous !

Après La Duchère, Rillieux la Pape, Bron, les violences urbaines se répètent et le ministre Darmanin se répète. Le maire de Bron continue, lui, à dénoncer son prédécesseur. Il n’a toujours pas compris que c’est le temps des invectives politiciennes qui est terminé.

Pendant la crise sanitaire économique et sociale qui nous bouscule, le réchauffement climatique se poursuit, 2020 aura encore battu des records. Mais les politiques publiques continuent de tenir des discours sur la « transition écologique » sans tirer de leçon de ce qu’il faut bien appeler l’échec de la loi de transition énergétique de 2015.

Cet échec était prévisible. La France a une électricité largement décarbonée, contrairement à l’Allemagne. La réduction des consommations fossiles en France concerne d’abord les transports, et exige donc le passage massif des camions au fret ferroviaire, de la voiture aux transports publics, ce qui conduit à une électrification des transports, donc à une hausse des consommations électriques contrairement à l’objectif démagogique de la loi.

Cette loi de 2015 consacre tous les efforts de la France aux énergies renouvelables électriques qui ont mobilisé plus de 100 milliards alors même que le fret ferroviaire était délaissé, que l’état laissait les collectivités se débrouiller pour les transports publics. Ce n’est pas l’urgence climatique qui a guidé cette loi, mais l’empressement à privatiser et marchandiser l’électricité, renforcé par des préoccupations électoralistes.

La centrale de Fessenheim est fermée, les investissements dans les renouvelables électriques se sont fortement accélérés, et l’impact carbone d’un Français a augmenté. En septembre dernier, il a fallu redémarrer des centrales au charbon, en janvier 2021, il a fallu fermer plusieurs grands sites industriels pour tenir l’équilibre du réseau électrique !

Les élus communistes et républicains de la métropole de Lyon affirment qu’il faut remettre en cause au plus vite la loi de 2015, la programmation pluriannuelle de l’énergie qui en découle, et ouvrir enfin un débat sur un autre mix énergétique, plus massivement décarboné, et qui doit orienter les efforts publics non vers l’électricité déjà décarbonée grâce au nucléaire, mais vers la réduction rapide des combustibles fossiles dans le chauffage et les transports.

Communiqué de presse des élus communistes métropolitains Lyon, le 25 janvier 2021 Nous l’avons dit dès la première séance du nouveau conseil de métropole « Nous voulons contribuer à la réussite de ce mandat, passer du rêve à l’action pour changer cette métropole. » Notre majorité est (...)

Visiblement, la crise sanitaire va durer. Les scientifiques ont fait des exploits en 2020 pour étudier ce virus et battre tous les records dans la production de différents vaccins, mais la situation est très inégale dans le monde, et surtout ce virus dont nous ne comprenons pas vraiment l’épidémie continue de se diffuser d’un pays à l’autre, et de revenir, se transforme avec un variant anglais, puis un autre sud-africain.. et les spécialistes disent qu’il va continuer à évoluer.

Le ministre nous dit que nous serons tous vaccinés d’ici au mois d’Aout, Mais comment avoir confiance quand on entend tant de messages opposés, quand les institutions, les médecins, se contredisent, quand les méthodes et les résultats sont aussi variables entre pays, quand il y a peut-être 10 vaccins dans le monde mais que leur utilisation est d’abord guidé par la géopolitique économique ?

La situation est plus que confuse en France, avec les vaccins qui manquent dans de nombreux centres, des rendez-vous annulés… Après l’incapacité à gérer les masques, puis les tests, on ne peut que s’inquiéter, d’autant que tant qu’il circule, le virus va continuer à muter, et peut-être obliger à reconcevoir un vaccin chaque année comme pour la grippe.

Vraiment, il est difficile d’être optimiste ! En plus, le monde est dans un tel état que ce qui pourrait paraitre évident, est en fait impossible, partager les connaissances et les essais de tous les vaccins dans l’ambition d’une réponse mondiale cohérente. Pourtant, c’est l’organisation mondiale de la santé (OMS) qui affirme « Dans le cadre de la pandémie actuelle qui se propage rapidement, personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne le sera pas. ». Il faudrait donc une coordination mondiale pour alimenter les plans de vaccination dans tous les pays.

C’est ce qu’a proposé la Chine depuis qu’elle vaccine, son président demandant de considérer le vaccin comme « un bien commun mondial ». La presse occidentale lui reproche une « diplomatie du vaccin », parceque son vaccin subventionné par l’état est vendu aux autres pays 20 fois moins cher. Mais pourquoi tous les pays ne décident pas d’un système mondial rendant le vaccin gratuit partout ?

La vérité est que la réponse à la crise sanitaire est révélatrice des différentes cultures politiques et de la place des intérêts privés. En France comme dans tous les pays capitalistes, la santé est d’abord un marché, et les intérêts des multinationales pèsent. Sans doute que le retard de Sanofi à produire un vaccin pèse sur les décisions du gouvernement !

C’est pourquoi il est utile de regarder ce que font d’autres pays, notamment les pays dans lesquels ce n’est pas l’intérêt privé qui dirige, comme la petite ile de Cuba socialiste. Malgré le blocus scandaleux imposé par les USA, Cuba a envoyé des milliers de médecins aider dans la lutte contre le COVID. Cuba va produire son propre vaccin, et le proposer aux pays pauvres dans le cadre de la tradition de solidarité internationaliste cubaine.

