Logement

Le ministre du logement n’aime pas le logement social. Face à la crise du mal logement dont le dernier rapport de la fondation Abbé Pierre a montré l’accélération brutale, Guillaume Kasbarian veut faire la chasse aux locataires en interdisant le « logement social à vie », autrement dit, pour être clair remettre en cause le « droit au logement ».

Lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Anatole-France Paul Langevin, une habitante a évoqué les mineurs qui tiennent les points de deal en disant qu’il ne fallait pas les considérer comme dangereux. Je lui ai répondu car comme beaucoup d’habitants des minguettes, j’ai une expérience concrète de ces points de deals et je constate au contraire qu’ils pourrissent la vie des habitants au point que beaucoup cherchent à déménager [1]. Dans le parc social, cela se traduit par de nombreuses demandes de mutations dont la première motivation est de s’éloigner des points de deal. J’ai dit un peu vite que cela représentait la moitié des 2000 demandes de mutation à Vénissieux, donc de l’ordre d’un millier.

La journaliste du Progrès a repris ce chiffre qui est devenu le titre de son article… Les médias ont toujours besoin de chiffres chocs pour attirer le lecteur, mais qu’en est-il vraiment ? J’ai pris le temps d’une étude précise des demandes de logement [2].

D’abord, il faut faire la différence entre les demandes de logement des Vénissians, qui habitent déjà dans un HLM à Vénissieux et qui peuvent demander une mutation à Vénissieux ou dans une autre commune, et les demandes de logement social à Vénissieux, qui peuvent être faites par des Vénissians qui viennent du parc privé, mais aussi par des habitants d’ailleurs… Voilà les chiffres :

Il y a 2773 demandes de mutation de Vénissians qui ont déja un logement dans le parc social, donc 1409 qui veulent rester à Vénissieux. Et il y a 3310 demandes de logements de Vénissians qui ne sont pas dans le parc social, dont 1529 cherchent à Vénissieux. Au total donc, 6083 demandes de logement de Vénissians, dont 2938 demandent à rester à Vénissieux. La moitié des demandeurs Vénissians demandent Vénissieux en premier choix. L’autre moitié demande une autre commune, dont 353 hors du département, 392 à Lyon, 198 à Saint-Fons, 92 à Villeurbanne, 75 à Saint-Priest, 66 à Vaulx-en-Velin, 61 à Bron, 54 à Givors, 42 à Feyzin. Les 588 autres se répartissant sur 59 autres communes de tout le département. Le travail et la vie familiale conduisent à une forte mobilité des ménages, notamment en zone urbaine. Les Vénissians comme les autres ont des raisons personnelles de déménager pour se rapprocher d’un emploi trouvé, suite à un évènement de famille… ce que montre la diversité des communes demandées.

Il y a aussi 1569 demandes de non Vénissians pour venir s’installer à Vénissieux, ce qui fait en tout 4507 demandes pour chercher un logement social à Vénissieux. C’est le chiffre qu’on utilise le plus souvent pour parler de la pression de la demande à Vénissieux, puisque ce sont les demandes auxquelles il faut trouver une solution à Vénissieux…

J’ai tenté une représentation graphique de toutes ces demandes, de vénissians, à Vénissieux…

Les demandes de logement de Vénissians et pour Vénissieux

En résumé, les demandes de mutation représentent 40% de l’ensemble des demandes dans la métropole, 50% dans la ville de Vénissieux. Les demandes de logement viennent ensuite de locataires du parc privé (20% pour la métropole, 15% pour Vénissieux), puis des jeunes sortant de chez leurs parents (10%), puis des personnes hébergées (7%) ou en sous-location (6%) en résidence sociale ou foyer (5%)…

Les fédérations de locataires unies organisent le 28 octobre prochain une manifestation pour le logement social autour d’un slogan simple « gel des loyers ».

Rendez-Vous place guichard, le 28 octobre à 14h

L’inflation a un terrible impact pour des millions de familles qui se trouvent confrontées à des situations ingérables, manger ou se loger, se soigner ou s’habiller.

Je sais qu’il faut poser aussi la question de "qui paie ?" car si le gel des loyers se fait sans financement de l’état, ce seront les bailleurs encore une fois qui se retrouveront dans le rouge, devant réduire leurs investissement dans de nouvelles constructions, les réhabilitations, l’entretien courant, la gestion des incivilités, de la tranquillité…

On peut s’étonner que le gouvernement continue de se cacher derrière de beaux discours, comme il l’a fait au congrès HLM à Nantes… Les élus communistes lui ont rappelé leurs revendications :

Dans ce contexte dramatique, nous demandons que l’élaboration du projet de loi de finances 2024 intègre une loi de programmation pluriannuelle en faveur du logement public incluant :
  • la production de 200 000 logements sociaux par an - soit le doublement du rythme actuel - avec une TVA à 5,5% en faveur de la construction sociale, la suppression de la RLS, un abondement conséquent du fonds national d’aides à la pierre (FNAP), une aide financière et une fiscalité incitative pour les « Maires bâtisseurs »
  • la fixation dans toute opération d’aménagement d’un taux minimum de 30% de logements sociaux, jusqu’à 50% pour les communes qui ne respectent pas les objectifs de la loi SRU
  • un programme national d’accession social à la propriété ouvert aux locataires du parc HLM favorisant les parcours résidentiels
  • l’engagement d’une véritable stratégie nationale de neutralité carbone du parc HLM à horizon 2050 avec un plan d’investissement national pour la rénovation énergétique et l’éradication des passoires thermiques en priorisant, les premières années, la rénovation des logements aux étiquettes E,F et G. Au-delà de ces priorités qui visent à réduire les gaz à effet de serre et à maitriser la facture énergétique des locataires, la réponse aux urgences climatiques nécessite une généralisation des plans climat dans les résidences HLM (« débitumisation », végétalisation, ilots de fraicheur, énergies renouvelables, matériaux de construction décarbonnés et réemploi…).

Je vous invite à noter cette date dans vos agendas. Retrouvons-nous nombreux pour le droit au logement !

relisant le rapport de la fondation Abbé Pierre sur le mal logement en 2023, je m’aperçois que je l’avais pas repris sur ce blog… Si vous ne l’avez pas lu, prenez un moment pour lire la synthèse, ou plus… C’est un état des lieux incontestable du mal logement qui devrait pousser tous les responsables publics à reconnaitre qu’il faut changer de politique logement….

Le ministre Olivier Klein a réussi une opération séduction au congrès HLM affirmant sans rougir « Je crois au logement social. Je sais qu’il est une chance pour ce pays. »

Le mouvement HLM lui a longuement exposé la situation plus que difficile des bailleurs, des locataires, les effets du « choc de l’offre » décidé par Macron en 2019 et qui s’est traduit par un coup de frein sur les investissements, l’aggravation du ratio offre/demande et les urgences sociales de la proximité… Le mouvement demandait un moratoire sur la réduction de loyer de solidarité appliquée aux locataires en compensation de la baisse des APL, et une annulation de la hausse de la TVA appliquée à la construction… C’était deux mesures symboliques qui auraient donné un peu d’air au secteur HLM…

Mais le ministre a finalement confirmé qu’il défendra le modèle « Macron » du logement social considéré comme une jambe de bois temporaire pour les plus pauvres… regrettant que « Le locataire du parc social reste dans son logement plus de quinze ans en moyenne », autrement dit confirmant que le gouvernement continuera à remettre en cause le droit au logement pour tous et le modèle du logement social « universel » auquel plus de 70% des français ont droit…

Malheureusement, le congrès HLM s’est conclu par une résolution qui veut travailler à un « pacte de confiance » proposé par le gouvernement au mouvement HLM. 

Comment parler de pacte de confiance quand le gouvernement a systématiquement fragilisé le modèle du logement social à la française que le mouvement HLM dit vouloir défendre ?

Franchement, les dirigeants du mouvement HLM ne sont pas à la hauteur de la situation du mal logement que connait notre pays et que la crise énergétique et l’inflation va accélérer.

Il ne suffit pas d’affirmer qu’il faut réhabiliter, il faut créer les conditions d’un plan d’investissement massif partout. Pour ramener tout le parc social au niveau « BBC rénovation », il faudrait multiplier par 4 ou 5 les investissements. Les bailleurs en sont incapables sans financement de l’état !

Les locataires et les salariés ont tout intérêt à se mobiliser pour pousser le mouvement HLM à s’exprimer clairement contre la politique gouvernementale et faire des revendications des HLM une vraie bataille nationale pour le droit au logement !

Encore une situation de crise sur un logement.

