Léo Lagrange et l’histoire : Gilgamesh ne trouvera pas la fleur de l’immortalité… Enregistrer au format PDF

Inauguration de la Fresque Gilgamesh sur une tour Erilia
Vendredi 3 octobre 2025

Bonjour à tous

merci aux collègiens d’Eluard, merci aux artistes Poes & Jober de SpacejunkLyon, merci à Erilia et aux financeurs, donc la métropole avec la GSUP et l’état et la commune à travers la TFPB, de nous permettre d’inaugurer ce vendredi une magnifique fresque dans ce quartier du plateau des minguettes dont malheureusement, les médias ne parlent le plus souvent que négativement.

Cette fresque est une des douze étapes des artistes sur les 12 tablettes de “L’épopée de Gilgamesh” issue de la mythologie Mésopotamienne. Ils en parleront mieux que moi, mais je les remercie car ils m’ont découvrir cette histoire que je ne connaissais pas vraiment, et comme toujours, dès qu’on s’intéresse à l’art et à l’histoire, on découvre la richesse infinie de la création humaine, depuis les milliers d’années, et pourtant son unité autour de thèmes éternels, l’amitié, l’amour, la mort, les monstres, l’aventure, l’engagement. Ishtar, la déesse de l’amour, se fâche quand Gilgamesh refuse de l’épouser, Utanapishti, le roi sauvé du Déluge, qui deviendra Noé dans l’ancien testament, dit à Gilgamesh qu’il peut être immortel dans les pensées des hommes. Mais Gilgamesh ne trouvera pas la fleur de l’immortalité…

Merci de nous permettre de rêver à ces histoires, de les faire connaître, dans ce monde qui semble nous faire croire qu’on n’est que des consommateurs à faibles revenus, alors qu’on est, comme le dit le chanteur une "foule sentimentale attirée par les étoiles". D’ailleurs, Gilgamesh rêve d’une Etoile qu’il ne peut ni porter, ni pousser, ni bouger, qui tombe du ciel sur lui… un thème présent dans tous les mythes, le ciel et la terre…

Je suis sûr que cette fresque interpelle, étonne, fait discuter, et je l’espère sera l’occasion d’actions pédagogiques pour la faire vivre dans les têtes des jeunes et des moins jeunes de nos quartiers, et au-delà, puisque ce site est relié à 11 autres sites des œuvres des artistes. Sans doute y-a-il des choses à imaginer pour les mettre en lien, que Léo Lagrange soit une des étape de cette épopée street art.

Cette œuvre vient éclairer un quartier qui fait l’objet de profondes transformations avec la rénovation urbaine, transformation de logements avec quelques démolitions qui permettent de relier le quartier aux Balmes du plateaux, on pourra demain relier la rue Léo Lagrange vers le nord pour rejoindre Einstein ou Blanqui et donc derrière Péri, le théâtre et la maison du peuple… C’est ce qui conduit à la reconfiguration du groupe scolaire Léo Lagrange qui sera agrandi pour accueillir des enfants venant des balmes au nord. Mais aussi 1000 réhabilitations en cours et 800 logements résidentialisés, des chantiers bien visibles actuellement et qui améliorent fortement la qualité de vie des habitants.

Ce n’est pas le premier appel à l’art et la culture dans un tel contexte de rénovation urbaine. Nous multiplions les fresques, parfois en intérieur comme dans les tours Darnaise de GLH, parfois à l’extérieur comme à Monmousseau ou ici avec ERILIA. Cela peut permet à la fois

  • de participer à rendre beau les quartiers, l’art étant le moyen d’« augmenter » le projet urbain
  • de renforcer le lien social et l’engagement collectif, de valoriser les mémoires
  • de mettre en valeur le territoire, son patrimoine, sa population et ses pratiques culturelles existantes
  • de participer du changement de regard porté par les habitants sur leur quartier et pour le reste de la ville et de la Métropole.

L’histoire s’invite à Léo Lagrange et cette fresque participe d’un embellissement global que tout le monde remarque.

Le fondement de la politique culturelle de la ville, c’est la dimension populaire, des équipements ouverts à tous qui donnent accès à toutes les cultures, de la Mésopotamie donc au Hip Hop, de toutes les mémoires comme le montre le projet de maison des mémoires en cours de travaux dans le centre ville, une culture particulièrement tournée vers la jeunesse, avec Bizarre, Traction Avant Compagnie et son lien aux arts urbains (initiatrice de la compagnie de danse urbaine Enzo Henchiri…, le rap et slam avec des talents prometteurs…)

Dans tous les quartiers du plateau, les initiatives culturelles se multiplient de Frida Khalo avec sa station de tram et une œuvre d’art qui arrive, à l’ancienne statue de la république des peuples qui sera déplacée dans la nouvelle ZAC entre marché et balmes.

Cette fresque Gilgamesh est un nouvel exemple du dynamisme des partenaires du territoire sur le sujet, merci encore aux financeurs, à Erilia, aux artistes et aux collégiens.

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