Oui, plus la crise se prolonge, plus il est utile de comparer les réactions des systèmes sociaux différents et de poser une question. Le capitalisme est-il la seule solution ? Non ! il y a des pays socialistes, tous très différents, mais tous avec un gouvernement qui ne dépend en rien des intérêts privés…

Le rapport de la cour des comptes sur la politique de la ville est une contribution importante au débat public sur les quartiers prioritaires. Ces quartiers où vivent cinq millions de français sont présentés par certains comme des verrues malades qu’il faudrait faire disparaitre, répartir les plus pauvres dans tous les quartiers pour ne plus avoir de « concentration » de misère. Mais les pauvres ne sont pas des malades asociaux, mais au contraire les « premiers de cordées » d’une société inégale qui refuse de regarder en face les inégalités qu’elle génère. Les quartiers prioritaires ne sont pas des verrues qu’il faudrait enlever mais la vérité d’une société urbaine profondément inégalitaire. Il est donc illusoire d’espérer faire disparaitre la pauvreté en faisant disparaitre les quartiers prioritaires !

Ce rapport donne beaucoup d’éléments pour évaluer les résultats de ce qu’on appelle la « politique de la ville », une politique gouvernementale, bien mal nommée, pour les quartiers prioritaires d’un ministère qui s’est appelé le ministère de la ville.

Dans un précédent article montrant que « la rénovation urbaine est utile à tous les Vénissians », je soulignais que l’évaluation globale du rapport est plutôt positive. Un enseignant dirait « travail correct, mais peut mieux faire ». Des résultats scolaires dans les collèges qui progressent mais restent en dessous des autres quartiers, un cadre de vie qui s’améliore mais pas partout et pas sur tous les sujets. Des actions « politiques de la ville » qui produisent des résultats mais dans un contexte ou les politiques de droit commun ne sont pas à la hauteur des besoins…

Entrons dans le débat, en suivant le plan du rapport, ce qui conduit à quelques redites, certaines questions étant abordées à plusieurs moments du rapport…

La France s’est abstenue sur une délibération aux Nations Unies de « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance connexe ». Oui, vous avez bien lu, la France n’a pas voté contre le néonazisme… !

Depuis des années, et dans l’alternance droite-socialistes-centre, les réformes se succèdent dans l’université et la recherche avec une cible toujours plus affirmée… désengagement de l’état, mise en concurrence des universités et des laboratoires en réduisant les financements de base au profit des appels à projet et des initiatives « d’excellence » [1], et la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs.

La dernière loi de programmation vient renforcer cette tendance derrière un discours ronflant avec des milliards annoncés [2]

La vérité de ces réformes, c’est toujours qu’elles cherchent à réduire l’intervention de l’état, à précariser les statuts, à mettre en concurrence. La grande majorité des chercheurs, des enseignants du supérieur, de l’ensemble des personnels protestent, dénoncent, se mobilisent un temps, et la vague libérale avance, un coup de gauche, un coup de droite, mais toujours dans le même sens…

Cette fois, Macron fait fort, il remet en cause le principe de l’évaluation par les pairs. Il parait pourtant aussi vieux que la science grecque ! Qui peut juger du travail d’un chercheur en mathématiques ? et bien ses collèges chercheurs en mathématiques ! qui peut juger du travail d’un chercheur en biologie moléculaire ? et bien ses collègues de biologie moléculaire ! qui peut juger du travail d’un chercheur en préhistoire asiatique ! et bien ses collèges de recherche en préhistoire… !

Bref, depuis toujours, sous une forme ou sous une autre, il existe des organisations de chaque discipline qui évalue le travail, décide des recrutements et des progressions de carrière. Ni le ministre, ni le préfet, ni le recteur, ni le président d’université, ni les chefs d’entreprises qui financent un laboratoire n’ont leur mot à dire.. Toutes les décisions reposent sur une « qualification » qui ne peut être donnée que par les « pairs », les plus expérimentés de la discipline…

C’est ce que le gouvernement veut remettre en cause, pour considérer les universités comme des entreprises et laisser les présidents d’université et leur direction des ressources humaines recruter à leur guise. Cela vient compléter ce qu’on appelle les « responsabilités et compétences élargies » des universités qui font que l’état n’est plus responsable des emplois d’enseignants-chercheurs et que chaque université doit décider elle-même de ses postes. Résultat, les postes qui étaient automatiquement renouvelés à un départ en retraite vont être progressivement supprimés dans des budgets contraints… et le gouvernement continuera de parler de création de postes de chercheurs alors que dans les faits, leur nombre diminuera.

Je publie ici une lettre au président de la république signée très largement par tous les responsables de la recherche, y compris beaucoup de ceux qui avaient cru aux promesses du nouveau monde de Macron…

Je suis intervenu auprès du premier ministre pour qu’il agisse au plus vite pour contraindre le groupe General Electric a suspendre son plan de suppression d’emploi et ouvrir enfin de vraies négociations afin de sauver l’emploi et les technologies des sites General Electric menacés.

Les salariés ont annoncé une grève totale et reconductible à partir du lundi 23 novembre. Je vous invite à les soutenir en signant leur pétition, en étant présent sur le site de Villeurbanne. J’étais intervenu lors du rassemblement organisé devant l’entreprise le 28 octobre dernier

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