Il y a quelques jours, les agents de la SACOVIV sont allés faire un état des lieux entrants avec une personne qui avait bénéficié d’une attribution. C’était une demande prioritaire d’une personne avec un emploi mais qui vivait dans sa voiture.

Surprise en arrivant, l’appartement est occupée par une jeune femme avec enfants. Elle a forcé la porte, apparemment avec la bienveillance voire l’aide d’un voisin, et elle s’est installée.

Elle aussi est une demande de logement prioritaire. Elle vient de Paris et a du fuir son logement pour cause de violences intrafamiliales. Elle devait avoir des connaissances à Vénissieux.

La conférence intercommunale du logement, organisée par la préfecture et la métropole, réunit la plupart des acteurs du logement, bailleurs, collectivités, associations… 81 participants en tout pour de nombreux sujets :

  • le bilan de la politique d’attribution
  • la programme de gestion de la demande et d’information des demandeurs
  • les chantiers de la gestion de la demande et des attributions (location choisie, gestion en flux)
  • la territorialisation des instances locales de l’habitat et du logement

Des débats animés tellement la réalité du mal logement pèse sur tout le monde, les demandeurs bien sûr, mais aussi les services sociaux, les associations, les bailleurs, les services communaux…

La crise sanitaire n’a pas permis d’organiser des présentations locales du rapport annuel de la fondation Abbé Pierre, mais ce rapport est toujours aussi percutant et j’invite tout le monde à le découvrir

Le bilan tiré par la fondation du mandat 2017-2022 du président Macron est sans appel « Le logement, parent pauvre du quinquennat ». Et les quelques sous-titres qui suivent montrent la force du jugement

  • Un secteur de l’hébergement complètement engorgé,
  • Une réduction durable de l’offre de logements abordables,
  • Malgré un contexte sanitaire encore fragile, les expulsions sans solution ont repris,
  • Dématérialisation, services publics engorgés, guichets inaccessibles… : l’accès aux droits entravé,
  • L’intensification de la pauvreté, Au sortir de la crise sanitaire : de « nouveaux vulnérables »,
  • Des décisions politiques qui creusent les inégalités

Des vœux qui valorisent le nouveau siège de la SACOVIV. Un bâtiment qui a mis du temps à être livré, générant beaucoup de soucis, mais qui fonctionne bien, et qui a est une réussite architecturale que met en avant cette courte vidéo, avec la fresque des roses vénissianes se reflétant dans le miroir sous toit qui donne son nom au bâtiment.

En nous souhaitant de pouvoir fêter en 2022 comme il se doit le 60e anniversaire de la SACOVIV !

La décision de la ville et de la métropole de ne pas construire sur le dernier lot du quartier Amstrong où étaient prévus 40 logements en accession sociale fait suite à des échanges en conseil de quartier avec des habitants inquiets de trop de construction. Certains parlent d’une « densité urbaine » trop forte dans ce quartier symbole de la rénovation urbaine.

Tout le monde est d’accord sur l’idée que le quartier qui a un grand espace de promenade et de jeux très utilisés par les familles, manque d’un espace plus vert et apaisé, d’un point fraicheur et pourquoi pas d’un jardin… Idir Boumertit, adjoint au maire, disait à l’assemblée du conseil de quartier « on a suffisamment reconstitué de logements sur ce quartier. Il faut désormais lui offrir de l’espace, l’aérer au regard du développement urbain du secteur »

Impressionnant ! D’abord par la rapidité. Le centre de la barre s’effondre et semble entrainer les deux cotés. Cinq secondes à peine et le nuage de poussière grossit et s’étend dans ce rayon des 200 mètres dont on s’aperçoit qu’il était vraiment nécessaire de l’évacuer. Puis il bouge lentement vers le sud et s’étiole, dix minutes après, c’est l’espace vide et chacun cherche ce qu’on voit qu’on ne voyait pas et commence à se demander, mais où exactement était cette immense barre ? Quelques minutes plus tard, les grandes bâches qui protégeaient la petite barre et la première tour sont enlevées. Les habitants évacués vont pouvoir rentrer chez eux, les spectateurs partout, dans les rues, aux balcons, et parfois même sur quelques toits en parlent encore.

Si l’emploi et la santé sont les priorités du moment, on sait que le logement est un enjeu essentiel des droits, y compris de l’emploi ou de la santé. Or, la crise du logement s’est aggravée ces dernières années. Les réformes successives des gouvernements ont réduit à zéro le financement par l’état de l’aide à la construction, fragilisé économiquement et juridiquement les bailleurs sociaux, les poussant à vendre des logements pour se renflouer. Le résultat est terrible, une chute brutale de la construction, aggravée par la crise. Et pour les habitants, c’est une brutale aggravation du mal logement, avec un record dans la métropole de Lyon, presque 10 demandes pour une offre… un niveau digne de Paris. Même à Vénissieux dont certains reprochent le « trop » de logements sociaux, la pression de la demande augmente… 6 demandes pour une offre fin 2020…

Dans ce contexte, et malgré les difficultés du confinement, la ville a accueilli virtuellement l’ensemble des bailleurs sociaux ce 18 mars 2021, sous la présidence de Michèle Picard, pour mieux organiser les relations sur l’ensemble des sujets, le logement bien sûr, mais aussi la rénovation urbaine, la sécurité, l’hygiène, le cadre de vie, la propreté et les conseils de quartier.

L’ordre du jour était dense, abordant tous les aspects de la relation entre la ville et les bailleurs, en présence des adjoints concernés, Yolande Peytavin pour l’urbanisme, Idir Boumertit pour la rénovation urbaine, Anouar Sghaier pour le cadre de vie, Jean-Maurice Gautin pour la sécurité, Véronique Callut pour l’hygiène… [1] :

  • Opérations de rénovation urbaine dont NPNRU (démolitions, relogement, réhabilitations, résidentialisations…)
  • Programmation annuelle de logement social (secteurs privilégiés, granulométrie, financement)
  • Gestion de la demande et des attributions du logement social
  • Hygiène et salubrité (problématique des punaises de lit)
  • Cadre de vie (collecte et enjeu des silos enterrés)
  • Occupation non réglementaire (hébergement, sous-location)
  • Tranquillité publique, sécurité

Une deuxième partie portait sur la place des bailleurs dans les Conseils de quartier et l’enjeu de la participation citoyenne pour la relation entre locataires et bailleurs, qui sont souvent interpellés dans les assemblées générales de conseil de quartier.

La rencontre du 17 novembre proposée aux élus du conseil municipal de Vénissieux a été très utile. Elle a permis de présenter la gestion de la demande de logement à des élus, dont beaucoup des nouveaux élus, qui sont souvent confrontés aux situations d’urgence du logement, à des habitants demandeurs de logement depuis longtemps et ne savant pas pourquoi ils n’ont pas de propositions…

J’avais proposé cette rencontre à tout les élus du conseil municipal. Pour l’instant, seuls des élus de la majorité ont participé. Mais la soirée a été enregistrée et les présentations sont disponibles aux autres élus qui me les demanderaient.

J’ai rapidement introduit la soirée avant de donner la parole aux invités.

Depuis que j’ai pris la délégation du logement et la présidence de la SACOVIV il y a 6 ans, il s’est passé beaucoup de choses et j’ai beaucoup appris. Dès ma première visite au congrès HLM, j’ai mesuré les contradictions des politiques publiques pour la gestion des attributions de logement, le sujet pourtant principal pour les demandeurs. Et je me suis très vite interrogé sur l’aide que la ville pouvait apporter aux demandeurs. La ville les a d’ailleurs consulté en 2016 sur le projet de loi logement, et j’ai depuis rencontré des centaines de demandeurs.

La préparation du prochain compte administratif de la ville de Vénissieux, qui sera adopté par le prochain conseil municipal en juillet, a été l’occasion de prendre un peu de recul sur tout ce qui a été fait par la ville pendant le confinement puis le déconfinement… Masques, paniers légumes, aides sociales, suivi des personnes à risques, accueil des enfants de soignants, les actions se sont multipliées pendant 3 mois, et ce sont des centaines d’agents municipaux qui ont mis en place des actions exceptionnelles pour des milliers de Vénissians.. Mais au fait, combien ça a couté ?

En préparation du prochain conseil de métropole du 23 Avril, et tenant compte des premiers échos des bailleurs sociaux sur l’impact de la crise pour les loyers, je me suis adressé au vice-président de la métropole en charge du logement, Michel Le Faou, pour lui demander d’étudier une nouvelle aide au logement dans le cadre du Fons de Solidarité pour le Logement.

