Vie politique

J’ai reçu le 20 avril dernier un appel « Nourrir Lyon, autrement, localement, solidairement » et la demande d’un voeu à soumettre au conseil métropolitain du 23 avril. Visiblement, personne n’a pu avoir le temps de le soumettre et le débat n’a donc pas eu lieu en conseil de métropole.

Cependant, cette tribune m’interpelle de manière contradictoire, puisqu’elle propose très justement de relever le défi de l’alimentation de la métropole, mais s’inscrit dans une vie locale pour moi très politicienne sur la nature de la métropole et donc le projet métropolitain dont sont porteurs les différents acteurs de la vie publique.

Voici un point de vue détaillé qui constitue ma réponse à cette tribune.

Les retards et les confusions dans l’action gouvernementale au début de l’épidémie ont aggravé une crise de confiance ancienne entre beaucoup de français et les institutions. Les errements des discours gouvernementaux sur l’épidémie n’ont pas aidé. Si le gouvernement a finalement pris des mesures fortes pour protéger les Français de l’épidémie, il n’a pas pu s’empêcher de prioriser d’abord les entreprises et de dérèglementer encore plus le droit du travail. C’est sans doute une des raisons pour laquelle il n’a pas reconstruit de lien de confiance et cela pèse sur les réactions à son plan de déconfinement.

Les annonces du gouvernement se sont multipliées depuis des semaines, notamment sur l’achat de masques qui devaient arriver, allaient arriver, étaient commandés, seraient bientôt livrés… Et dans les services de santé, les établissements de personnes agées, les masques manquent toujours… Il (...)

Les élections municipales et métropolitaines ont été marquées par l’épidémie de coronavirus. Trois jours avant le premier tour, le président Macron annonçait la fermeture des écoles… où se tenaient les bureaux de vote. La veille du vote, le premier ministre annonçait pratiquement le prochain confinement avec la fermeture des commerces. Beaucoup d’électeurs s’interrogent, et le résultat est évidemment une abstention qui bat tous les records.

Il faudra s’interroger ensuite sur les raisons de ce retard a prendre la mesure de l’épidémie et de la réponse publique nécessaire. Pour l’instant, il faut d’abord organiser une vie quotidienne bousculée par l’épidémie, et permettre à notre système de santé de soigner au mieux tout le monde.

L’intervention du président de la république était attendue. Depuis des semaines, nous voyions venir une épidémie mal connue mais dont on sait qu’elle peut être meurtrière, de l’ordre de 3% des personnes touchées, 6% semble-t-il en Italie.

Il faut donc tout faire pour freiner et limiter cette épidémie, et la décision de fermeture des écoles est justifiée, on sait tous qu’elles sont le lieu d’échange des connaissances, mais aussi des maladies…

Les premières enveloppes du matériel de vote sont arrivées à Vénissieux, ce sont celles des métropoles. Plusieurs personnes m’ont fait part de leur étonnement, croyant d’abord avoir le matériel des municipales et ne comprenant pas bien un bulletin de vote de seulement 13 noms… Aux citoyens de s’approprier cette élection et d’en tirer des conclusions sur ceux qui ont inventé cette « collectivité à statut spécial » qui nous fait voter deux fois le 15 mars…

L’association la ville en vélo propose une enquête fouillée aux candidats aux élections municipales, enquête qui suit un cadre général, mais prend des exemples précis sur chaque territoire, et visiblement, ceux qui ont rédigé le questionnaire pour Vénissieux connaisse bien la circulation en vélo dans cette ville…

Cependant, je ne partage pas certaines de leurs propositions, qui sont faites du seul point de vue du cycliste sans tenir compte des autres besoins des habitants, dont par exemple l’emploi dans les activités industrielles le long de la voie ferrée qui traverse Vénissieux. Il faut donner une place plus grande pour le vélo dans l’espace public, mais le vélo doit aussi s’inscrire dans un espace partagé avec d’autres, tous les besoins de déplacements ne pouvant trouver une réponse cycliste !

Enfin, cette dimension multimodale de l’enjeu des déplacements conduit les listes conduites par Michèle Picard aux élections municipales et métropolitaines à mettre une priorité sur les transports en commun, d’une manière générale pour toute la métropole, qui est, (chacun le reconnait en période électorale !), sous équipée en métro, tram, trains…, et en particulier pour la circonscription portes du sud qui vit difficilement la surcharge du C12 et du T4 et la faible connexion de Corbas, Feyzin et Solaize…

Les questions sont rédigées par l’association la ville en vélo, les réponses positives ou négatives sont suivies d’un commentaire qui explique la position que je défends comme adjoint au développement durable de la ville de Vénissieux

J’ajoute que j’ai découvert cette consultation un peu par hasard. Elle n’a été apparemment diffusée que sur twitter, dont on connait l’usage illimité de nos données imposée contractuellement. Personnellement, je ne considère pas ces réseaux sociaux comme un canal de communication citoyen. Je conseille à l’association de rechercher des alternatives « libres » comme framapiaf… !

Le débat électoral sur la sécurité est difficile. C’est l’emballement à celui qui proposera de recruter le plus de policiers, Mr Blein dit qu’il faut doubler, Mr Girard surenchérit en proposant de tripler, mais aucun n’a quoi que ce soit à dire sur les causes de l’insécurité, ni sur les moyens réels de la faire reculer. Quelques réactions à leurs discours simplistes…

Le député LREM Yves Blein, ancien maire de Feyzin et qui est candidat en 2020 à Vénissieux, mobilise le pouvoir macroniste pour sa campagne. Il avait déja profité du ministre Gabriel Attal venu à Vénissieux pour rencontrer des jeunes sur la question du communautarisme, ministre bien peu (...)

L’anneau des sciences, projet du « tronçon ouest du périphérique » ou TOP est une vieille histoire et a conduit à des positions diverses dans chaque famille politique. Elles s’expriment entre autres sur le tracé, certains à droite en défendant le principe à condition qu’il se fasse sans impact chez eux… C’est bien connu « pas dans mon jardin ».

Les communistes ont toujours eu deux principes clairs

  • pas de TOP sans COL, autrement dit pas de bouclage de périphérique sans un grand contournement ouest écartant tout trafic de transit
  • pas de péage, donc un financement nécessairement public, avec une participation nécessaire de l’état pour une infrastructure d’enjeu national Mais au-delà de ces deux points, il y avait des communistes partisans du principe du bouclage, et d’autres fermement opposés.

En lançant le débat public à l’hiver 2012, Gérard Collomb a renommé le projet de TOP en anneau des sciences, pour tenter de faire croire que c’était un projet pour toute l’agglomération, mais le projet est bien de réaliser le périphérique ouest, rien n’est prévu à l’Est, l’anneau cache bien toujours le TOP. Le débat public a conduit à y ajouter une « ligne de bus à haut niveau de service », mais l’infrastructure reste d’abord une infrastructure conçue pour le bouclage automobile.

Le travail des élus communistes métropolitains depuis 2014 a donné des éléments de position utiles. Les discussions sur le projet métropolitain pour 2020 ont permis une position largement partagée par les communistes autour de l’idée d’un « anneau des communes en transport en commun ». Elle doit aider au débat public sur l’aménagement de l’agglomération lyonnaise.

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