Des Vaccins et des soucis (radio cuba)
Selon des chiffres officiels, près de 40 millions de personnes ont été vaccinées contre le Covid-19. La plupart de ces personnes habitent dans des pays à revenus élevés et une minorité habite dans le monde pauvre.
L’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS, d’autres entités et des personnalités ont plaidé pour une distribution plus équitable des vaccins, de sorte qu’ils puissent être administrés en même temps dans différentes régions de la planète.
Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a donné immédiatement une réponse digne d’ éloges et de respect : il s’est déclaré prêt à partager avec des nations aux ressources limitées , une partie des vaccins achetés à la compagnie pharmaceutique Pfizer.
Bien que ce pays frère ait une situation complexe à cause de la pandémie, avec 1,64 million de personnes infectées et 141 000 morts, il n’est pas resté insensible devant la demande d’aider les moins favorisés.
Toutefois, l’expérience des premières semaines de la vaccination a montré qu’il ne suffit pas de disposer des doses nécessaires pour atteindre la majorité de la population.
Cela demande un effort logistique extraordinaire qui va au-delà de la présence du vaccinateur et du vacciné. Pour commencer, il faut former un grand nombre de personnes à l’utilisation et à la gestion de ces produits, non seulement pour éviter les pertes, mais aussi pour tenir des registres rigoureux.
Tous les vaccins ne nécessitent pas de conditions spéciales de conservation mais ceux fabriqués par Pfizer, doivent être maintenus à une température de 70 degrés au-dessous de zéro avec des équipements sophistiqués.
Le stockage et le transport des vaccins dans des conditions aussi complexes, posera un grave problème là où l’on ne dispose pas d’une infrastructure adéquate.
Il faut ajouter à cela la quantité de seringues et d’autres matériaux indispensables à la vaccination. Cela peut sembler un détail banal mais on ne peut pas ignorer qu’il faut vacciner des millions de personnes.
Au milieu de cette situation, on se demande encore si les compagnies pharmaceutiques seront capables de répondre à la demande mondiale.
Pour l’instant, Pfizer a déjà fait preuve de lenteur à approvisionner les pays qui avaient passé des commandes à l’avance. Par conséquent, les centres de vaccination massive à New York et à Berlin n’ont pas ouvrir leurs portes comme prévu.
Voici les défis mondiaux qui exigent des réponses et de la volonté, à moins que certaines des puissances mondiales soient prêtes à ignorer une bonne partie de l’humanité.
Édité par Reynaldo Henquen
Cuba s’apprête à sortir 100 millions de doses du vaccin anti-COVID-19
Le directeur général de l’Institut Finlay des vaccins, Vicente Vérez Bencomo, a annoncé lors d’une conférence de presse avec les agences étrangères accréditées à La Havane, que Cuba mobilise ses capacités pour produire 100 millions de doses du vaccin injectable Soberana 02 contre le coronavirus.
Il a réaffirmé l’objectif de répondre aux besoins du pays ainsi qu’à ceux d’autres nations intéressées par l’acquisition du produit, comme le Vietnam, l’Iran, le Venezuela, le Pakistan et l’Inde. Dans le cas de notre pays, a-t-il précisé, la vaccination sera gratuite et Cuba espère immuniser toute sa population cette année.
« La stratégie de Cuba pour commercialiser le vaccin est marquée à la fois par un profond souci d’humanisme et de santé mondiale. Nous ne sommes pas une multinationale, qui a pour objectif numéro un l’aspect financier. Nous prônons pour davantage de santé », a souligné Vérez Bencomo, selon l’agence Prensa Latina.
Le vaccin Soberana 02 a commencé cette semaine son essai clinique élargi de phase II, qui sera étendu à 900 personnes âgées entre 19 et 80 ans, tandis qu’en février un nouveau test avec la population pédiatrique est prévu, afin qu’il puisse également être administré aux enfants.
La troisième phase interviendra après l’obtention des résultats de cette étape, a expliqué le directeur général de l’Institut Finlay des vaccins. Au cours de cette période, les autorités sanitaires prévoient d’inclure 150 000 personnes vulnérables et les résidents des zones à haut risque.
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