La crise que nous vivons est d’abord sanitaire, mais elle a une énorme dimension sociale. Bien sûr parce que le confinement est profondément inégal comme toute la société ! Ce n’est pas du tout la même chose pour une famille nombreuse pauvre dans un logement en suroccupation sans balcons, et pour une famille aisée dans une grande maison avec jardin… Et dans les deux cas, l’accès au travail scolaire sur internet est lui aussi très inégal !

Comme adjoint au logement, je sais aussi que pour beaucoup de locataires, la perte de revenus va les mettre dans l’impossibilité de régler leur quittance. En temps normal, c’est déja difficile pour beaucoup, malgré les aides, mais la perte de travail souvent précaire, l’attente du paiement du chomage technique dans les petites entreprises, tout peut mettre des centaines de locataires dans le rouge.

J’ai sollicité les bailleurs sociaux qui ont tous renforcé leur action préventive mais je pense qu’il faut plus.

J’ai participé le 29 septembre dernier à une rencontre de présentation de la « vente de logements HLM » organisée par le vice-président de la métropole Michel Le Faou.

La présentation a été illustrative des contradictions de la politique gouvernementale que la métropole veut bien sûr mettre en œuvre mais qui se heurte aux réalités économique, sociales et urbaines… dont la fragilisation des bailleurs sociaux confirmée par la dernière conférence des présidents des trois offices métropolitains.

La lecture du compte-rendu de la conférence des présidents des offices publics de HLM du Grand Lyon est instructive. Il confirme ce que nous disions il y a 2 ans à propos de la réforme logement du gouvernement. Elle fragilise les bailleurs sociaux pour s’attaquer au logement social.

Le projet de rénovation urbaine dans le quartier du couloud fait débat. Comme toujours en période préélectorale, tous ceux qui cherchent comment exister dans la vie politique se serve de ce débat pour tenter de diviser les Vénissians et de les opposer à l’équipe municipale. Il est donc d’autant plus important de prendre le temps nécessaire à un débat public éclairé, permettant de partager les dossiers tels qu’ils sont et pas tels que la rumeur les déforme. Les objectifs de la ville sont définis dans l’intérêt des habitants, actuels et futurs de ces quartiers, et nous avons déjà une longue expérience de cette transformation des quartiers que tout le monde peut constater à Vénissy ou à Amstrong, les deux premiers quartiers les plus impactés par cette rénovation urbaine. J’ai présenté ces enjeux dans un article général sur la rénovation urbaine. Mais je veux aussi entrer dans le débat sur ce quartier du couloud.

L’enquête publique organisée par la métropole de Lyon pour la création d’une ZAC [1], sur les quartiers marché/monmouseau/balmes est une occasion pour un débat public d’importance sur l’avenir de notre ville, sur les liens à construire entre les quartiers des minguettes et la ville, notamment le centre ville. Ce projet de ZAC se situe justement entre village et plateau…

C’est pourquoi j’espère que de très nombreux Vénissians participeront à cette enquête, trouveront du temps pour découvrir les dossiers, les cartes, les tableaux… et mieux identifier les enjeux et les défis de ce grand projet urbain. D’autant que si les projets de la rénovation urbaine qui doivent être validés par l’état ce mois de juillet ont été présentés dans des réunions publiques et notamment les assemblées générales des conseils de quartier en 2017, le temps a passé et les présentations souvent oubliées…

Pourtant cette « ZAC » nous parle de l’avenir des minguettes dans Vénissieux. Cela concerne tous ceux qui sont proches de la place du marché, entre Cachin-Oschatz et les pentes des minguettes vers le centre ville, le Cluzel… mais nous concerne tous, compte tenu de l’histoire de notre ville avec la création de cette ZUP, ses bouleversements et sa rénovation engagée il y a 15 ans.

J’ai participé au rassemblement devant le festival international du logement social vendredi 7 juin pour faire entendre le besoin « d’une autre politique du logement ».

Il y avait une trentaine de locataires, mobilisés par deux fédérations de locataires, la CNL (confédération nationale des locataires) et la CSF (confédération syndicale des familles). Après quelques hésitations, et devant les rafales de vent violent qui interdisaient d’installer un barnum sur la place des archives, nous nous sommes installés dans la grand hall du bâtiment [1].

Ce texte signé par les fédérations de locataires CNL et CSF est proposé à tous ceux qui veulent faire entendre dans la métropole de Lyon une voix collective contre le mal logement et pour le droit au logement.

Il sera diffusé lors d’un rassemblement à l’occasion de la clôture du festival international du logement social, le

vendredi 7 Juin de 15h à 17h
place des archives (Lyon, derrière Perrache).

Comme beaucoup de Vénissians, j’ai découvert avec surprise l’étude sur l’image des quartiers sensibles vue par les visiteurs Airbnb. Ma première réaction est l’inquiétude que ce type de service marchand dérégulé puisse se développer partout et peser sur les résultats réels des politiques de (...)

Madame, monsieur,

La multiplication des plans et conventions pour le logement dans la métropole faisant suite à une série de lois destinées officiellement à sortir du mal logement nous mobilisent tous. Beaucoup d’efforts sont fait pour mieux gérer le logement social, les attributions, mais chaque année, le rapport de la fondation Abbé Pierre vient donner un écho médiatique à ce que nous constatons tous, les tensions montent autour des demandeurs car les attentes sociales sont de plus en plus fortes, pour l’accueil, l’hébergement, les publics prioritaires, le logement social dans son ensemble.

Je suis intervenu le 18 mars dernier en conseil de métropole pour donner un écho à ces situations et tenter de percer un faux consensus qui laisse croire que les actions portées par la métropole vont inverser les tendances au mal logement dans un monde de précarisation continue du travail.

L’attractivité métropolitaine n’y change rien, car elle concerne aussi bien les investisseurs que les salariés ou les migrants. Nous savons que nous aurons demain plus de mal logés, plus de demandeurs, plus de public prioritaires… Or nos moyens stagnent ou régressent.

La fondation Abbé Pierre vient de publier son rapport annuel sur l’état du mal logement, rapport qui montre que les politiques publiques qui disent pourtant vouloir résorber le mal logement n’ont pas inversé les tendances de fonds qui fabriquent du ma logement…

  • la baisse de l’effort public pour le logement s’est accéléré depuis 2017 revenant en dessous du niveau de 2007. On passe de 2% du PIB en 2016 à 1,69% en 2018, soit une perte de 7 milliards par an pour le logement !
  • résultat, un secteur de plus en plus rentable pour l’état, avec un record en 2018 de 74,4 Milliards de recettes pour seulement 41,9 milliards de dépenses ! Non seulement l’état aide moins le logement, mais il se remplit les poches avec !
  • conséquence bien sûr, le logement pèse de plus en plus sur les dépenses des ménages, atteignant en 2018 22,6% du budget d’un foyer. Heureusement que nous héritons d’un parc social qui protège encore des millions de français avec des loyers « modérés » !

Dans ce contexte, le premier message de la fondation Abbé Pierre est terrible : « Aux portes de la rue, Quand l’État abandonne les personnes sortant d’institutions » Des milliers de personnes chaque année subissent des fins de prise en charge par des institutions sans solution de logement à leur sortie, qu’il s’agisse de jeunes majeurs de l’Aide sociale à l’enfance, de personnes sortant de détention ou d’hospitalisation psychiatrique. Au moment où l’État d’un côté tente de reloger les personnes sans domicile, de l’autre il continue à créer de nouvelles exclusions tous les jours.

Et pourtant le gouvernement a lancé la politique du « logement d’abord », dont un des objectifs est de ne plus avoir de « sorties sèches à la rue » d’une institution. Voilà le cœur du problème des politiques dites « sociales ». Elles affichent des objectifs qu’on peut partager, mais elles n’arrivent même pas à compenser les conséquences des politiques publiques générales, ni l’insuffisance des moyens consacrés à soigner leurs victimes… Il vaudrait mieux chercher à réduire réellement les inégalités à la source !

J’espère que la fondation Abbé Pierre fera comme il y a deux ans une présentation de ce rapport à Lyon. Ce rapport est une mine d’informations sur la situation réelle vécue par des millions de mal logés, et notamment sur toutes les situations qui conduisent à la rue, dont les expulsions sans relogement.

Ce sera de nouveau une question à la fin de la période hivernale. Michèle Picard maire de Vénissieux interpellera de nouveau l’état et la métropole en prenant des arrêtés contre les expulsions qui seront traduit en justice par le préfet, et elle pourra de nouveau montrer à quel point il y a bien une question juridique non résolue, puisque la loi autorisant les expulsions sans relogement est contraire à la loi qui prétend assurer le « logement d’abord » dans toutes les situations sociales !

