Avant la cérémonie de signature, Michèle Picard avait planté sur la place Ennemond-Romand un « ginkgo biloba », le seul arbre qui ait survécu au bombardement d’Hiroshima en 1945. Ensuite, les enfants des maisons de l’enfance Ernest-Renan et Moulin à vent ont déposé une guirlande et lu un poème, un très beau poème de Louis Aragon, intitulé « Je dis la paix », poème écrit pour la fin de la guerre du Vietnam.
Aragon - « Je dis la paix… » (Les Yeux et la Mémoire, 1954)Je dis la paix pâle et soudaineComme un bonheur longtemps rêvéComme un bonheur qu’on croit à peineAvoir trouvéJe dis la paix comme une femmeJ’ouvrais la porte et tout à coupSes deux bras autour de mon âmeEt de mon couJe dis la paix cette fenêtreQui battit l’air un beau matinEt le monde ne semblait êtreQu’odeur de thymJe dis la paix pour la lumièreA tes pas dans cette saisonComme une chose coutumièreA la maisonPour les oiseaux et les branchagesVerts et noirs au-dessus des eauxEt les alevins qui s’engagentDans les roseauxJe dis la paix pour les étoilesPour toutes les heures du jourAux tuiles des toits et pour toi l’Ombre et l’amourJe dis la paix aux jeux d’enfanceOn court on saute on crie on ritOn perd le fil de ce qu’on penseDans la prairie…
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