Mon intervention sur les rapports 17 et 18 concernant des garanties d’emprunt pour des constructions de 91 logements étudiants et 29 logements sociaux au Puisoz.
Permettez-moi madame le maire, chers collègues de revenir à l’occasion de ces deux délibérations sur le débat portant sur la place du logement social. D’une part parce-que je sais que ce type de délibération est toujours l’occasion pour certains d’expliquer leur position contre toute construction de logement social à Vénissieux, mais aussi parce-que la crise sanitaire a une conséquence qui sera de longue durée, une chute brutale des attributions, car nettement moins de locataires ont choisi de muter. Cela veut dire que partout dans l’agglomération, et sans doute ailleurs, les files d’attente vont s’allonger encore plus, et que les délais d’attente vont battre des records. Je vous rappelle que nous étions à presque 4000 demandes en attente à Vénissieux pour 800 attributions par an…
Mais je sais qu’il y a débat. Le souci de la majorité, qui devrait être le souci de l’ensemble de ce conseil municipal, c’est de répondre aux besoins des Vénissians, et donc aux nombreuses demandes de mutation de personnes âgées, ou avec un handicap, ou cherchant un logement plus petit, ou plus grand, ou qui veulent changer de quartier… mais aussi aux Vénissians qui cherchent un logement pour dé-cohabiter, pour sortir d’une situation d’hébergement difficile, ou pour sortir aussi d’un marché privé dont les loyers sont souvent beaucoup trop élevés…
Pour aider à un débat serein et éviter les polémiques stériles, je vous confirme ce que j’avais évoqué lors du dernier conseil. Je proposerai au maire prochainement d’organiser une réunion sur la question du logement à Vénissieux avec l’association du fichier commun du rhone en accord avec la métropole. Cela permettra aux élus de prendre connaissance des données précises de l’offre, de la demande, des attributions et de mieux connaitre les procédures d’attribution, les objectifs de la politique d’attribution métropolitaine, de ce qu’on appelle l’accord collectif qui définit des objectifs prioritaires pour tous les bailleurs. Cette rencontre pourrait être organisée début novembre.
Je souhaite qu’elle aide à construire une réponse la plus partagée possible à cette situation de crise qui conduira j’en suis sûr le prochain rapport de la fondation Abbé Pierre sur le mal logement à pousser un grand cri d’alarme. Et permettez-moi de l’évoquer dès aujourd’hui, comme sur le front de l’emploi qui nous préoccupe évidemment tous, le mal logement est en train de se renforcer brutalement et l’annonce du gouvernement de faire une nouvelle fois les poches d’action logement qui restait le dernier grand financeur du logement social peut faire très mal.
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