J’avais il y a deux ans répondu à une journaliste préparant un dossier sur les expulsions. J’ai retrouvé mes réponses qui restent complètement d’actualité…

La conférence intercommunale du logement de la métropole de Lyon a pris connaissance le 20 décembre 2018 d’un projet de « convention intercommunale d’attribution » des logements qui traduit la politique logement de la métropole dans l’organisation des attributions de logement avec les bailleurs et réservataires. Elle est constituée d’un volet « diagnostic », d’un document cadre qui fixe les orientations d’attributions des logements sociaux, et enfin d’un troisième volet précisant les objectifs et les moyens mis en œuvre. Elle devrait être soumise au conseil de métropole avant l’été 2019.

Cette même conférence intercommunale avait proposé le 11 juillet 2018 un « plan partenarial de gestion de la demande et d’information des demandeurs ». La ville de Vénissieux avait donné un avis réservé compte tenu que si des actions utiles et positives sont inscrites dans ce plan, chacun sait qu’il ne fera pas reculer le mal logement, compte tenu de l’insuffisance criante de l’offre comme des moyens publics de financement du logement social et de l’hébergement.

Depuis quelques jours, une femme et ses 4 enfants sont sans logement, dans la précarité permanente entre hôtel et voiture… Les enseignants de l’école des enfants se sont mobilisés et ont décidé de l’installer dans l’école depuis lundi soir.

Le journal le Progrès s’en était fait l’écho lundi puis de nouveau ce mercredi, mais cette fois, ce n’est pas un article de journaliste, c’est un véritable tract partisan ! L’article fait parler une institutrice qui aurait dit qu’ils étaient sans aucune nouvelle ni des élus, ni des services de la ville ou de la métropole.

C’est tout simplement un mensonge, et le journaliste n’a cherché à le vérifier ni auprès des élus, ni auprès des services ! à se demander si ces propos ont été vraiment tenus. Dans ce cas ils ne sont tenus que pour en faire un buzz politicien et non pas pour aider à la solution la plus rapide, et le journaliste n’avait aucune raison d’offrir une telle tribune insultante pour tous ceux qui se démènent pour trouver une solution depuis lundi.

Car des contacts ont bien eu lieu entre les services de la ville comme de la métropole et la famille ou l’équipe enseignante. Lundi, le maire a pris la décision de prendre en charge la nuit d’hôtel, l’adjointe aux affaires sociales en a parlé à la directrice de l’école, solution non retenue par l’équipe occupant l’école. J’ai personnellement eu au téléphone la directrice deux fois lundi et nous avons poursuivi par sms. J’ai expliqué à une autre institutrice mardi soir la proposition faite par la ville d’un logement temporaire dans une procédure en attente de la validation de la métropole.

Donc, vraiment, ne rien vérifier auprès des élus et écrire qu’ils n’ont rien fait, ce n’est pas du journalisme.

Finalement, La métropole nous a informé ce mercredi après-midi qu’une proposition était faite à la famille à partir du 21/11, apportant une solution temporaire en attente d’une attribution de logement. J’espère que cette solution va fonctionner et que l’urgence sera ainsi pris en compte, mais il me semble que c’est l’occasion d’un débat de fonds sur l’urgence et les actions de solidarité.

Comme chaque année, j’ai participé au congrès HLM, qui se tenait cette fois à Marseille, ce qui m’a permis de rencontrer beaucoup d’acteurs du logement social et de mieux comprendre comment être plus efficace pour la SACOVIV, et comment défendre ce logement social que les réformes du gouvernement ont fortement mis en cause.

J’ai contribué avec Michèle Picard à la rédaction de cet appel signé par les maires et adjoints au logement communistes, mais aussi des élus divers qui ont à cœur le logement social. Il répond aux situations dramatiques qu’a connu la ville d’Aubervilliers avec deux incendies mortels dans des logements dont un immeuble insalubre, mais aussi aux conséquences terribles des réformes du gouvernement avec une nette baisse des constructions en 2017, aggravée en 2018, rompant avec la tendance à la hausse pourtant insuffisante des années précédentes.

Pire, le gouvernement avec la loi PACTE vient d’exclure près de 500 000 salariés Français des bénéfices du 1% logement, en relevant le seuil de 20 à 50 salariés et dans le même temps prive Action Logement de 400 millions d’euros par an, remettant en cause le financement de la rénovation urbaine et de l’aide à la pierre…

C’’est l’urgence pour le logement, faites connaitre cet appel à tous les locataires, à tous les demandeurs. Ecrivez moi pour contribuer à l’action collective pour défendre les HLM !

La loi logement dite loi « ELAN » a donc été adopté définitivement à une très large majorité de 342 voix et 44 abstentions « bienveillantes », contre seulement 169, dont les 100 voix de droite des « républicains » qui reprochent en fait au gouvernement de ne pas aller assez loin ! Comme pour la réforme de la SNCF, la défense des services publics et des droits sociaux des Français a très peu de porte-paroles à l’assemblée… malgré la bataille parlementaire pleine d’enseignement des députés communistes et des députés insoumis.

Pour ceux qui se demande si je n’exagère pas un peu dans la dénonciation de la loi logement du gouvernement et son ambition de « privatiser » le logement social, voici un article paru dans le Monde, qui dit très clairement, et beaucoup plus synthétiquement que moi (!) que c’est bien l’objectif du président Macron… Faire circuler le capital, et comme chacun sait, et comme le dit sans ambiguité le patron allemand du logement social privé, ca permet de verser des dividendes au passage… Verser de l’argent des locataires aux actionnaires privés du logement social, vous appelez ça comment ?

La future loi logement dite « ELAN » [1] n ’est pas encore discutée au parlement, mais les institutions étatiques la mettent déjà en œuvre. Jamais le parlement n’a été aussi déconsidéré par l’exécutif, et même nié dans son rôle fondamental, celui de faire les lois. Le gouvernement considère (...)

Une introduction au contexte général du logement social, pour situer la réforme logement du gouvernement par rapport au modèle du logement social en France, et les questions auxquelles nous sommes confrontées avec les locataires et les bailleurs dans cette situation que la fondation Abbé (...)

Le comité de pilotage de la rénovation urbaine s’est tenu le 14 décembre dernier [1] pour faire le point sur l’avancement des opérations de « préfiguration », sur l’action de « marketing territorial » et sur la convention habitat qui fixera les objectifs de la future convention de site de la rénovation urbaine [2].

Je représentai le maire de Vénissieux avec mon collègue Idir Boumertit, adjoint à la politique de la ville, en charge donc de la rénovation urbaine.

Voici la suite de l’article introduisant le débat sur la prochaine « loi logement ELAN » qui traitait du titre I de la loi « construire plus, mieux et moins cher ») pour montrer qu’il s’agissait surtout de « construire avec moins d’aides publiques » et moins de capacités financières des offices HLM [1]. Si le plus gros de ce titre I concernant la réorganisation du secteur HLM n’est pas encore connu, le résultat sera évidemment d’aggraver la spécialisation des bailleurs entre ceux, tournés vers les salariés, qui pourraient s’en sortir en augmentant les loyers et réduisant le coût de la proximité, se rapprochant du modèle du logement privé, et ceux contraints de loger les plus pauvres, dans des conditions dégradées et se rapprochant de l’urgence…

Dans ces conditions comment prétendre comme l’affirme le titre II de la loi « répondre aux besoins » de tous dans de bonnes conditions tant que le décalage entre l’offre et la demande reste entier ?

Après l’avertissement de la baisse des APL de 5€ l’été dernier, et l’attaque contre les bailleurs sociaux à l’automne leur faisant payer la nouvelle baisse des APL du budget 2018, le gouvernement présente le projet de loi logement dite « ELAN » [1] qui serait voté ce printemps. Elle va bousculer le modèle historique du logement social qui reposait sur le financement par le livret A, l’ancrage dans les territoires, des offices publics considérés comme des services publics et non pas des entreprises commerciales, un logement social sous condition de ressources mais ouvert très largement puisque 70% des Français sont éligibles…

Comme toujours, il s’agit officiellement de faire reculer le mal logement, d’assurer le droit au logement, le logement d’abord pour les hébergés et sans domiciles fixes… Mais qui le croit vraiment ? Ce discours était déjà tenu par tous les gouvernements précédents !

