Un piano posé sous des arbres, des animations avec atelier d’écriture, de lecture et de peinture animé par les associations Pandora et A Livre Ouvert. C’est une « petite forme », mais les quelques dizaines de participants étaient heureux de ce moment poétique et amical.
La pianiste qui a choisi de venir ici faire entendre son piano pourrait jouer dans de grandes salles. Mais elle vient dans un quartier populaire pour jouer devant des habitants qui n’auraient jamais l’occasion d’entendre sa musique ailleurs… Bach, Beethoven, Mendelson… C’est aussi l’occasion de raconter des histoires comme celle du frère et de la soeur Mendelson, dont tout le monde connait le frère Félix et pas la soeur Fanny, pourtant elle aussi compositrice !
Et ces rencontres sont toujours des occasions d’interactions surprenantes. Ainsi, quand la pianiste commence la sonate au clair de lune de Beethoven, un habitant me dit « c’est ce qu’on écoutait à l’armée en lybie quand on attendait l’ordre d’intervenir et que le président Giscard ne l’a jamais donné. On était sous pression et cette musique nous calmait… » C’est la dure réalité de la vie qui surgit de ce souvenir musical, et subitement cela donne un relief étonnant à cette sonate pourtant si sentimentale.
Merci à la pianiste, aux associations… et aux agents de la SACOVIV qui ont assuré la logistique locale…