le 10 mai et l’expérience de l’union de la gauche… Enregistrer au format PDF

Lundi 16 mai 2022 — Dernier ajout mercredi 1er juin 2022

Chers amis lecteurs de ce blog, vous me connaissez, je ne cache jamais mes opinions, tout en faisant tout pour travailler avec tout ceux qui ne sont pas de mon avis. C’est vrai à la ville comme à la métropole. C’était vrai déjà quand j’étais délégué syndical dans mon entreprise, ou comme élu au conseil d’administration de l’INSA…

Je suis terriblement inquiet du score des résultats de l’élection présidentielle, du niveau record de l’extrême-droite, comme de l’abstention. La France a voté plus à droite que jamais. Je comprends l’espoir que les législatives renversent la table, mais je suis convaincu que nous n’avons jamais tiré les leçons du bilan terrible de la gauche élue en 1981, 1997 ou 2012…

Depuis la convention de la « nouvelle union populaire écologique et sociale », on reparle souvent du 10 mai 1981, la grande victoire historique de la gauche dirigée alors par François Mitterrand, après 15 ans de tractations entre parti communiste et le nouveau parti socialiste créé en 1972… J’ai le sentiment de revivre chez certains par anticipation la liesse populaire devant la victoire après tant d’années de luttes difficile contre la droite. Pour ceux qui ne se le rappellent pas, cela n’était pas de tout repos, notamment quand on a connu les milices du SAC de Pasqua…

Certains se félicitent donc du retour de « l’union de la gauche ». Permettez-moi d’être direct, pas moi ! J’ai passé ma vie politique avec cette union de la gauche qui devait changer la vie en 1981, et j’ai vu d’étapes en étapes l’affaiblissement et l’émiettement de cette gauche, sa perte de repères et d’ancrage dans le monde du travail. En fait, plus le parti communiste hésitant sur lui-même s’affaiblissait, plus le parti socialiste évoluait vers la droite jusqu’au macronisme. En Face, c’était la montée en puissance des idées racistes, libérales, capitalistes, du chacun pour soi et de la concurrence pour tous.

Certains me disent, mais l’apparition de la France Insoumise est un retour à gauche ! Ses militants en sont persuadés, même si le programme de l’AEC n’est franchement pas plus à gauche que celui de Mitterrand en 1981… Mais comme le disait fort justement Jean-Luc Mélenchon lui-même évoquant le tournant de 1983 Le pays a touché le mur de l’argent,, que faire ?. Une stratégie eût été de dire, nous nous appuyons sur le mouvement social, révolutionnaire des masses qui vont défendre les acquis du gouvernement de gauche. Et bien ou était le mouvement des masses ? Il n’y en avait pas. C’est bien ce qui me préoccupe aujourd’hui, car ce « mouvement des masses », nous avons mesuré dans les grandes luttes contre les lois travail, la réforme des retraites ou du chômage, qu’il était en difficulté, autant pour être uni, pour résister aux provocations et divisions, et surtout en difficulté pour se renforcer jusqu’à devenir majoritaire dans la population elle-même.

Or en 1981, il y avait partout des militants organisés, des amicales de locataires, des syndicats, des forces politiques. Il y avait partout d’innombrables réunions où les discussions étaient vives, avec des citoyens qui avaient lu des journaux, avaient des références, des repères partagés.

En 2022, les militants sont beaucoup moins nombreux, peu organisés, aux faibles ancrages locaux dans les quartiers et les entreprises, plus présents dans les réseaux sociaux que dans les luttes, et ils ne cessent de s’opposer sur d’innombrables sujets, à tel point que les accords de la FI pour la NUPES sont différents entre PC, EELV, et PS…

C’est pourquoi je lance un appel, quelques soient nos engagements et nos convictions sur la situation politique. Il faut d’urgence renforcer la vie associative, syndicale, politique. Ne soyez pas spectateurs ! Organisez-vous ! Créez des amicales de locataires, des syndicats, participez aux conseils de quartier, et engagez-vous dans la vie politique.

Prendre « parti », ce n’est pas perdre sa liberté, c’est au contraire la construire avec d’autres, en faire une lutte collective pour connaitre et comprendre le monde pour pouvoir agir utilement. Comprendre le monde pour le transformer disait Marx. Je suis convaincu qu’il faut renforcer le parti communiste. C’est un joli nom camarade, a changé Jean Ferrat. Je vous invite à le partager !

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