Déja, le président Macron doit reconnaître que son engagement « plus personne à la rue fin décembre » n’est pas tenu. Mais comme l’ancien président de la métropole Gérard Collomb, il a trouvé un coupable… les migrants qui sont trop nombreux… Il y a 8 millions de mal logés selon le rapport de la fondation Abbé Pierre, le nombre d’expulsions continue à augmenter, et ce qui s’aggrave le plus est la suroccupation des logements, avec de plus en plus de familles hébergeant des enfants, des proches, des parents… la faute aux immigrés ? Vraiment ?

La faute ne serait-elle pas au contraire chez les gouvernements successifs qui ont tous réduit les financements de l’état pour la construction de logement social, sous Sarkozy, puis sous Hollande, avant de se réduire avec Macron à 50 millions en 2018… alors que les aides fiscales pour la promotion privée dépasse les 2 milliards !

Cet article avait été écrit lundi 18 décembre à partir du texte discuté en deuxième lecture à l’assemblée samedi 16… Finalement le texte final voté le 22 décembre ne contient pas de « contribution de la caisse de garantie des loyers du logement social (CGLLS) au fonds national d’aide au logement (FNAL) » qui était apparu lors des débats parlementaires et qui m’avait alerté… Le travail législatif est complexe, avec des textes à « tiroirs » multipliant les références à d’autres textes… Il manque quelque chose qui rende lisible aux citoyens ce travail qui devrait être le cœur du débat public, plutôt que les petites phrases médiatiques qui servent à diffuser les messages du gouvernement et les réactions de son opposition.

Reste que la loi de finance pour 2018 contient une réforme importante des loyers des bailleurs sociaux et de l’APL et que si cette contribution de la CGLLS qui m’avait alerté a disparue, la perte pour les bailleurs semble plus importante qu’annoncée…

Face aux inquiétudes, les élus soutenant le gouvernement et les dirigeants des bailleurs sociaux qui leur sont liés ont tout fait pour freiner la mobilisation du logement social et privilégier les « négociations » avec le gouvernement. Alors, ont-ils défendu le logement social ou plutôt permis au gouvernement d’atteindre son objectif ?

Car la note finale semble bien plus salée ! Le projet initial évoquait une baisse de 1,7 milliards des APL, dont 1,5 milliard prélevé sur les recettes des seuls HLM. Les « négociations » auraient réduit en 2018 et 2019 ce montant à 800 millions, mais en ajoutant une hausse de TVA à 10% pour le logement social, soit 700 millions… Le total pour les bailleurs reste à 1,5 milliard…

Mais il y a plus grave ! Le budget est bien voté avec une baisse des APL de 1,7 Milliards ! Puisque la réduction de loyer de solidarité ne sera que de 800 milllions pendant 2 ans, il faudra trouver 700 millions de plus pour le Fonds National d’Aide au Logement qui finance les APL… Qui va payer en 2018 et 2019 ?

Puisque cela ne viendra pas de l’état, je crains que sous une forme ou une autre, cela vienne du logement social, portant à un total de 2,3 milliards pour 2018 et 3,2 milliard en 2020 les moyens perdus par les bailleurs sociaux. D’autant que le document officiel de présentation du budget par le gouvernement donne une perspective pluriannuelle dans laquelle le budget APL baisse encore de 1,5 milliard de plus en 2019 !

C’est pourquoi je publie finalement cet article écrit en décembre, et on verra si l’article de loi évoqué ci-dessous et finalement non voté revient sous forme d’un arrêté, décret ou autre décision gouvernementale…

Le succès de cette rencontre logement du 30 novembre a été un signe d’espoir dans un débat public bien confus sur la réforme logement du gouvernement, débat marqué par le silence et le secret choisi par l’exécutif de la métropole de Lyon et les dirigeants des principaux bailleurs, alors même que la métropole est fortement impactée par la réforme.

A l’origine, j’avais proposé à tous les bailleurs d’organiser ensemble cette rencontre d’information, et il me semblait que c’était largement possible puisque les deux présidents d’office métropolitain en exercice avaient fait une conférence de presse pour alerter sur l’impact négatif pour eux de cette réforme, message repris par le président de la métropole lui-même, qui a annoncé en séance le 6 novembre dernier qu’il écrivait au premier ministre !

Pourtant, il y a eu un véritable oukase politique de la métropole contre cette initiative de la ville de Vénissieux, certains me disant au mieux qu’ils ne voulaient pas inquiéter inutilement les locataires, d’autres me faisant savoir plus sèchement qu’il était hors de question de participer à une rencontre avec la ville….

Je sais que tout les acteurs du logement social sont désolés de ce blocage dont chacun connait les raisons lyonnaises ! Mais en attendant, la réforme avance, aucun accord n’est trouvé avec l’Union Sociale pour l’Habitat, le dernier rendez-vous prévu avec le gouvernement a même été annulé faute de participant. Pour convaincre les locataires que tout ira bien pour eux, le gouvernement a beau jeu d’accuser les bailleurs de ne pas tout dire, à Lyon, les principaux bailleurs ne disent rien !

A Vénissieux en tout cas, nous avons pris nos responsabilités en réussissant malgré ces blocages une rencontre d’information la plus factuelle et détaillée possible, avec près de 70 locataires… Cette rencontre était vraiment était utile…

Elle a été introduite par Michèle Picard qui a brossé un parfait résumé de cette réforme et de la situation du logement.

J’ai ensuite présenté dans ces détails l’article 52 et ses conséquences, en m’appuyant fortement sur les documents publiés par l’Union Sociale pour l’Habitat au plan national… avant d’ouvrir un débat plus large sur la prochaine réforme logement annoncée pour 2018.

Comme indiqué dans un précédent article, la ville organise une rencontre publique sur le logement social ce jeudi 30 novembre à 18h en mairie.

Cette rencontre permettra d’informer le plus précisément possible les locataires sur une réforme qui les concerne, car son impact sur le logement social est considérable.

Les amicales de locataires mobilisées contre la réforme logement suivent avec attention les déplacements des ministres concernés, dont Mr Lenormandie, secrétaire d’état qui porte la baisse des APL compensée par les bailleurs… Et surprise, sur son site internet, ils découvrent un déplacement… à Vénissieux.

Contact pris rapidement, ils me préviennent d’un rassemblement devant la maison du projet ou le secrétaire d’état doit passer… et bien entendu, j’y participe !

L’article 52 de la loi de finance a été voté à l’assemblée, avec un amendement qui ne change rien, le choc est toujours de 1,5 Milliard en moins pour le logement social, qui va peser sur l’entretien, les réhabilitations, les constructions…

Il doit être discuté au sénat, puis reviendra à l’assemblée, et les discussions se multiplient car tous les acteurs du logement social restent vent debout contre ces mesures, et pire, s’inquiètent des propositions qui circulent dans les négociations et qui peuvent être encore pire que la mesure initiale.

Le projet de démolition d’une barre de 60 logements dans le quartier Edouard Heriot et de la rénovation des 200 autres logements à fait beaucoup discuter. Plusieurs rencontres ont eu lieu, des explications approfondies entre des groupes d’habitants et l’urbaniste qui dessine le futur de nos quartiers, des échanges avec l’élu à la politique de la ville, Idir Bourmetit et avec moi-même comme élu au logement… Le maire a demandé à l’architecte d’étudier un scénario alternatif à la démolition, 3 réunions de travail autour du maire avec l’urbaniste et les élus se sont tenus…

> Pierre-Alain Millet
Président de la SACOVIV
Adjoint au logement de la ville de Vénissieux
Conseiller métropolitain du Grand Lyon


Madame ou monsieur le parlementaire du Rhône,

J’ai pris le temps d’une lecture détaillée du texte de l’article 52 de la loi de finance 2018 qui concerne la réforme du logement social décidé par le gouvernement pour être sûr de bien comprendre les nouvelles règles de définition des loyers du logement social, mais c’est finalement l’exposé des motifs, rédigé par ce gouvernement, qui est le plus utile à faire connaitre, tellement il illustre le grand écart entre les discours et les actes… Car ce gouvernement continue à dire qu’il veut mieux répondre au mal logement, qu’il veut améliorer la situation du logement social, alors même qu’il fait exactement le contraire…

70 personnes à ce premier rassemblement, c’est un premier pas, et la diversité des présents, avec une dizaine de lyonnais venus à Vénissieux, montre qu’il est possible d’élargir… J’ai introduit les prises de parole, avant de la passer aux associations de locataires (CNL, AFOC,CSF), puis à Michèle Picard, maire de Vénissieux

Les associations de locataires présentes à Vénissieux organisent un rassemblement avec le soutien du collectif national vivelapl, de plusieurs bailleurs sociaux, des syndicats de salariés, des élus de la ville de Vénissieux.

SAMEDI 14 OCTOBRE à 11h

Parvis de la médiathèque de Vénissieux

Avenue Marcel Houel, face à la mairie

Le logement social est durement attaqué par la loi de finances 2018 qui supprime 1,7 milliards des APL.

Ce sont les bailleurs sociaux, et eux-seuls, qui doivent éponger cette perte pour les locataires, avec un choc majeur de baisse de leurs efforts d’entretien, de proximité, d’accompagnement social, d’investissements en travaux et en construction.

Ce sont les locataires qui sont pénalisés et divisés, car ce sont leurs loyers, seuls revenus des bailleurs sociaux qui assurent ainsi la solidarité que payait l’état.

Tous les acteurs du logement social refusent avec détermination ces mesures brutales. L’Union Sociale de l’Habitat s’est exprimé avec force. Les bailleurs sociaux, les syndicats de leurs salariés, les associations de locataires, les mouvements de solidarité, tous appellent à une journée de protestation ce samedi 14 Octobre.

Je suis heureux de relayer les nombreux appels à la mobilisation, et j’appelle tous les locataires, tous les demandeurs de logement, tous les défenseurs du service public à se rassembler samedi matin à 11h devant la médiathèque pour faire entendre notre voix au gouvernement.

Pas d’économies sur le dos du logement social !

Quel congrès ! Des ministres hués, un congrès HLM unanime pour exiger le retrait du projet du gouvernement, il s’est passé quelque chose de fort à Strasbourg. Les élus de tout bord, tous les dirigeants d’offices HLM, tous les acteurs du logement social, toutes les associations de locataires, ont dénoncé le discours du gouvernement et refusent de négocier sur ces bases.

Il faut faire connaitre le plus largement les raisons de ce refus, de cette colère.

J’ai participé au congrès HLM à une rencontre offensive des élus communistes et républicains. Dans une salle pleine à craquer, j’ai pu constater que partout les élus communistes se mobilisent et appellent les locataires à se mobiliser pour défendre le logement social et le droit au logement pour tous…

Voici la déclaration qui a été diffusée ce jeudi matin à l’entrée du congrès.

J’ai assisté au congrès HLM à la rencontre professionnelle sur la prévention des impayés et des expulsions. Les divers témoignages confirment que partout les bailleurs et leurs partenaires multiplient les efforts et les initiatives pour prévenir les impayés et donc les expulsions, mais que tous font face a l’aggravation des difficultés de leurs locataires, et que les dispositifs mis en place exigent des moyens, des professionnels, bref, des financements.

Quel congrès ! Acueilli dès l’entrée par l’appel « vive l’APL » [1] qui distribue des badges, les premiers échanges avec d’autres élus et des acteurs du logement social sont éclairants, tout le monde se demande comment le ministre annoncé ce mardi après-midi va défendre des annonces politiques vécues comme une déclaration de guerre par la grande majorité des participants.

J’ai découvert en rédigeant une réaction aux annonces gouvernementales sur la baisse des APL et la remise en cause des règles de construction du logement social (et notamment des seuils SRU) que le gouvernement organisait une « concertation » des acteurs du logement.

Dans le site mis en place pour cette concertation, les élus locaux ne sont pas prévus… Il est vrai que la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, a précisé, que "les professionnels ont jusqu’au 10 septembre pour alimenter le ministère en bonnes idées conformes à cette ligne politique " Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir, pas de débat puisque seules les propositions « conformes » sont attendues…

On sait que Emmanuel Macron a repris les exigences du MEDEF sur le logement comme il le fait sur la loi travail… libérez les acteurs des règles et des contraintes, réclame le MEDEF… libérez et encouragez la mobilité lui répond le gouvernement ! [1] On a bien compris que le véritable rédacteur des propositions de lois de la république en marche est au 55 avenue du Bosquet à Paris, siège du MEDEF !

En tout cas, j’ai pris le temps de déposer des propositions alternatives, pour rappeler à tous qu’une autre politique est possible.

Ainsi, E. Macron reproduit les pires habitudes gouvernementales des mauvais coup d’été. En plein milieu des vacances, il vient de décider la baisse de toutes les aides au logement de 5€ par mois pour les 6,5 millions de bénéficiaires. Bien evidemment, cela va aggraver les difficultés de fin de mois pour beaucoup d’entre eux.

Une étude périodique sur la pauvreté dans les grandes villes a eu les honneurs d’une presse lyonnaise plus proche du choc des photos et du poids des mots que de l’analyse et du débat contradictoire. Résultat, quelques uns se sont emparés d’un chiffre pour dénigrer une nouvelle fois la ville de Vénissieux, et la tête de file de la droite a cru bon de sortir son « carton rouge » [1] contre la ville…

Pourtant cette étude est utile, comme toutes celles par exemple publiées sur l’excellent site inegalités.fr à condition de la faire connaitre…

J’ai représenté le maire à la conférence intercommunale du logement qui s’est tenue en préfecture le 19 décembre 2016 avec l’état, la métropole, les communes, les bailleurs et les associations. [1]. Elle doit donner son avis sur la mise en œuvre des grandes réformes du logement social, dont le "« plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs » [2], un plan qui doit améliorer la gestion des demandes de logement social et notamment l’information des demandeurs… La réunion a aussi été l’occasion de prendre connaissance du bilan DALO pour 2015…

Le délégué du gouvernement a organisé une réunion avec les bailleurs sur le bilan de la « délégation aux bailleurs des réservations préfectorales »… sujet qui semble très technique, mais qui porte sur un enjeu social essentiel pour nos quartiers populaires : comment éviter de concentrer les plus pauvres toujours dans les mêmes quartiers ?

Si la formulation administrative est compliquée, le sujet est assez simple. La préfecture a des appartements « réservés » comme tous les financeurs de la construction de logements, et elle s’en sert pour loger des fonctionnaires d’état, mais aussi les « publics prioritaires », dont par exemple les bénéficiaires de la loi DALO…

J’ai représenté le maire de Vénissieux à la « revue de projet » organisé par le préfet sur le bilan de la rénovation urbaine engagée en 2004 et qui se termine, en même temps qu’une nouvelle phase se met en place pour la décennie à venir [1]] L’essentiel de la réunion a porté sur le bilan 2004-2015, dans ses dimensions urbaines (démolition, reconstruction…) et sociales (relogement…). Cette « revue de projet » donnait beaucoup d’indications utiles sur les effets positifs de cette rénovation urbaine, et aussi sur le rôle de chacun, notamment en terme de financements…

Merci à tous d’être présent [1] pour cette rencontre un peu originale sur une des grandes préoccupations des Français, le logement ; un des sujets qui revient dans beaucoup de courriers auprès du maire. Vous êtes nombreux à avoir entendu parler du rapport annuel de la fondation Abbé Pierre qui chaque année alerte sur ce qu’elle appelle le « mal logement », qui concerne des millions de Français, pas seulement des personnes sans logement, mais aussi des familles mal logées, un appartement trop petit pour la composition familiale, ou non accessibles alors que la situation de santé le rend indispensable, avec ce qu’on appelle le logement indigne des marchands de sommeil qui exploitent les situations sociales difficiles en louant très cher parfois jusqu’à des caves…

Ce mercredi 30 Novembre à 18h en mairie, seront présentés les premiers résultats de l’enquête lancée auprès des demandeurs de logement par la ville. Ce sera l’occasion de discuter de la situation du mal logement, du vécu des demandeurs dans leurs démarches, et de leurs attentes, leurs interrogations, leurs critiques… et des conséquences des nouvelles lois sur le logement.

La gestion des demandes de logement social concerne de nombreux Venissians, 3000 sont en attente, des centaines sont considérés comme proritaires par les services sociaux et pourtant toujours en attente, des personnes âgées ou handicapées attendent un logement accessible, sans parler des situations d’urgence, des expulsions qui augmentent malgré les efforts de tous les services sociaux…

Plusieurs lois récentes, et notamment une nouvelle loi discutée en ce moment (dite égalité et citoyenneté), proposent de modifier fortement la gestion des demandes, donner plus de pouvoirs aux préfets, aux métropoles, d’investir beaucoup sur internet… Mais le budget de l’état pour l’aide à la construction de logements est en panne sèche… Et la situation est simple… Le délai d’attente moyen à Vénissieux est de presque 3 ans, quand l’état considère qu’un délai de 2 ans est déjà anormal et donne droit à un dossier DALO…

Alors peut on faire mieux ? Autrement ? Qui doit s’en occuper… ?…

J’ai assisté à une très intéressante présentation à la commission consultative des services publics locaux du SIGERLY sur les tarifs sociaux de l’énergie et leur remplacement prévu par le « chèque énergie ». Ce remplacement, actuellement expérimenté dans 4 départements devrait être généralisé au 1er janvier 2018 et les premiers éléments de retour d’expérience sont très inquiétants…

Comme souvent un discours « social » peut se transformer en réalité bien différente..

Chaque mardi, je visite un site de logement avec un bailleur. Cela me permet de suivre l’actualité du logement social dans la ville, les travaux et les projets des bailleurs, le fonctionnement des différents sites sur les questions récurrentes de la collecte, de la propreté, de la (...)

Je l’avais déjà évoqué, le ministère des finances cherche comment réduire le montant total des aides au logement, 17 Milliards au budget… dont l’APL qui permet à des millions de locataires de s’en sortir.

J’ai participé ce 24 Mai à La Doua au lancement et à un premier atelier de la « Fabrique de la proximité », une initiative de l’association régionale des bailleurs sociaux. Un grand espace plein de caméras, tablettes, écrans, avec au centre une tribune surmontée d’écrans géants sur les quatre cotés et sur le pourtour de la salle, des espaces regroupant des petites tables rondes…

L’objectif est de « stimuler, échanger, accompagner » une « communauté de talents, composée d’équipes pluridisciplinaires de tous âges et de diverses compétences professionnelles partage une même ambition : la qualité de service au locataire. »

Les participants sont des gardiens, agents de proximité, agents de médiation, assistant technique, responsable d’immeubles… des bailleurs de toute la région, dont une petite dizaine d’agents de la SACOVIV.

Le sujet, la proximité, est une de ces questions politiques fondamentales d’une société « moderne » éclatée entre violences et inégalités. La méthode se veut innovante, moderne, numérique… pour inventer de nouveaux « services aux locataires ».

Le débat sur le logement social continue, et malheureusement trop souvent dans les termes politiciens éloignés du concret que le gouvernement a choisi après la désormais célèbre maxime de Manuel Vals au congrès des HLM de2014 « le logement social n’est pas une rente de situation »…

J’ai participé ce 6 Avril à la présentation régionale du rapport annuel de la fondation Abbé Pierre (FAP) sur le mal logement. Je connaissais ce rapport source de tant d’informations utiles pour la défense du logement social et des droits des mal logés, mais c’était la première fois que j’étais invité comme adjoint au logement à sa présentation.

Près de 300 personnes, principalement acteurs du logement social, bailleurs, associations, travailleurs sociaux, et 2 élus métropolitains seulement à l’ouverture, André Gachet, (élu lyonnais du Gram), et moi-même, Béatrice Vessilier (EELV Villeurbanne) nous rejoignant en fin de matinée… bref, pas d’élus des partis « présidentiables » !

Depuis plusieurs mois, vous savez que le nouveau projet de rénovation urbaine prévoit la démolition des tours paires de la Darnaise avec l’objectif de développement d’activités économiques. Aux Minguettes, on connaît bien cette rénovation urbaine qui a transformé nos quartiers, avec les démolitions et reconstructions à Vénissy, Amstrong… mais cette réunion est très importante pour que chacun sache ce qui va se passer ici, pourquoi et comment.

Plus de 200 personnes à cette rencontre attendue en présence du vice-président de la métropole, Michel Le Faou, du directeur de ICF, le bailleur des barres Monmousseau, et de Idir Boumertit, mon collègue adjoint au grand projet de ville. Une rencontre très utile pour des habitants qui étaient presque tous présents pour comprendre ce projet de rénovation qui conduit à la démolition de leur barres.

De très nombreuses questions très concrètes ont permis de préciser les conditions du relogement. Et chacun a pu constater qu’elles sont très favorables. Comme le dira une locataire, ce peut être une opportunité, même si l’inquiétude pour tout le monde concerne les loyers qui leur seront proposé ailleurs. Certains ont demandé s’ils pouvaient faire eux-mêmes le déménagement et qu’il soit pris en charge, s’ils pouvaient chercher un logement dans le privé et bénéficier du dispositif d’aide… et bien sûr beaucoup de questions sur les logements qui seront proposés, à Vénissieux et ailleurs, de quelle taille, dans le neuf ou le vieux… chez ICF ou chez d’autres bailleurs…

J’avais introduit la soirée après avoir remercié tous les présents.

Les rencontres de territoires pour le PLU-H, organisées à Vénissieux fin décembre et début Janvier ont été passionnantes. Elles ont permis à 500 Vénissians de découvrir les enjeux du développement de la ville de Vénissieux dans l’agglomération Lyonnaise.

Il y a bien sûr beaucoup d’aspects dans ce développement, l’économie et l’emploi, l’environnement et la nature en ville, les déplacements et les gares et transports en commun qui ne font pourtant pas partie du PLU-H, les équipements et infrastructures publiques qui font face à une austérité ravageuse…

Mais il est vrai qu’une grande part des discussions portaient sur le logement, enjeu urbain sur la densité, la diversité des formes, la diversité des quartiers, autrement dit, un enjeu d’habitat et aussi enjeu de logement au sens d’un besoin auquel il faut répondre, dans le contexte d’une société marquée par la pauvreté, la précarité, et les inégalités.

Une réunion récente avec la métropole a permis de faire le point sur la réhabilitation des immeubles de l’OPAC du Rhône de venu, Lyon Métropole Habitat, dans le quartier Aulagne. On se rappelle que des incidents sur les plafonds avaient conduit en 2010 à évacuer des locataires et créé beaucoup d’inquiétudes sur ce quartier à la forte vie sociale autour de son square…

Dès le début des années 2000, la ville avec mon prédécesseur comme adjoint sur l’énergie, Michel Perret, avait lancé une grande initiative pour favoriser les économies d’énergies dans le logement, en répondant à un appel à projet pour une « OPATB », une Opération Programmée d’Amélioration Thermique des Batiments. Cette opération devait concerner toute la ville, avec les logements sociaux, les logements privés, et les activités tertiaires. Ce dispositif expérimental créé par l’ADEME a permis de réaliser les études de préfiguration et pré-opérationnelles rendues en 2008. Mais il a été impossible de poursuivre… peut-être était-ce trop tôt pour convaincre tous les financeurs, l’OPATB ne s’est pas concrétisée…

Le travail a quand même été bénéfique car il a permis à la ville de réaliser son audit énergétique global, qui s’est traduit de 2009 à 2014 par un programme de travaux d’économies d’énergie, de développement des énergies renouvelables (deux chaudières bois dans les écoles par exemple). Et elle a aussi conduit la communauté urbaine a mettre en place le programme dit « d’intérêt général » qui reprend les objectifs de l’OPATB, mais sur un périmètre au sud de la voie ferrée dans la ville, et uniquement pour le logement privé.

J’ai participé le 9 Décembre dernier au Grand Lyon à la séance d’installation de la « conférence intercommunale du logement », structure créée par la loi ALUR pour mieux organiser la gestion du logement social. Cette conférence doit définir la « politique d’attribution » des logements, et doit suivre la mise en œuvre d’un « plan partenarial de gestion de la demande », plan que la métropole doit proposer, plan qui s’ajoute à la « convention intercommunale d’équilibre territorial », qui définit les objectifs de mixité sociale, sans compter le plan partenarial de l’hébergement des personnes en difficulté dont j’ai oublié le titre exact…

A vrai dire, beaucoup de structures, de plans, de documents, de procédures… dont il est difficile de dire aujourd’hui comment ils vont se concrétiser pour les demandeurs, et ce qu’ils vont vraiment changer.

Mais le message principal de la loi et des services de l’état et de la métropole est clair… il faut tout gérer au niveau intercommunal, donc pour nous, au niveau métropolitain. Dans les ministères, les communes ne sont pas en odeur de sainteté, et la proximité n’est pas considérée comme une qualité, encore moins, l’autonomie communale et la légitimité politique des élus de terrain…

Ce lundi 19 octobre 2015, je suis prévenu a 18h20 par une habitante de Max Barel d’une coupure d’électricité qui concerne plusieurs bâtiments de la SACOVIV. Elle me dit très en colère qu’une équipe d’intervention d’EDF annoncée n’arrive toujours pas. Je me rends sur place en prévenant le (...)

19 octobre 2015 - 3,5 millions de personnes sont jugées mal logées par la Fondation Abbé Pierre. 610 000 n’ont pas de domicile personnel, 85 000 vivent dans une habitation de fortune toute l’année. Article extrait du Centre d’observation de la société. 3,5 millions de personnes sont mal (...)

Ce lundi 19 octobre 2015, je suis prévenu a 18h20 par une habitante de Max Barel d’une coupure d’électricité qui concerne plusieurs bâtiments de la SACOVIV. Elle me dit très en colère qu’une équipe d’intervention d’EDF annoncée n’arrive toujours pas.

Ces deux rapports concernant la SACOVIV sont l’occasion de confirmer à l’ensemble des Vénissians, que la société de logement de la ville de Vénissieux est sorti d’une crise de direction qui a fait la une des médias, qu’elle est au travail dans son objectif de contribuer à assurer le droit à un logement de qualité accessible. Cette situation nous confirme aussi que les campagnes menées contre notre regrettée Evelyne Ebersviller, étaient mensongères, populistes, car la SACOVIV se révèle solide, elle n’a jamais été en péril comme le montre les chiffres qui vous sont donnés ce soir, même si elle fait face, comme tous les bailleurs sociaux, aux défis du logement social dans une société inégale

La rénovation urbaine et le contrat de ville dessinent un cadre structurant pour la politique de logement de notre ville, les quartiers concernés représentant 41 % des Vénissians. Le PNRU fixe des objectifs de 1000 logements détruits pour 2000 construits et 4000 rénovés. Le contrat de ville (...)

J’ai participé comme président de la SACOVIV à ces deux jours de congrès qui m’ont été utiles aussi comme adjoint au logement. J’ai rencontré de nombreux acteurs Lyonnais du mouvement HLM. Malheureusement peu d’élus, à vrai dire, je n’en ai croisé aucun ! Mais ce congrès est immense, je n’ai pas vu tout le monde… Merci à Thierry Beaudoux, le directeur général de la SACOVIV, qui est dans ce mouvement comme un poisson dans l’eau tant ses expériences passées le font connaitre beaucoup de monde.

J’ai pu échanger une nouvelle fois avec des acteurs clés du financement, dont bien sûr la caisse des dépôts… Rencontre utile donc pour la SACOVIV…

Mais deux jours utiles aussi pour les débats en ateliers, qui m’ont permis de mieux connaitre les préoccupations des acteurs du logement social dans toute la France, avec des points communs nombreux sur deux sujets clés du quotidien des Vénissians, la qualité de service et la gestion des demandes… et des sujets qui font débat, ailleurs comme dans la métropole de Lyon !

J’ai participé pour la deuxième fois au congrès national de l’Union Sociale de l’Habitat, association qui réunit tous les offices de logements sociaux, de diverses formes (offices, entreprises, coopératives…). Dans ce genre de grande rencontre nationale de professionnels et dirigeants, je m’attends plutôt à être en décalage devant ce qui me semble être un outil consensuel de mise en œuvre de politiques publiques. Pourtant j’ai été surpris par le ton direct de la résolution adoptée qui s’adresse sans fard au gouvernement. constatant les mesures qui privent le logement social de moyens et alertant le gouvernement pour défendre l’aide à la pierre, l’APL, une nouvelle politique des loyers…

Ce mercredi 16 Septembre, je participais à la conférence intercommunale du logement qui se tenait à la métropole. L’ordre du jour a été bousculé pour aborder la question des réfugiés syriens, et le maire m’a demandé de la représenter.

Je suis intervenu pour confirmer ce que Michèle Picard avait dit publiquement : la ville de Vénissieux est prête à travailler avec la métropole pour un accueil digne, dans un cadre organisé par l’état, finançant l’hébergement avec une association spécialisée.. Il faut savoir que l’hébergement d’urgence et l’accueil des demandeurs d’asile est la dernière compétence « sociale » de l’état qui n’a pas été transférée aux collectivités locales…

Mais je ne pouvais pas ne rien dire sur la guerre qui est la cause de la fuite de ces « migrants ». J’ai donc dit en introduction « je ne peux que rappeler la terrible responsabilité de la France dans le drame que vit le peuple syrien, avec une politique étrangère irresponsable ». Le préfet présent n’a pas apprécié, mais on ne peut accepter de se taire dans cette situation terrible. Si j’avais eu le temps, voila ce que j’aurais dit plus complètement.

Depuis bientôt un an et demi, j’assume la délégation au logement pour le maire de Vénissieux, dans la continuité du travail d’Evelyne Ebersviller, disparue récemment. Je sais qu’elle apportait une attention très vive aux situations individuelles, à ces urgences sociales que la mission habitat-logement reçoit et aide, même si la ville n’a pas la compétence logement et n’attribue pas de logement. Les attributions relèvent des bailleurs et le logement était une responsabilité de l’état avant de devenir métropolitaine depuis 2015…

Bien évidemment, je me suis inscrit dans la poursuite du travail engagé et de ses acquis, tout en ayant conscience que la crise s’aggrave et interpelle toujours plus la ville. C’est le contexte de la rencontre des acteurs du logement social organisée ce 11 Septembre par la métropole à Vénissieux.

La démission retentissante du vice-président de la métropole en charge de l’habitat, du logement et de la politique de la ville révèle ce que Gérard Collomb tente de masquer derrière le marketing métropolitain, la métropole a mangé son pain blanc et les problèmes sont devant nous, graves, à la hauteur de la crise qui secoue la France et dont personne ne peut dire jusqu’ou elle ira.

Oui, ceux qui nous répètent depuis des mois que Lyon serait l’exemple de la réussite face à la crise, que la métropole allait « réunir l’urbain et l’humain »…allant parfois jusqu’à affirmer qu’elle allait faire reculer à elle-seule le chômage, tous sont des publicitaires qui tentent de vendre un produit déjà périmé, et tout cela vole et va voler en éclat.

Comme chacun le sait, la SACOVIV a décidé d’un plan d’action contre les punaises qui s’est mis en place ce mois de novembre. Après une phase de diagnostic complet du site du Couloud, et plusieurs rencontres avec les locataires concernés, le traitement commence ce vendredi 28, et se poursuivra dans les semaines à venir.

Comme annoncé, j’ai reçu ce jeudi les bailleurs de la ville pour faire le point sur les punaises, le niveau d’infestation et les actions conduites par chacun. L’objectif était bien sûr de favoriser une approche commune d’un problème qui devient sans doute un problème de santé publique. Elle a été de ce point de vue utile avec un accord pour un travail commun piloté par l’organisme des bailleurs du Rhône, ABC HLM.

Les ministres, dont le premier, ont donc fait leur tournée au congrès HLM de Lyon et le bilan est clair : aucune décision nouvelle et surtout pas de financement supplémentaire face à la crise terrible de la construction, à l’urgence sociale du manque de logement et de la crise urbaine qui continue malgré les réussites de la politique de la ville

Lors du débat sur la gestion de la demande locative, au congrès national des HLM, je suis intervenu et la réponse du vice-président Brachet m’a laissé sans voix sur l’instant. Voici en résumé mon intervention, ce que j’ai retenu de sa réponse, et mes commentaires !

Ma visite au congrès national de l’union sociale de l’habitat, le congrès des HLM a été très utile et instructive. Je découvrais cet évènement à Eurexpo pour rencontrer d’autres élus impliqués dans le logement, et aussi des acteurs des bailleurs sociaux de l’agglomération qui sont tous confrontés aux mêmes défis que la SACOVIV et que je connais pour les avoir rencontré dans le mandat précédent sur les problèmes de collecte des déchets ou de propreté.

Après quelques semaines ou j’ai découvert toute la diversité, et la complexité !, du logement et de l’habitat, j’ai souhaité me présenter à tous les bailleurs sociaux de la ville. Le logement social, qui devrait être le logement pour tous de qualité, est en effet une des grandes priorités de l’équipe municipale.

Ce vendredi 20 Juin, j’ai donc rencontré la plupart des acteurs des bailleurs de la ville. Voici les quelques mots d’introduction avec lesquels j’ai cherché à donner le sens politique de cette délégation au logement

Depuis la mise en place du nouveau Bureau Municipal, j’ai pris le temps de découvrir ma nouvelle délégation au logement. J’ai bien entendu rencontrer l’adjointe précédente, Evelyne Ebersviller, et les services concernés. Le maire a organisé une première rencontre avec la direction générale pour rappeler les objectifs du contrat communal, avec notamment le maintien de 50% de logement social dans la ville, un rythme de construction maitrisé qui réponde aux besoins des Vénissians tout en assurant l’équilibre entre ville dense, ville verte et espaces publics, la diversité des types de logement, la capacité de la ville à développer les équipements nécessaires…

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